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Introduction aux méthodes des sciences sociales

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Par   •  28 Mars 2019  •  Cours  •  6 446 Mots (26 Pages)  •  608 Vues

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INTRODUCTION GÉNÉRALE

Il y a une procédure, une marche à suivre et on émet un certain nombre d’hypothèses. Qui interroger, la manière de les contacter, le type de question que l’on va leur poser doit être préparé pour trouver ce que l’on cherche. Selon l’objet de l’enquête les problèmes rencontrés sont différents. Ex : le suicide → relation d’enquête difficile avec un inconnu → sujet émotionnellement difficile ex : plus facile avec des militants qui aiment plus parler de leur engagement.

Comment poser les questions qui nous intéressent => qui ne vont pas forcément dans le sens de la personne. Les gens peuvent refuser de nous parler ou de répondre au questionnaire. (Matériel d’expérience humain qui peut résister)

Intitulé du cours « Méthodes des sciences sociales » :

Les manières dont la sociologie est appréhendée dans l’espace public : avec les remarques de Manuel Valls après les attentats de 2015.

Sociologie comme excuse des comportements déviants => rôle du sociologue n’est pas de porter un jugement normatif sur les comportements des individus. Son rôle est de comprendre les contraintes qui pèsent sur les individus et voir comment elles s’articulent pour orienter les comportements, les trajectoires sociales individuelles et collectives => prendre de la distance pour comprendre le monde.

Il y a des méthodes pour ça ! Frontières poreuses entre les différentes branches des sciences sociales, même si l’approche est très différente au sein du cursus universitaire. (Histoire, sociologie…) Comment produire un discours scientifique sur le monde social => quel est le statut de ces écrit, y a-t-il une objectivité. (Durkheim pensait que oui) D’autres pensent que la subjectivité du chercheur est importante et qu’il n’y a pas de lois sociales générales.

A cette époque il faut établir la sociologie comme une matière distincte et trouver une place dans l’université : il faut revendiquer des méthodes et concepts spécifiques.

ÉMILE DURKHEIM & MAX WEBER

Durkheim : (1858 -1917) fait de la philosophie et enseigne à la faculté de bordeaux : psychologie, sociologie et philosophie…

Weber : (1864 – 1920) vient de l’histoire du droit : économie et finance

DURKHEIM : Il existe le social qui ne peut pas être expliqué par la science classique comme c’est aussi le cas de l’histoire et de la philosophie : CF. La division sociale du travail de 1893 : la société (ensemble d’individus unis par différents liens sociaux) n’est pas l’action des motivations individuelles des différents membres de cette société => cela va à l’encontre des théories classiques du contrat social. (HOBBES ET ROUSSEAU) Le lien social ne provient pas d’une décision politique (décision de faire société) le lien social est avant tout un lien moral = ensemble de règles communes que doivent apprendre les membres de la société et auxquelles ils doivent se plier.

En 1895 : il précise dans Les règles de la méthode sociologique (= procédures selon lesquelles une science du lien social peut se développer) selon quel cheminement on peut analyser et expliquer les faits sociaux. La manière dont on conçoit l’enquête n’est pas déterminée, le sens théorique des questionnements non plus … (rien n’avait été fait avant lui)

Il faut considérer les faits sociaux comme des choses. Cela implique de concevoir l’individu comme un « agent social » => marge de manœuvre et capacité de décision relative (idée reprise par toute la tradition bourdieusienne (1968, Le métier de sociologue, Bourdieu, J.C Passeron, J.C Chamboredon) et non comme un simple acteur, défendu par, Aron, R. Boudon qui considère que l’unité fondamentale sont les individus et non pas les groupes sociaux, il est plus réticent à l’idée de détermination sociale et de faits sociaux qui s’imposent à l’individu. (Comme le ferait un physicien : partir du principe qu’on est extérieur au fait que l’on veut analyser (pas d’introspection personnelle)), toujours dans un but d’autonomie de la sociologie face aux sciences de la nature (biologie) et à la psychologie.

Il faut poser des principes pour rendre compte de cette autonomie. On s’intéresse aussi à comment la question s’est posée au chercheur et le rapport qu’il entretien avec l’objet d’étude. (ex : le suicide). Durkheim dit qu’une chose ne peut pas être modifiée par la volonté et qu’il y a une espèce d’irréductibilité extérieure aux individus sur laquelle on a très peu de prise. Mais dont il faut expliquer l’existence. Il est possible d’attribuer des causes à des phénomènes sociaux. Ce sont des groupes d’évènement qui ont aussi des causes sociales et pas justes scientifiques, psychologiques… Pas que des décisions rationnelles prises en connaissance de cause.

KANT : si on est un homme on a des capacités cognitives qui permettent de déterminer notre propre comportement => contredit la logique de la sociologie et du social qui s’impose à leur individualité. Les comportements sociaux ne sont pas juste la somme de comportements rationnels.

CF. BOURDIEU et les différents capitaux

Mais pour Durkheim tous les faits collectifs ne sont pas des faits sociaux : 2 caractéristiques du fait social :

1) extérieur aux individus, il leur préexiste historiquement => autonomie du fait social ex : la criminalité existe indépendamment des crimes individuels avec des règles formelles et informelles avec un processus d’incorporation des ces règles petit à petit (ce n’est pas inné) ;

2) il exerce une contrainte sur les individus => risque de sanction, elle n’est pas ressentie en permanence et est progressivement acceptée au cours de la socialisation, la contrainte peut être physique (juridique) ou informelle (rappel à l’ordre) ex : la division entre homme et femme dans les années 60’s => remarque sur l’habillement d’une femme dans un espace public extrêmement normé comme l’assemblée nationale (Ministre Duflot).

Il faut rompre avec les prénotions : pour étudier un fait social il faut se débarrasser des opinions qu’on en a (ex : les rapports de genre à l’assemblée nationale) Il faut essayer de mettre de côté les idées qu’on a sur les hommes et les femmes ex : les femmes parlent plus que les hommes… qui ne sont confirmées que par notre expérience individuelle, il

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