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Cours De Science Politique: l'identification du pouvoir politique

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Par   •  27 Octobre 2014  •  1 686 Mots (7 Pages)  •  1 611 Vues

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Section 1 : Une socio-genèse de l’État en France

Tout pouvoir n’est pas politique. Les sphères économiques, militaires, religieuses... connaissent elles aussi des phénomènes de pouvoirs.

Le pouvoir politique est de nos jours celui qui s’exerce dans l’État. De nos jours l’État n’est plus le seul cadre de ce pouvoir : du fait de la décentralisation, il s’exerce au niveau local, infra-étatique, et du fait de la construction européenne, supra-étatique (institutions européennes).

Un pouvoir est politique quand il règle des questions politiques. Un problème devient politique sous la pression de différents acteurs (responsables politiques, opinion publique, médias) quand il est transformé en enjeu politique. Le pouvoir politique est fait de choix, il choisit de traiter un sujet intéressant la cité. C'est aussi un pouvoir politique cherchant à faire triompher l'intérêt général sur la volonté des individus.

Chapitre 1 : l'identification du pouvoir politique

Toutes les sociétés humaines connaissent des rapports de commandement / obéissance ; certains individus / groupes ont la capacité d'orienter le comportement de l'ensemble de la collectivité, d'élaborer des règles imposées à l'ensemble de la société. L'activité de gouverner est fondée sur une relation de pouvoir entre gouvernant et gouverné. Le pouvoir est à la fois un objet de compétition et un moyen de domination. Pour cerner le contexte de pouvoir, on peut employer diverses approches :

• Institutionnelle -> pouvoir de l'État / dans l'État ;

• Idéologique -> pouvoir des classes / groupes, perçu comme mode de domination d'un groupe social pour s'imposer sur les autres (Marx, Bourdieu) ;

• Sociologique -> pouvoir envisagé comme une relation entre acteurs sociaux fondée sur la contrainte et la légitimité (relation asymétrique).

Pourquoi les gouvernés obéissent-ils ? D'où provient cette légitimité des gouvernants ? À quelles conditions un pouvoir est-il perçu comme légitime ?

Section 1 : pouvoir, domination et légitimité

§1. Définitions

Des relations de pouvoir peuvent être observées à tout niveau de la société (mais tout pouvoir n'est pas politique) ; elles associent des acteurs ayant des intérêts différents.

Le pouvoir politique concerne les relations coercitives qui s'exercent au nom des affaires collectives : le plus souvent, il s'appuie sur une conception de bien commun, d'intérêt général. Il suppose l'existence d'un gouvernant s'exerçant sur un territoire et une population donnés. Il suppose également des individus et des institutions politiques, ce qu'on appelle l'appareil d'État : ce sont des structures politiques et administratives qui exercent le pouvoir politique.

Il existe plusieurs façons d'appréhender le pouvoir : en droit constitutionnel, on adopte une approche institutionnelle (analyse des fondements et limites du pouvoir des gouvernants). Mais les associations et les groupes sociaux, les groupes de pression, les partis politiques sont importants : il faut ajouter à cette approche une approche sociologique. Celle-ci perçoit le pouvoir comme une relation entre des individus et des groupes.

Comment obtient-on l'obéissance ?

Les théories du pouvoir politique ont recours à deux concepts : la légitimité et la contrainte :

• La légitimité est la reconnaissance accordée à celui qui exerce un pouvoir. On accepte comme normal, naturel, juste, souhaitable, que cet acteur / détenteur du pouvoir donne des ordres, prescrive des comportements.

• La contrainte permet aux gouvernants d'utiliser divers moyens dont le possible recours à la force pour faire triompher leur volonté en absence / par manque de légitimité.

Mais ces deux notions ne sont pas antinomiques, les détenteurs de pouvoir ont souvent besoin des deux. Ces notions ont été clairement identifiées par Max Weber. Il fait une distinction entre puissance et domination :

• La puissance correspond à la chance que possède un acteur d'imposer sa volonté à un autre acteur, et ce même contre la résistance de l'acteur. Dans ce cas, le commandement n'est pas obligatoirement légitime. La soumission peut être arrachée, imposée. La notion de puissance décrit la relation sociale permettant de faire triompher la volonté de celui qui l'exerce.

• La domination permet d'introduire la notion de consentement. Les dominés doivent accepter que les dominants exercent sur eux une domination. Dans ce cas, l'obéissance est fondée sur la reconnaissance du caractère légitime des ordres prescrits. Les gouvernés considèrent l'intervention des dominants comme légitime. Ce concept est inséparable de la légitimité : toute domination suppose une part plus ou moins consciente de croissance collective en la légitimité de cette domination.

Weber se penche sur les types de domination. La soumission au pouvoir repose sur la reconnaissance de la légitimité de ces ordres par ceux qui y obéissent. Un pouvoir est dit légitime lorsqu'il repose sur le consentement de ceux qui y sont assujettis. La première force d'un pouvoir légitime, c'est sa capacité à recueillir l'obéissance volontaire, plus que sa capacité à contraindre les gouvernés. La légitimité est le caractère de toute domination qui semble juste, normale, habituelle. Est légitime ce qui correspond aux valeurs dominantes dans une société. La légitimité revendiquée détermine la manière dont s'exerce la domination. On peut donc établir une distinction des modes de domination à partir des types de légitimité.

§2. Les types de domination selon Max Weber

Weber fait appel à la notion d'idéal-type désignant un ensemble de concepts abstraits, tirés de l'observation et

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