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Correction de la synthèse sur l'IDH

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Par   •  9 Novembre 2011  •  1 497 Mots (6 Pages)  •  1 678 Vues

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Correction de l’épreuve de Synthèse : un exemple !

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TP :

L'indice de développement humain ou IDH évalue le niveau de développement humain des pays du monde. Le concept du développement humain est plus large que ce qu'en décrit l'IDH qui n'en est qu'un indicateur, créé par le PNUD en 1990 pour évaluer ce qui n'était mesuré auparavant qu'avec imprécision. En effet, le PIB par habitant, ne donne pas d'information sur le bien-être individuel ou collectif, mais n'évalue que la production économique. Il présente des écarts qui peuvent être très importants avec l'IDH.

L'IDH est un indice composite, sans unité, compris entre 0 (exécrable) et 1 (excellent), calculé par la moyenne de trois indices quantifiant respectivement :

la santé /longévité (mesurées par l'espérance de vie à la naissance), qui permet de mesurer indirectement la satisfaction de besoins matériels essentiels.

le savoir ou niveau d'éducation. Il est mesuré par le taux d'alphabétisation des adultes et le taux de scolarisation.

le niveau de vie mesuré par le logarithme du PIB/habitant (en parité de pouvoir d'achat) car en tant que producteur de bien-être, ce dernier est considéré comme ayant un rendement décroissant ; il englobe malgré tout des éléments de la qualité de vie qui ne sont pas décrits par les deux premiers indices.

Avec un PIB/hab de 10274 $ en 2003, le Chili se situe à la 54ème place mondiale, alors que son IDH (0.854) le place au 37ème rang devant l’île Maurice (65ème) qui pourtant est mieux classée sur le plan de la richesse matérielle puisqu’elle occupe la 49ème place grâce à un PIB/hab de 11287 $.

Cela s’explique par des choix collectifs différents d’un Etat à l’autre comme l'accès à l'eau potable, à une bonne hygiène et aux soins médicaux ou encore à une alimentation saine ou un logement décent, tous ces éléments étant mieux assurés au Chili qu’à l’île Maurice puisque l’espérance de vie à la naissance y est supérieure de presque 6 années. De plus, même si 85% des petits chiliens ont accès à l’enseignement primaire contre 97 % des mauriciens, l’efficacité de cet enseignement doit être supérieure au Chili puisque 95,7% des adultes sont alphabétisés contre seulement 84.3% des mauriciens ! Or, l’éducation traduit la satisfaction des besoins immatériels tels que la capacité à participer aux prises de décision sur le lieu de travail ou dans la société.

Entre 1990 et 2003, si les deux pays ont connu une croissance de leur PIB identique en moyenne annuelle, il semble que les fruits de cette croissance n’aient pas été affectés aux mêmes priorités puisque l’IDH du Chili a plus augmenté en terme absolu que celui de l’île Maurice sur la même période.

La croissance engendre une amélioration générale du niveau de vie : hausse du PIB => hausse des salaires et de tous les revenus => consommation => production pour répondre à la demande => investissements => emplois : cercle vertueux de la croissance en lien avec le développement : urbanisation, loi d’Engel, croissance intensive => baisse de la durée du travail.

Mais, le document insiste aussi sur l’impact des politiques publiques qui, grâce aux recettes fiscales permises par la croissance, peuvent favoriser le développement : soit par redistribution des revenus => réduction de la pauvreté => amélioration de l’état de santé de la population, de son niveau d’instruction => effets en retour sur la croissance par une meilleure productivité ; soit surtout par des politiques volontaristes de la part de l’Etat qui investit dans les infrastructures publiques (éducation et santé) capables d’améliorer directement l’état de santé et d’instruction des plus pauvres => effets sur la réduction de la fécondité très importants => amélioration du PIB/hab

On reconnaît ici la thèse optimiste des libéraux qui pensent que l’intensité énergétique de la croissance va fortement diminuer en raison des progrès technologiques ; la croissance future serait donc moins gourmande en énergie et en matières premières (c’est le cas pour les automobiles par exemple dont la consommation en essence ou gasoil a fortement chuté depuis les années 70). Pourtant, JM Harribey fait aussi référence à l’«effet rebond » : la baisse des coûts de consommation intermédiaire par unité produite est plus que compensée par une hausse de la demande de produits finis dont l’élasticité-prix est forte (« effet rebond » vérifié pour la production d’automobiles qui a beaucoup augmenté) ; autrement dit, sans limitation volontaire du niveau de consommation, on ne peut attendre du progrès technique une solution au développement durable : c’est le point fort de la démonstration des partisans de la décroissance !

La croissance actuelle est assortie d’inégalités de plus en plus criantes : inégalités entre les pays et internes aux pays, qu’ils soient développés ou plus pauvres ; c’est sans doute un des effets de la mondialisation qui n’est autre que la généralisation du régime capitaliste à l’ensemble de la planète. Selon l’auteur, ces inégalités constitueraient même une nécessité fonctionnelle inhérente au capitalisme qui a besoin de détruire (des emplois, des métiers, des entreprises…) pour créer et qui fonctionne à base d’un renouvellement perpétuel des désirs (critique

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