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Exposé sur Léon Blum

Mémoire : Exposé sur Léon Blum. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  27 Novembre 2012  •  1 871 Mots (8 Pages)  •  1 561 Vues

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VALADOUX Paul

FLOUR Alexandre

Discours de Luna Park

Léon Blum

1936

Introduction :

Léon Blum, né le 9 avril 1872 à Paris et mort le 30 mars 1950 à Jouy-en-Josas, est un homme politique socialiste français. Il est président du conseil des ministres donc chef de gouvernement à deux reprise, de 1936 à 1937 et de mars à avril 1938. Il reste aujourd'hui encore l'une des figures du socialisme, notamment car son gouvernement est à la base des congés payées, semaine de 40h et de l'intégration des premières femmes dans le système politique. Il saisit l'occasion d'une réunion organisée à Luna-Park le 6 septembre 1936 par la fédération socialiste de la Seine pour tenter de justifier la non intervention de son gouvernement en faveur des républicains espagnols.Car "Frère ainé" du Front populaire, le Frente popular au gouvernement en Espagne occupe une place sentimentale particulière dans la gauche française. Or, le 18 juin 1936, une insurrection militaire partie du Maroc espagnol marque les débuts de la guerre civile entre les forces nationalistes dirigées entre autres par le général Franco et le gouvernement républicain. Comme il le dit d’entrée, Léon Blum s’est invité à cette manifestation pour répondre aux interrogations de ses camarades sur sa politique. Son intervention garde encore une grande puissance d’émotion.

Problématique : En quoi Blum se nourrit de la position d'un partisan du rassemblement populaire et de celle d'un chef d'Etat pour faire de son discours un écrit fédérateur incitant au pacifisme

I / L'ambivalance entre chef de parti et chef du gouvernement

« Il est certain qu'il a été déchiré entre un profond pacifisme et un profond patriotisme »

TOUCHARD Jean, La gauche en France, 1900-1981, éditions Du seuil, 1977, 413 pages

a) Une conduite partisane

Face à la guerre civile espagnole, Léon Blum est intimement convaincu qu'il faut intervenir. C'est à la fois par esprit socialiste solidaire et par volonté de condamner l'idéologie et l'agissement franquiste.

Dès le 20 juillet, José Giral, président du Conseil espagnol, adresse un télégramme à Blum lui demandant l'aide du gouvernement français par l'envoi d'armes et d'avions. L'ambassadeur espagnol à Paris, Cardenas, précise la nature des armements demandés au président du Conseil français : 20 bombardiers, 8 mitrailleuses, 8 canons, 250 000 balles de mitrailleuses, 4 millions de cartouches et 20 000 bombes. Blum accepte de satisfaire les demandes espagnoles. Edouard Daladier, ministre de la Défense nationale et Pierre Cot, ministre de l'Air, approuvent la décision du président du Conseil.

« La référence espagnole est donc pour toute une génération une référence fondamentale mais ilfaut bien reconnaître qu'il n'était pas très difficile de se déclarer antin-franquiste en 1936 quand le fait de se déclarer anti-franquiste conduisait uniquement à aller à Luna Park pour crier ''des canons pour l'Espagne'' »

L'homme voulait agir...

b) Réevaluée par sa position de Président du conseil des ministres

Mais la position de Blum, qui est celle d'un Président du conseil oblige à la prudence et à la prise en compte de tous les facteurs qui pourraient entraver sa décision. Le contexte est tel que la guerre est vue comme un fléau, la droite attaque délibérément Blum en lui reprochant son manque de pacifisme.

Trois raisons qui ont poussé blum à ne pas intervenir :

- critique droite extrême droite

- critique des socialistes (une partie du SFIO)(le président Lebrun n'est pas non plus favorable à l'intervention en Espagne). Les Radicaux

- plan international, désaccord britannique

« Léon Blum est un des hommes qui ont été le plus attaqués pendant toute sa carrière. Attaqué par la droite qui l'a accusé avec violence outrancière de conduire la France à la guerre civile de 1936. »

TOUCHARD Jean, La gauche en France, 1900-1981, éditions Du seuil, 1977, 413 pages

« Quelques attention qu'ait portée Léon Blum à la consolidation de l'entente franco- anglaise, on ne peut se défendre que le caractère global du péril fasciste n'eut pas sur ses options une influence vraiment déterminante. Il est vrai que l'on retrouve ici la contradiction majeure : pouvait-on aider l'Espagne républicaine et maintenir, en même temps, l'alliance avec les radicaux ainsi que l'entente avec la Grande- Bretagne ? La situation intérieure analysée en termes exclusivement parlementaires,une partie des choix extérieurs étaient contraignants »

REBERIOUX Madeleine, Léon Blum, chef du gouvernement, in REBERIOUX Madeleine, Annales. Economies, sociétés, civilisations, 1965, vol. 20, n°6, p. 1211.

« Léon Blum, poussé par les radicaux, décide la non-intervention de la France dans la guerre civile espagnole. Le président du conseil est hanté par la crainte de voir le pays plonger dans la guerre civile »

PHAN Bernard, Chronologie de la France au XXe siècle, éditions Points, 2006, 205 pages

Le président s'est abstenu...

II / Un discours qui se veut federateur

a) Par le rachat envers son partie

A travers ce discours, Léon Blum a un autre objectif : celui de réaffirmer son engagement et ses convictions partisannes, celles qui faisaient de lui le leader de son parti et un homme pleinement engagé, sans volonté de mener le pays à un consensus synonyme de politique de droite avec les radicaux. Léon Blum a été élu pour ce qu'il était et il veut rester fidèle à ce qu'il était.

De ce texte se dégage une vraie émotion tant et si bien qu'à la suite de ce discours, Blum sera recrédité d'une certaine confiance au près de ses partisans. Elle sera toutefois relative puisqu'à la suite de la décision de non-intervention, la branche communiste

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