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Économie Droit Devoir: Exploitation d’une documentation économique, L’eau, un bien public mondial ?

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Par   •  15 Mars 2013  •  2 130 Mots (9 Pages)  •  6 833 Vues

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Exploitation d’une documentation économique :L’eau, un bien public mondial ?

1- Selon Charles KINDLEBERGER , la définition et les critères d’un bien public se définissent comme suit :

En économie publique, un bien collectif est défini à partir de sa consommation collective et possède deux

Caractéristiques :

La non rivalité d’usage et la non-exclusion, c’est-à-dire qu’un bien peut être consommé simultanément par un ensemble d’individus sans que la qualité et la quantité bénéficiant à une entité, réduise celle consommée pour les autres.

En plus d’inclure les notions de non-rivalité et de non-exclusion, Charles KINDLEBERGER, définit les biens publics comme l’ensemble des biens accessibles à tous les Etats qui n’ont pas accessoirement un intérêt individuel à les produire, il y a donc une dimension internationale dans la définition d’un bien public.

Cette définition souligne le caractère universel de ces biens : leur utilité dépasse le cadre des frontières nationales, mais aussi le problème de production de ces biens, publics et mondiaux, qui nécessite la coordination entre les Etats.

Il y a également une dimension intergénérationnelle, puisque les biens publics mondiaux concernent plusieurs générations de citoyens.

Selon la définition et les critères exposés par Charles KINDLEBERGER, l’eau serait un bien public, elle est présente en quantité sur les 5 continents, à cet effet, elle devrait incarner la non-rivalité et la non-exclusion, être accessible à tous les Etats qui n’ont pas nécessairement d’intérêts individuels à les produire du fait de son abondance à travers le globe.

L’eau potable est bien public dont tout le monde devrait pouvoir profiter en qualité et en quantité suffisante afin d’assurer le confort élémentaire des populations, en effet chacun devrait avoir droit à consommer une eau potable, salubre et propre, c’est un droit fondamental , essentiel au plein exercice du droit à la vie et de tous les droits de l’homme.

C’est en effet en 2008, que l’Assemblé générale déclare que l’accès à l’eau potable est un droit fondamental, faisant le constat accablant (document 1) qu’encore aujourd’hui 884 millions de personnes sont privées d’eau potable et salubre et plus de 2.6 milliards n’ont pas accès à des services d’assainissement, près de 1.5 millions d’enfants âgées de moins de 5 ans meurent chaque année, suite à des maladies hydriques ou encore liées à l’absence de services d’assainissement.

Donc oui, l’eau est un bien commun, cependant des inégalités subsistent entre les habitants des pays du nord, qui sont habitués à voir couler de l’eau, de très bonne qualité et consommables, alors que nos voisins du sud, n’ont pas tous cette chance, en effet, les pays en développement en sont fréquemment privés.

2- La coopération des Etats et l’intervention des organisations internationales sont indispensables pour améliorer la gestion et la répartition de l’eau au niveau mondial pour plusieurs raisons :

Tout d’abord pour améliorer la capacité à fournir des ressources financières suffisantes, renforcer les capacités de transfert de technologies modernes, grâce à l’aide et à la coopération internationale, en faveur des pays en développement.

L’objectif est d’accroître les efforts pour fournir « de l’eau potable, salubre, propre et accessible abordable, les traitements d’assainissement accessible pour tous.

Les Etats membres rappellent également l’engagement de la communauté internationale à réaliser les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) notamment l’objectif 7 qui visait de réduire de moitié le pourcentage des populations n’ayant pas accès à l’eau potable.

L’assemblé générale reconnaît l’importance que revêt l’accès à l’eau potable, salubre et propre et à des services d’assainissement, qui selon Catarina ALBUQUERQUE nommée en 2008, experte indépendante chargée des questions relatives à l’accès à l’eau potable et assainissement en tant que droits de l’homme.

3- Selon OCDE, l’intervention des entreprises du secteur privé dans la production et la distribution d’eau potable est justifiée par les motifs suivants :

C’est d’abord un moyen d’améliorer le fonctionnement des compagnies publiques souvent peu performantes et ou de mobiliser les capitaux nécessaires à l’investissement, cependant, dans le cadre de participation du secteur privés de nombreuses difficultés ont été rencontrée dans le passé :

Souvent dû à une mauvaise gestion des risques, un climat peu propice à l’investissement et à un manque de capacité des pays hôtes bien plus qu’aux projets eux-mêmes.

A cela s’ajoute le problème de solvabilité limité, ainsi que les risques auxquels s’exposent les investisseurs potentiels.

Ces différents facteurs, contribuent à compromettre un financement durable de la fourniture des services de l’eau, quel que soit le statut des opérateurs de l’eau.

4- L’amélioration de l’accès à l’eau potable est un investissement économique et social essentiels pour les populations et pour les Etats pour plusieurs raisons :

L’accès à un bien commun, comme l’eau potable, est un facteur d’égalité entre les populations, en effet, lorsque l’on sait que chaque année des milliers de personnes, principalement des enfants meurent des suite de maladies d’origine hydrique ou lié à l’absence de système d’assainissement.

Dans nos latitudes des pays du nord, nous sommes habitués à voir couler de l’eau propre et de bonne qualité, propre à la consommation, il n’en est pas de même chez tous nos voisins des pays du sud, ces inégalités de traitement en terme d’accès aux ressources en eaux potable crée des tensions diplomatiques de grande ampleur.

Par exemple, l’exploitation du Tigre pour l’irrigation de terres agricoles turques entraîne des pénuries d’eau pour les population situé à l’aval du fleuve, notamment l’Iran et l’Irak.

C’est une ressource stratégique pour l’avenir de régions entières comme le Mont Kenya ou l’Himalaya et même en Europe avec des litiges entre la Slovaquie et la Hongrie.

Le secteur de l’eau tend de plus en plus à se privatiser, entraînant un risque de désengagement progressif des gouvernements de leur responsabilité,

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