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Fair-Play (le Film) de Lionel Bailliu & Théorie Des Organisations

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Par   •  19 Décembre 2011  •  4 616 Mots (19 Pages)  •  3 372 Vues

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Sommaire

Introduction 2

I. Résumé et psychologie des personnages 3

1. L’entraînement d’aviron 3

2. La « partie » de squash 3

3. Le parcours santé 4

4. La « partie » de golf 4

5. La journée de canyoning 5

6. La salle de sport 5

II. Aspects organisationnels mis en scène 6

1. La structure organisationnelle 6

2. L’omniprésence de l’organisation informelle 7

3. L’école sociologique au cœur de l’action 8

4. Retour sur la journée de canyoning : une situation de crise 9

5. Dynamique de groupe, leadership et jeux de pouvoirs 10

Conclusion 11

Bibliographie 13

Introduction

Code du sportif

Tout sportif, débutant ou champion, s’engage à :

- Se conformer aux règles du jeu

- Respecter les décisions de l’arbitre

- Respecter adversaires et partenaires

- Refuser toute forme de violence et de tricherie

- Etre maître de soi en toutes circonstances

- Etre loyal dans le sport et dans la vie

- Etre exemplaire, généreux et tolérant

Association française pour un sport sans violence et pour le fair-play.

Voilà comment débute le film, ce qui ne manque pas d’introduire une première interrogation : pourquoi un terme sportif pour titré un long-métrage classé dans la catégorie thriller, où le réalisateur, Lionel Bailliu, s’attache à décrire ce que peuvent être les relations de travail, qui plus est en réalisant l’exploit de ne jamais montrer l’organisation ?

On peut avancer que le lien entre le sport et les disciplines de la gestion n’est pas nouveau. On le retrouve, par exemple, dans de nombreux ouvrages de coaching. Toutefois, le flou demeure puisque ce film s’inscrit dans la catégorie des thrillers psychologiques avec une action qui se situe uniquement au niveau des interactions entre des personnages présentés dans leur dimension professionnelle : quel est donc le rapport avec le sport ?

C’est après avoir visionné l’ensemble du film que l’on prend conscience que toutes les scènes se déroulent dans un contexte sportif et on comprend qu’il y a une analogie entre le monde professionnel et le comportement fair-play que doit avoir chaque sportif au centre du film. Le réalisateur s’offre donc la liberté de présenter les relations professionnelles d’un groupe de salariés, c'est-à-dire la dynamique d’un groupe , dans les contextes sportifs qui ponctuent leur vie professionnelle et ce, afin de renforcer à l’écran cette analogie tout en ne montrant jamais l’organisation physiquement.

Nous nous attacherons donc à comprendre cette analogie après avoir proposé une analyse du scénario dans la perspective de la théorie des organisations. Pour ce faire, un résumé et la psychologie des personnages sont présentés dans une première partie (II), puis les caractéristiques de l’organisation dans une seconde partie (II) et enfin une conclusion.

I. Résumé et psychologie des personnages

1. L’entraînement d’aviron

Le scénario nous immerge dans le film en situant l’action lors d’un banal entraînement d’aviron entre deux membres de l’organisation : le premier est un cadre possédant de l’expérience tandis que le second vient d’être promu au même rang hiérarchique quelques temps auparavant.

Voyant une équipe de jeunes filles mieux entraînées en train de les rattraper, le cadre expérimenté challenge le second sur le fait qu’ils peuvent arriver les premiers à la prochaine bouée. Il tente alors d’appliquer des méthodes de coaching sportif à ce nouvel arrivant tout en continuant de chercher des failles chez lui en sollicitant des informations personnelles chez le nouveau cadre. Ce procédé tient de la recherche de pouvoir et est bien connu des lecteurs de l’ouvrage L’art de la guerre de Sun Tzu, où pour lutter contre son ennemi il faut d’abord chercher à bien le connaître. De cette manière, on comprend qu’il est opportuniste, stratège, et tout en prônant le « fair-play », il triche pour gagner la course d’aviron.

Concernant le jeune cadre, celui-ci ne sait pas quelles informations il peut dévoiler et semble en quête d’informations pour découvrir les tenants et les aboutissants de son nouvel emploi. Si l’on se base sur l’approche par l’analyse stratégique développée par Erhard Friedberg dans Le pouvoir et la Règle, on comprend que le jeune cadre se trouve dans une zone d’incertitude à cause du manque d’information, ce qui constitue une faiblesse par rapport au cadre expérimenté et confère là encore un pouvoir à ce dernier. Nous reviendrons sur cette approche qui constitue le cœur de l’analyse, dans la seconde partie.

2. La « partie » de squash

La scène suivante prend place à l’occasion d’un entraînement de squash entre le nouveau cadre et son supérieur hiérarchique, le manager d’unité. Comme nous l’avons vu précédemment, le jeune cadre ne dispose que de peu d’informations et ne sait pas comment réagir face aux petits jeux que lui impose ici son supérieur (lorsqu’il prêche le faux pour obtenir le vrai par exemple). On comprend que tout comme le cadre expérimenté, le manager cherche à tirer des informations du premier et à asseoir une forme de domination et de pouvoir sur lui.

Par ailleurs, pour mieux cerner le profil du manager d’unités, il est intéressant d’user de l’approche par le leadership développé par l’école des relations humaines. Avec Kurt Lewin , il existe trois formes de leadership au sein d’un groupe. Ici, le manger est de la forme « leader autocratique » c'est-à-dire qu’il prend les décisions seul. En outre, ce dernier dispose de toute la latitude que lui laisse

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