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Cours: l'évolution Du Facteur Travail

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Par   •  7 Novembre 2011  •  614 Mots (3 Pages)  •  2 143 Vues

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Chapitre 3 : L'évolution du facteur travail

Le travail rémunéré n'est pas la principale activité humaine, il s'en faut même de beaucoup : le travail domestique et le travail bénévole occupent en moyenne plus de temps que le travail professionnel ( même en intégrant dans ce dernier le temps de transport). Selon une enquête de l'INSEE, chaque jour, le temps de travail total des Français adultes représente 245 millions d'heures : sur ce total, 113 millions, c'est-à-dire 46 % sont rémunérées et 132 ne le sont pas.

Concernant le travail rémunéré, puisque c'est de cela dont il s'agit, le problème n'est pas de savoir si le travail se raréfie et par quoi il sera remplacé - Il s'agit plutôt de réfléchir sur une véritable politique des temps sociaux s'ouvrant sur une redéfinition des normes de l'organisation et de la nature même du travail. Depuis la sortie du livre de Jérémy Rifkin, "la fin du travail", les prises de position abondent sur ce sujet. La question pratique, réelle, qui nous est posée n'est pourtant en aucune manière de savoir par quoi on pourrait bien remplacer le travail mais plutôt de savoir comment nous allons assumer l'évolution qualitative du facteur travail à laquelle nous assistons depuis un certain nombre d'années et surtout comment faire face à ces bouleversements.

Nous examinerons donc dans un premier temps la nature de cette évolution qualitative en insistant sur les effets de la tertiarisation de l'économie et l'importance grandissante du savoir en tant que facteur de production à part entière. Nous tenterons ensuite d'appréhender la manière dont il convient de faire face aux bouleversements actuels.

I - L'évolution qualitative du facteur travail.

A -- La production pendant l'ère industrielle.

La production était une production de masse. De grandes séries de production étaient lancées afin d'abaisser les coûts unitaires. L'exemple de la fabrique d'épingles d'Adam Smith (où pas moins de 18 opérations élémentaires contribuent à la fabrication d'une simple épingle) est très célèbre. L'accroissement considérable de la productivité résultant de la mise en oeuvre des principes de division du travail s'est par la suite accentuée avec le taylorisme. L'OST décompose le travail en gestes élémentaires, supprime les mouvements jugés inutiles et définit les outils appropriés. Dans une logique taylorienne, l'entreprise organise le travail de ses employés, minute leurs gestes, décompose les tâches, et détermine les rémunérations en fonction des résultats. Plus les tâches sont simples et de courte durée, plus les chances sont grandes de les voir effectuer correctement. Cette méthode de travail a, bien entendu favorisé les emplois non qualifiés. Ce système permet d'accroître la productivité mais cet accroissement productif ne peut être obtenu que par le surmenage. De plus, l'ouvrier se trouve réduit au rang de manœuvre et voit ses capacités intellectuelles et sa situation sociale s'amoindrir. Enfin, la monotonie du travail et sa pénibilité décourage les meilleurs.

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