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Peut-on concilier croissance économique et développement durable ?

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Par   •  11 Décembre 2013  •  1 451 Mots (6 Pages)  •  2 759 Vues

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Peut-on concilier croissance économique et développement durable ?

Depuis la révolution industrielle qui a commencé il y a près de deux cents ans, la croissance économique qui correspond à un accroissement durable de la production globale d’une économie, est une priorité pour de nombreux pays dans la mesure où elle est une condition nécessaire de leur développement. Pourtant, depuis les années 1980, la notion de croissance économique est souvent contestée à cause de ses effets négatifs, notamment sur l’environnement. En 1987, est apparue la notion de « sustanaible development » que l’on traduit par « développement durable » et qui pose comme principe que la satisfaction des besoins du présent ne doit pas compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs (doc 1).

A partir de là, on peut se demander si croissance économique et développement durable peuvent réellement être conciliés, si on peut produire toujours plus sans porter atteinte à l’environnement . Si l’on considère l’impact de la croissance sur l’écologie et les inégalités qu’elle provoque, cela semble difficile. Cela dit, on peut se demander si des efforts ne peuvent pas être faits pour les atténuer et même pourquoi pas les supprimer.

Produire toujours plus et en même temps consommer implique une grosse consommation d’énergie et de matières premières. Or ces dernières sont pour beaucoup non renouvelables, comme le pétrole par exemple, des métaux ou des minerais, ce qui risque à plus ou moins long terme de provoquer leur épuisement. De même, l’utilisation massive de certaines ressources renouvelables peut entraîner un manque important de ces dernières voire leur disparition. C’est le cas par exemple de l’exploitation du bois responsable d’une véritable déforestation de la forêt amazonienne considérée comme le « poumon de la terre », de certaines pratiques de pêche industrielle ou pirate, comme celle du thon rouge ou du requin, espèces en voie de disparition, ou encore de l’utilisation de l’eau avec par exemple, le pompage exagéré des nappes phréatiques.

De plus, la production de richesses s’accompagne généralement d’une pollution importante, que ce soit notamment celle de l’eau avec l’augmentation des nitrates dus aux engrais et aux pesticides de l’agriculture ou encore celle de l’air avec principalement l’émission de CO2. A cette pollution s’ajoute l’augmentation toujours plus importante des déchets. Le document 2, par exemple, nous montre que entre 1993 et 2002, l’augmentation des déchets des ménages en France métropolitaine est proportionnellement plus élevée que l’augmentation de la population elle-même. Or, la gestion de ces déchets qu’il faut éliminer ou recycler représente un gros problème et un coût important pour la société. Enfin, la pollution contribue à accroitre l’effet de serre, principal responsable du dérèglement climatique que l’on peut constater de nos jours (inondations, multiplication des cyclones, réchauffement et montée des mers et des océans…).

Ainsi, si l’on considère l’appauvrissement des ressources naturelles et des dégâts écologiques qu’elle occasionne, la croissance économique paraît peu compatible avec le développement durable.

Par ailleurs, au niveau mondial, la croissance économique ne concerne pas tous les pays de la même manière, ce qui accroît les inégalités. En effet, certains pays sous-développés ou en voie de développement sont encore très en retard par rapport aux pays développés du nord par exemple. Ainsi, si la proportion de population vivant avec moins de 1$ par jour dans le monde a diminué de moitié entre 1981 et 2001 (40 à 20%), on remarque que celle d’Afrique subsaharienne a augmenté (5% environ) et s’élève à 46,4% contre seulement 3,5% pour l’Europe Centrale et l’Europe de l’Est (doc 5). Cet écart est notamment dû au fait que pour accroître leur production, les pays développés n’hésitent pas à exploiter voire sur-exploiter les ressources de ces pays qui ne peuvent alors en profiter pour satisfaire leurs besoins parfois essentiels. Il semble de ce fait totalement inadapté d’évoquer pour ces pays pauvres la notion de développement durable et surtout celle de préservation des générations futures quand les générations présentes ne peuvent même pas satisfaire des besoins élémentaires tels que se nourrir, avoir accès à l’eau potable, se loger, se soigner… D’un autre côté, il semble aussi inadapté de demander à des pays en développement comme la Chine ou le Brésil, désireux de combler leur retard de croissance et de développement, de consommer moins de ressources naturelles et de moins polluer quant on sait que les pays du Nord, qui représentent le cinquième le plus riche de la population mondiale, consomment les

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