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INSERTION SOCIOPROFESSIONNELLE DES JEUNES

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Par   •  16 Mai 2014  •  3 486 Mots (14 Pages)  •  1 874 Vues

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INSERTION SOCIOPROFESSIONNELLE DES JEUNES

A/ Qui sont les jeunes ?

1/Définition de la jeunesse (sociologie)

Au Moyen-âge le concept « jeunesse » était inexistant. Ce n’est qu’au 18 e siècle, grâce à la valorisation de l’éducation, qu’il a commencé à émerger.

En lien avec le développement de l’institution scolaire, une nouvelle définition émerge au 19ème siècle. C’est à cette période que se construit un âge intermédiaire entre l’enfance et l’âge adulte. C’est donc un temps d’entrée dans la vie adulte, une période de transition, d’une durée variable, selon les contextes sociaux, historiques et culturels. L’individu est en quête de repères, de sens dans ces processus de socialisation1. Le jeune enfant va progressivement intérioriser les règles de vies, les normes et les valeurs par le biais de l’action éducative. La jeunesse est considérée comme étant un groupe social avec des caractéristiques propres, cependant toutes les sociétés n’ont pas de groupe social dit « jeunes ».

Passé la jeunesse pour devenir adulte est lié a différentes étapes et ce passage a considérablement évolué avec l’allongement de la durée des études scolaires, les évolutions de la famille, précarisation de l’emploi. Si pour certain jeune, la jeunesse est le moment des études, des apprentissages, des expérimentations, pour d’autres, elle fait figure de phase d’indétermination, de relégation voire d’exclusion.

2/Historique et législation des politiques de la jeunesse

XIXe siècle : la seule mesure qui concerne strictement les jeunes est la conscription2 obligatoire pour les jeunes garçons, établie dès 1798 par la loi Jourdan et rendue obligatoire pour tous les garçons en 1905. Les politiques d’éducation concernaient davantage les enfants, tout comme les politiques sanitaires et sociales.

L’entre deux guerres : Un Secrétariat d’Etat aux Sports et à l’Organisation des loisirs démocratise de l’accès aux loisirs. Les jeunes ne sont pas pris en charge par l’Etat mais confiés à des organisations de jeunesse (à la fois catholiques ou encore politiques.

1936 : Création des auberges de jeunesse.

Le régime de Vichy : met en place une politique de la jeunesse avec la volonté évidente de contrôler et d’embrigader la jeunesse. Cette politique s’appuie sur trois dispositifs : les chantiers de jeunesse, les écoles de cadres ou écoles de chefs, et les maisons des jeunes, le tout sous la responsabilité d’un Secrétariat général à la jeunesse.

Octobre 1944 : André Philip crée à Lyon la "République des jeunes", qui regroupe la plupart des associations de jeunesse et d’éducation populaire de l’époque. Cette fédération est tout de suite financée par l’Etat, dans une société où la priorité est de reconstruire du lien social et d’insuffler de nouvelles valeurs.

8 mai 1945 : une circulaire détaille les attributions de la République des jeunes et les limites de l’intervention de l’Etat. Apparaît alors le principe de « maison des jeunes », modèle de ce que nous appelons aujourd’hui les maisons des jeunes et de la culture (MJC), développées pendant la présence au gouvernement de Maurice Herzog. Le principe des maisons des jeunes est celui d’une gestion associative : les jeunes doivent eux-mêmes élire leurs conseils avec le soutien du conseil d’administration de la personne morale gestionnaire du lieu.

Après 1945 : parce que les exemples d’embrigadement de la jeunesse par des régimes politiques sont trop nombreux et trop présents dans les esprits, l’Etat va déléguer aux associations de jeunesse et aux organismes d’éducation populaire la mise en œuvre d’une action publique à l’égard des jeunes.

Les années 60 : marquent un tournant pour la place des jeunes dans la société. En effet, on assiste à la naissance d’une véritable « culture jeune » ou d’une "contre culture jeune" : une identité culturelle se crée autour d’un nouveau style de musique, du développement de journaux et d’émissions de radio qui leurs sont dédiés. La place des jeunes dans la société change : ils deviennent des consommateurs. Les jeunes prennent une place dans l’espace social. De ce changement, découle la « révolte mondiale de la jeunesse », qui a lieu à la fin des années 60 (Amérique du Nord, Japon, Europe…) et la question de la prise en compte des jeunes et de leur insertion dans la société devient plus politique. Les pouvoirs publics considèrent la jeunesse comme l’avenir et engage d’importants investissements, notamment dans l’éducation.

mai 1968 : Le mouvement de révolte des étudiants et de la jeunesse témoignent de la volonté des jeunes de se faire une place dans cette société. C’est à partir des années 70 que vont émerger les premiers dispositifs d’aide à l’emploi en direction des jeunes.

Entre 1975 et 1977 : est conçu le premier programme interministériel de formation alternée des jeunes de 16-20 ans. Mais avec l’aggravation des chiffres du chômage, on va observer une nouvelle catégorie sociale soit les jeunes en difficulté.

De 1977 à 1980 est mis en place un plan de lutte contre le chômage pour les jeunes de 16-25 ans.

Les années 80 : Le pouvoir politique commence à se porter sur les difficultés rencontrées par les jeunes dans leur vie quotidienne. Les jeunes sont en effet particulièrement touchés par les phénomènes de précarisation, de paupérisation et de chômage, et c’est ainsi que les initiatives du gouvernement s’attardent sur les problématiques des conditions de vie, de la santé, du logement, de la formation et de l’accès à l’emploi et aussi de la sécurité.

Juin 1981 : Pierre Mauroy, alors Premier ministre, charge Bertrand Schwartz de l’élaboration d’un rapport sur l’insertion professionnelle et sociale des jeunes. En effet, la situation des jeunes est préoccupante : les sorties du système scolaire sans qualification sont nombreuses, le taux de chômage est élevé, tout comme la précarité dans les emplois.

1982 : de ce rapport découlera la création des Missions locales, pour l’emploi des jeunes, lieu d’accueil et de formation pour les jeunes de 16 à 25 ans, sortis du système éducatif sans qualification et sans emploi.

1983 : création de la délégation à l’insertion professionnelle et sociale des jeunes en difficulté (DIIJ) et d’un comité interministériel (CIIJ). Les efforts de l’Etat

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