LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Distance professionnelle et qualité de soin

Mémoire : Distance professionnelle et qualité de soin. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Septembre 2013  •  1 916 Mots (8 Pages)  •  2 630 Vues

Page 1 sur 8

Distance professionnelle et qualité de soin

Auteurs : Françoise Adicom, Anne Marie Brazilier, Catherine Brizot, Michel Colas, Philippe Colombat, Nicole Croyère, Séverine Goufron, Dominique Lepargnot, Laurence Mitaine, Anne PErraut Soliveas, Pascal Prayez

« Attention l’abus de distance est dangereux pour la santé »

P1 : intro

Cette distance à pousser les soignants vers une prise de distance excessice, sous couvert de professionnalité est actuellement dominante dans bien des discours. Il faut faire la différence entre distance offensive et juste distance. La distance excessive fait oublier la question de l’engagement et du sens de la profession.

(Distance offensive peut entraîner l’épuisement professionnel ?)

P3

Associer distance professionnelle et qualité de soin.

Distance mal comprise, hyper défensive s’oppose à la qualité des soins.

Ne pas confondre relation professionnelle et relation privée. Pour son bon équilibre personnel, comme pour un bon accompagnement du patient, le professionnel gagne à trouver une juste distance non défensive. Elle leur permet de ne pas être dépassé par une implication passionnée qui le ferait excessivement souffrir sans aider la personne soignée de façon efficace.

Avoir conscience des places de chacun qui sont différentes.

P4

La qualité du soin est liée à la qualité de la relation soignant soigné. Cette dernière étant corrélée avec qualité de vie professionnelle et personnelle de l’acteur de soin.

Expérience vécue par des être humains avec leurs corps, leurs émotions, leur pensée. Cela ne se gère pas.

(Cadre médiateur ? entre équipe et groupe de parole ?)

P8

Développer les qualités relationnelles qui sont au cœur des professions de soin est un apprentissage complexe. Cela ne peut se faire qu’au fil du temps, en entrant dans l’expérience, en se laissant prendre dans la relation soignant soigné pour s’y impliquer à son rythme et la vivre de l’intérieur avec son propre style. Prétendre qu’il est possible de trouver d’emblée une posture professionnelle maîtrisée est en fait une illusion. Pour comprendre et chercher la distance juste, il ne faut pas oublier que le soin met en contact deux corps vivants qui perçoivent des sensations, qui ressentent des émotions, qui pensent.

P9 : De la distance physique à la distance symbolique

- L’espace entre deux corps

Distance : séparation de deux points dans l’espace, de deux objets éloignés l’un de l’autre par un écart mesurable

Distance interpersonnelle : réalité physique perceptible. Séparation avec autre personne. Ecart qui empêche le contact direct. Evoque le face à face, la proximité. Possibilité de rencontre mais aussi évitement, éloignement du corps.

Proxémie (ensemble des observation de l’anthropologue E.T Hell)

Pour lui il existe différentes distances dans l’expérience humaine

• sociale : espace de 1m20 qui les séparent (= bras tendu). Interaction avec des mots mais ne sont pas là pour se toucher.

P10

• Personnelle : 1m20 jusqu’à 45cm  possibilité de toucher et d’être touché. Présence du corps de l’autre est tolérée, degré minimum de confiance. – globalité sur corps mais plus de précision sur une partie de celui-ci.

• Intime : de 45cm jusqu’au contact physique, communication verbale n’est plus prédominante. Perception change sur une petite partie du corps, autres canaux sensoriels entre en jeu que l’observation : olfactive (odeur de la personne), chaleur/fraîcheur de la peau. Dimension non verbale l’emporte sur le verbal.

Circonstances de 3 ordres : violence, érotisation, soutien et protection. Vital dans l’enfance, essentiel dans la vie humaine. Implique comportement de portage, de consolation, de tendresse. Proximité sécurisante du corps d’autrui

 espace intime est celui du soin. Cela implique donc une intimité physique

P12

Celle-ci peut être neutralisée pour lutter contre toute implication. Stratégie défensive peuvent être mise en place (ex : transports en commun)

Intimité fuguée trop gênante.

Contexte de la relation soignante, le soin nous impose des gestes intimes de nudité du corps souffrant. Inévitable et souhaitable. Risque est que l’implication peut être passionnelle si les affects mis en jeu dans la rencontre ne sont pas reconnus.

Implication – confusion serait l’implication sans distance, sans prise de conscience des ressentis et pensées éveillées par la rencontre des corps.

 il faut faire l’association de l’implication et de la distance

Implication : engagement, lien, solidarité, responsabilité assume la rencontre

Cheminer vers juste distance, c’est accepter l’affectivité comme élèment central de la professionnalité de l’acteur de soi.

Livres :

- Le travail émotionnel du soignant  C Mercadier  « Les IDE font l’apprentissage des soins dans le déni des émotions » dès la formation

- La face cachée des soins  M.F Colliere

Analyse : ai-je accepté affectivité ? ne pas aller le voir  distance prise trop tard peu expérience  implication inconsciente non pris conscience au moment de la prise en charge.

P15

Relation ponctuelle lors de traitement court comportant une part de technique importante, le geste rassurant n’aura pas trop de « poids » émotionnel. Mais lors des suivis au long court dans les situations de grande souffrance ou l’accompagnement de la personne en fin de vie, les enjeux sont autres.

P16

Implication fait peur, renvoie à son histoire personnelle (liens, pertes, ruptures, deuils)

...

Télécharger au format  txt (13.1 Kb)   pdf (142 Kb)   docx (14.5 Kb)  
Voir 7 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com