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Efficience Des Marchés

Dissertation : Efficience Des Marchés. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2013  •  9 122 Mots (37 Pages)  •  1 922 Vues

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Introduction

Depuis le début des années 50, les économistes ont développé l’ensemble de leurs travaux en se basant sur l’hypothèse de l’efficience des marchés financiers. La théorie de l’efficience est certainement l’une des théories les plus controversées dans le domaine économique ou financier. A ce sujet, Fama écrit que « la littérature concernant les marchés efficients constitue le premier cas pour lequel la recherche académique a affecté les pratiques du monde réel. Avant les travaux sur l’efficience, la présomption selon laquelle les gestionnaires de portefeuilles avaient accès à une masse d’informations non encore dévoilée, était forte. Les recherches sur l’efficience ont montré qu’en réalité, ce type d’information est rare ».

C’est à Eugène Fama qu’est généralement attribuée la paternité de la théorie des marchés efficients, en particulier à cause de ces articles fondateurs de 1965. Fama a pris pour origine les travaux de Bachelier datant de 1900 qui comportait des résultats en matière d’efficience des marchés financiers et d’évaluation des actifs et qui n’ont été redécouverts que près de soixante ans plus tard.

Il existe trois types d’efficiences : l’efficience allocationnelle, opérationnelle et l’efficience informationnelle. Cette dernière, est la condition la plus importante pour que soit réalisée une bonne allocation des fonds. En effet, l’allocation optimale ne peut se faire que si l’information est bien prise en compte et si les transactions se réalisent au meilleur prix. C’est pourquoi, lorsque nous parlerons d’efficience des marchés, il sera généralement question de l’efficience informationnelle. On notera par ailleurs que l’idée d’efficience informationnelle des marchés financiers est probablement une des idées les plus révolutionnaires que diffuse la théorie financière.

Cette idée a quelque peu évoluée ces dernières années et s’autorise certaines formes de prédictibilité. Aussi a-t-on procédé à des tests statistiques permettent de mettre en évidence certaines tendances d’évolution des rendements des titres financiers. Compte tenu de leur abondance nous n’aborderons dans notre étude que les tests les plus significatifs.

La définition de la théorie de l’efficience a donc subi, depuis sa mise en évidence, de nombreux changements. Dans une première partie nous allons présenter et analyser ces changements. En outre, de nombreux tests ont été entrepris pour essayer de repérer des cas où les marchés paraissaient inefficients. La deuxième partie de notre rapport portera essentiellement sur cela.

Partie I : Efficience des marchés financiers : concepts et principaux enseignements

Dans cette partie, nous abordons le thème de l'efficience des marchés financiers. Nous allons présenter l'apport de la théorie de l'efficience des marchés financiers, ainsi que les différentes formes de l'efficience informationnelle (faible, semi-forte, forte).

Définition

La définition la plus connue est sans doute celle reprise par Fama en 1965, « l’efficience du marché requiert qu’à tout moment le prix des actions « reflète pleinement » l’information disponible ».

Dans son prolongement Jensen affirmera, en 1978, qu’un marché est efficient relativement à un ensemble d’informations données, s’il n’est pas possible de réaliser des transactions profitables sur la base de cette ensemble d’information (…) par profit, on entend le taux de rentabilité ajusté au risque et net de tout coût.

Enfin pour Malkiel, un marché financier est dit efficient s’il reflète entièrement et correctement toutes les informations importantes en déterminant des prix de valeurs mobilières.

Les différents types d’efficience

Bien que l’on parle la plupart du temps de l’efficience informationnelle la notion d’efficience revêt un aspect tridimensionnel.

L’efficience informationnelle

Le marché d’un actif fait preuve d’efficience informationnelle lorsque le prix intègre la totalité des renseignements relatifs à la « valeur fondamentale » de l’actif . L’étendue de l’information mise à la disposition des acteurs du marché permet de distinguer trois degrés d’efficience. L’efficience est dite « faible » lorsque le prix actuel se fonde uniquement sur les prix passés; l’analyse technique n’est alors d’aucune utilité pour procurer un rendement supérieur à celui du marché (une fois corrigé en fonction du risque) . Il y a efficience « semi-forte » lorsque le prix de l’actif reflète intégralement l’information diffusée publiquement, comme les ratios dividendes/cours ou les taux d’intérêt; dès lors, cette information ne peut servir à « battre le marché ». L’efficience est dite « forte » lorsque le prix traduit toute l’information disponible, même privée ; une telle situation enlève évidemment tout intérêt aux opérations d’initié .

Il faut savoir qu’un marché ne peut être parfaitement efficient sur le plan informationnel (c’est le paradoxe de Grossman et Stiglitz). Pour s’en convaincre, il suffit d’examiner ce qu’un tel marché implique. Si le prix d’un actif reflète déjà l’ensemble de l’information publique et privée, personne ne se donnera la peine d’acquérir de l’information sur l’actif en question puisqu’il n’y a aucun gain à en retirer. Mais alors, comment l’information aurait-elle pu être prise en compte au départ dans le processus de formation des prix? Le prix d’un actif ne peut par conséquent se fonder sur la totalité de l’information publique et privée.

L’efficience informationnelle d’un marché doit donc être appréhendée en termes relatifs. La quantité d’information que contient le prix d’un actif est celle qui égalise le coût marginal d’acquisition de l’information avec le rendement marginal des opérations réalisées sur la foi de celle-ci. Jamais un prix ne traduit toute l’information disponible, quelle que soit la définition donnée de cette dernière. Il convient alors de se demander combien

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