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La parole poétique est-elle le fruit du travail ou celui de l’inspiration ?

Résumé : La parole poétique est-elle le fruit du travail ou celui de l’inspiration ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Novembre 2019  •  Résumé  •  562 Mots (3 Pages)  •  1 083 Vues

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Dans ce texte tiré d’HOMERE, Odyssée VIII , on nous présente un aède (un poète qui chante des vers en s’accompagnant d’une lyre) , dont la parole poétique serait le fruit d’une inspiration divine . Ainsi cela nous amène à nous poser la question : la parole poétique est-elle le fruit de l’inspiration ou bien le résultat d’un savoir-faire acquis par le travail ?

Les poètes ne sont-ils qu’ inspirés ou travaillent- ils pour cette parole poétique ? Le travail d’un poète est-il le seul fruit de cette parole poétique ou l’inspiration en fait partie ?

D’une part, la parole poétique est le fruit d’une inspiration. En effet, beaucoup de poètes y ont fait référence, cette inspiration peut provenir de multiples choses, comme le facteur divin. En effet ce dernier est évoqué par de nombreux poètes principalement antiques comme Hésiode ou encore même Homère, l’auteur de ce texte. Ces poètes étaient donc soit inspirés par un dieu lui-même ou une muse par exemple comme Calliope connue pour avoir soi-disant inspiré les poètes épiques. Pour revenir sur cette faculté divine, Socrate, père de la philosophie présente celle-ci par l’intermédiaire des textes de Platon , il commence tout d’abord par affirmer que la parole poétique est le fruit de l’inspiration et non pas le résultat d’un savoir-faire acquis par le travail : « Ce n’est point en effet à l’art , mais à l’enthousiasme et à une sorte de délire , que les bons poètes épiques doivent tous leurs beaux poèmes » . Il en dit de même pour les poètes lyriques : « ce n’est pas de sang-froid que les poètes lyriques trouvent leurs beaux vers ; il faut que l’harmonie et la mesure entrent dans leur âme , la transportent et la mettent hors d’elle-même » Socrate décrète donc que les poètes doivent leur parole à « une sorte de délire » et à l’enthousiasme , c’est-à-dire avoir le souffle de dieu sur soi, l’esprit dépossédé de sa raison et laisser place aux souffles de cette divinité (dieux, muses…) . Cette idée portée par Socrate que les poètes sont comme il le déclare lui-même : « les organes du dieu qui nous parle par leur bouche » va donc encore plus loin avec cette déclaration, car ici Socrate exclut toute implication personnelle du poète dans ses paroles si ce n’est le fait qu’elle sorte de sa bouche, il le déclare d’ailleurs plusieurs fois dans le texte comme ici : « il est incapable de chanter avant que le délire de l’enthousiasme arrive ». Ainsi la parole poétique est pour moi en partie le fruit de l’inspiration quel qu’elle soit (divine ou autres).

D’autres part, la parole poétique est aussi le fruit d’un savoir faire acquis par le travail, en effet celui-ci permet l’aboutissement des paroles d’un poète. Le travail du poète amène de l’expérience plus celui-ci est pratiqué. Cette parole poétique peut-être aussi rationnel et n’ont pas le fruit forcément d’une divinité, comme le montre Thucydide dans « La guerre du Péloponnèse » avec l’attribution pas forcément objective de l’implication divine dans certain cas. En effet le travail permet d’acquérir certaine capacité comme l’aisance technique , l’expérience , la régularité ce qui peut permettre une telle parole. Les poètes

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