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Quelles Limites peut-on voir quand Aux Approches Tant Du Multiplicateur Que Du Diviseur ?

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Par   •  20 Octobre 2013  •  1 678 Mots (7 Pages)  •  1 359 Vues

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MACRO-ECONOMIE MONETAIRE

En pensant aux activités effectives des banques, quelles limites voyez-vous aux approches tant du multiplicateur que du diviseur ?

FSEG – L2 Enseignant: Mme Gomez-Betancourt

Dès lors que les économistes décèlent un ralentissement de la croissance ou une menace de reprise de l’inflation au sein des milieux financiers mais également dans les entreprises, ceux-ci ont pour habitude de scruter la réaction des banques centrales. Ainsi, la manière dont la Banque centrale européenne ou la Réserve fédérale américaine y répondent justifie l’importance de la politique monétaire. En usant de différents instruments monétaires tels que le multiplicateur ou le diviseur de crédit – outils jouant soit sur l’augmentation de la base monétaire, soit sur la hausse de la masse monétaire afin de favoriser la création monétaire dans une économie - les banques centrales espèrent enrayer le ralentissement conjoncturel ou limiter du moins les tensions inflationnistes.

Par conséquent, il s’agit de définir une politique monétaire adéquate, c’est-à-dire une politique visant à influer sur l’évolution de la masse monétaire et les taux d’intérêt et par ce biais, sur l’inflation, la croissance, l’emploi ou encore le chômage, qui tienne compte des nombreuses controverses théoriques et pratiques au sujet de l’usage de tels instruments monétaires.

Quelles sont les limites d’une politique monétaire qui fonctionne tant selon les principes du multiplicateur que du diviseur de crédit ?

Afin de répondre à ce problème, le plan sera scindé en trois parties distinctes : il sera question d’étudier les risques de dysfonctionnement du système bancaire liés aux effets de ces deux outils dans une première partie; puis d’analyser les arguments qui contestent cette vision trop quantitativiste de la politique monétaire dans une seconde partie ; enfin il s’agira d’aborder les limites de ces deux instruments face à la globalisation financière dans un dernier ensemble.

I. Le multiplicateur et le diviseur de crédit : deux instruments qui risquent un dysfonctionnement en matière de création monétaire

Le mécanisme de création monétaire passe nécessairement par la distribution de crédit. Il en résulte que la création de monnaie par les établissements de crédit est proportionnelle à la monnaie banque centrale. En premier lieu, il faut rappeler que la création de monnaie par les banques est une réponse à une demande de leurs clients. Si ces derniers ne souhaitent pas s’endetter davantage il n’y aura pas de création monétaire. Le multiplicateur repose sur le principe qu'un excédent de liquidités conduit les banques à distribuer des crédits pour le montant de cet excédent. Mais encore faut- il qu'il y est une demande de crédit à satisfaire ?

La demande de crédit peut être inférieure à ce que les banques pourraient accorder compte tenue de leurs réserves excédentaires en monnaie centrale. Toutefois, la possibilité d'octroyer un crédit ne signifie pas que l'opération de crédit se concrétisera automatiquement. Sauf à considérer que l'offre de crédit crée sa propre demande, rien ne permet d'affirmer que les banques trouveront à prêter l'intégralité de leur monnaie centrale.. Cette difficulté à transformer des crédits potentiels en crédit effectifs sera particulièrement forte si les agents qui auraient été susceptibles de bénéficier de ces crédits recourent à d'autres modalités de financement. Si les emprunteurs habituels comme les entreprises se financent plus largement par émission de titres acquis par d'autres agents non financiers (comme les ménages par exemple) alors les banques auront du mal à trouver preneur pour les crédits qu'elles sont en mesure de proposer.

Cependant, une solution pour les banques peut néanmoins consister à acheter les titres émis par les agents à besoin de financement au lieu de leur accorder un crédit traditionnelle. Si le titre est émis par un agent non financier, son acquisition par une banque amène une création monétaire et le multiplicateur peut fonctionner.

I. Le multiplicateur et le diviseur de crédit : deux instruments qui nécessitent un excédent de liquidités

La banque peut aussi affecter ces fonds à d'autres usages qui ne donnent pas lieu à une création monétaire. Elle cherchera par exemple à rentabiliser ses liquidités en achetant des titres émis par des agents financiers. La monnaie centrale sera ainsi utilisée sur le marché monétaire pour acquérir des certificats de dépôts ou des bons du Trésor. Néanmoins, si une telle opération ne constitue pas une création monétaire, elle conduit tout de même à améliorer la liquidité d'autres agents financiers. Ces derniers peuvent accorder plus facilement des crédits. Cela pose donc le problème de l'usage des excédents monétaires. L'excédent de liquidité peut en effet servir au Trésor public à réduire les endettements auprès de la banque centrale. Ceci peut aussi être le cas pour les banques. Celles-ci peuvent utiliser leur monnaie centrale excédentaire, non pas pour distribuer des crédits supplémentaires à leur clientèle, mais pour rembourser à la banque centrale des emprunts antérieurs. Donc dans ce cas, le fait que la banque se dessaisisse de son excédent de liquidité ne se traduit pas par un accroissement du stock de monnaie en circulation.

Enfin, un dernier problème qui empêche le bon déroulement

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