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L'ironie

Lettre type : L'ironie. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  17 Février 2014  •  Lettre type  •  832 Mots (4 Pages)  •  757 Vues

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L’ironie est un procédé qui, à l’écrit ou à l’oral, consiste à dire le contraire de ce que l’on pense pour se moquer de quelqu’un ou de quelque chose.

Pour cette raison, la figure la plus souvent utilisée dans l’ironie est l’antiphrase. On l’a vu, cette figure de style consiste à employer un mot dans un sens contraire à celui qui est le sien.

En effet, lorsque l’on dit à quelqu’un qui vient de prononcer une bêtise : « Ah ! C’est intelligent ! », on emploie la figure de style de l’antiphrase pour exprimer l’ironie. En réalité, on signifie par ce trait d’humour que l’on se moque de celui auquel on s’adresse.

Pour comprendre l’ironie, il faut donc prendre en compte la situation de communication, notamment les locuteurs dont l’un dit une bêtise et l’autre fait valoir que c’est intelligent. Sans cela, l’ironie est incompréhensible. On risque de prendre à la lettre l’énoncé « Ah ! C’est intelligent ! », alors qu’il faut comprendre le contraire.

Mais, le charme de l’ironie tient au fait qu’on ne sait pas toujours si le locuteur est ironique ou ne l’est pas. Parfois on ne sait pas. Le titre d’un texte peut être ironique... ou pas ! Il faut lire le texte pour le savoir (Pensez, par exemple, au titre du texte de Pierre Desproges « Les enfants sont des cons » dans son Manuel de savoir-vivre à l’usage des rustres et des malpolis).

Cependant, l’ironie a recours à de nombreuses autres figures de style. Dans le conte « Jeannot et Colin », Voltaire utilise de nombreuses autres figures comme l’énumération, la litote, le paradoxe, l’oxymore, l'hyperbole ou bien sûr l’antiphrase. Nous allons donc voir comment Voltaire les utilise pour exprimer l'ironie.

1° L’énumération

Par ce procédé, on énumère plusieurs mots ou groupes de mots de même nature (des groupes nominaux, des verbes, des adjectifs...)

L’énumération des impôts que doit payer le père de Colin « la taille, le taillon, les aides et gabelles, le sou pour livre, la capitation et les vingtièmes » montre à quel point leur accumulation est douloureuse voire totalement injuste. Par ce procédé, Voltaire suggère que cette fiscalité est excessive, risiblement excessive.

2° La litote

Ce qui fait que l’énumération relève de l’ironie est qu’elle s’achève ici sur une litote. Le père, « après avoir payé la taille, le taillon, les aides et gabelles, le sou pour livre, la capitation et les vingtièmes, ne se trouvait pas puissamment riche au bout de l'année ». La litote est l’art de paraître affaiblir par l’expression une pensée qu’on veut laisser dans toute sa force. On dit moins qu’on ne pense, mais on sait qu’on sait qu’on ne sera pas pris à la lettre. Voltaire souligne donc, par cette litote, que le laboureur est pauvre. Précisément, il est rendu pauvre par les impôts énumérés.

3° Le paradoxe

Le paradoxe est une affirmation qui choque l’idée habituelle que l’on se fait de quelque chose. Elle exprime le contraire de ce que l’on pense couramment.

Voltaire explique que les femmes tireraient leur supériorité de l’ignorance du latin. C’est paradoxal : on n’est pas supérieur parce

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