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Psychologie développement

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Par   •  13 Février 2013  •  Cours  •  2 626 Mots (11 Pages)  •  697 Vues

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Chapitre 1 : Introduction

I- Apprentissage et développement

Représentation commune de ce qu’est le développement =

Changements chez l’individu au cours du temps (y compris pendant la vie entière – « life Span perspective »). Ces changements peuvent se décrire en termes de « grands » stades du développement à l’intérieur desquels on considèrerait :

- Le développement de l’embryon au fœtus,

- Le développement de la motricité,

- Le développement cognitif,

- Le développement affectif …

De sorte que, apprendre la psychologie du développement reviendrait à apprendre ces stades, leurs caractéristiques et ordre de succession en fonction de l’âge.

Les choses sont un peu moins simples pour les raisons suivantes :

 (1) D’abord, on n’en est plus à l’époque où quelques « grandes » théories, éventuellement juxtaposées, permettaient de rendre compte de l’ensemble du développement (Piaget, Wallon, Vygotsky, Freud…)

 (2) La psychologie du développement (comme la psychologie générale) est une discipline récente dans l’histoire des sciences. De nouveaux résultats expérimentaux viennent très régulièrement remettre en question les conceptions antérieures.

 (3) Cela est particulièrement vrai dès que l’on passe de questions comme par exemple celle du développement postural ou de la motricité à celles concernant des capacités par nature plus « complexes » ou « abstraites » comme par exemple les capacités cognitives ou linguistiques.

“Developmental science” – Bernal, Dehaene-Lambertz, Millote, Christophe (2009)

“Cognition” – Tomasello (2000)

 (4) Le concept même de “stade” est (a) polysémique ou (b) considéré comme inutile :

(a)  Parfois défini par l’apparition d’une conduite nouvelle ou d’un niveau qualitativement supérieur de compétence par rapport au niveau précédent. Parfois défini comme une structure d’ensemble implicite, sous-jacente aux conduites observables (Piaget).

(b)  Ce concept est considéré comme superflu (ou prématuré) dans certaines théories explicatives actuelles de l’acquisition.

« Stades et concept de stade de développement de l’enfant dans la psychologie contemporaine » - Tran-Thong (1980)

 (5a) Il y a en fait autant de conceptions de ce qu’est le développement qu’il y a d’options théoriques majeures concernant ce que signifie vraiment « expliquer » le développement :

- Théories connexionnistes (Bates & al.)

- Théories des systèmes dynamiques (Thelen, Smith)

- Théories du traitement de l’information (Case, Siegler)

- Théories modulaires/nativistes (Spelke, Wynn)

- Théories maturationnistes (Diamond)

- Théories constructivistes (Tomasello) …

 (5b) Il est par ailleurs très possible que le développement ne se présente pas du tout de la même façon (stades ou non) selon les domaines ou questions que l’on considère.

- (a) Le développement de la perception des sons de parole

- (b) Le développement du nombre

- (‘c) Le développement de la mémoire

- (d) Le développement du raisonnement…

Pas du tout de la même façon = Il ne s’agit pas simplement d’a-synchronies chronologiques mais peut être de la nature des mécanismes assurant le développement et de leur relation avec l’environnement.

(a)  Ajustement et réduction des capacités discriminatives au seul répertoire phonologique de la langue ambiante.

(‘c)  Augmentation de la capacité de la mémoire de travail.

Une première distinction fondamentale à faire est en tout cas celle entre développement et apprentissage. Distinction entre des capacités qui se développent spontanément, tant que les conditions environnementales sont normales et celles qui nécessitent un enseignement/apprentissage.

Exemple : Langage oral / Langage écrit

Langage oral = développement Langage écrit = apprentissage

Présence universelle de la capacité à travers le temps et l’espace : OUI. Pas de société humaine sans langage oral, aussi loin que l’on recule dans le temps. NON. Apparition récente du langage écrit (3000 ans). Sociétés humaines sans langage écrit.

Apparition universelle de la capacité chez les membres de l’espèce : OUI. Tous les sujets acquièrent le langage oral inévitablement en 4 ans, quelle que soit la langue maternelle ; Calendrier rigide ; Variations interindividuelles mineures. NON. Tous les sujets n’apprennent PAS le langage écrit ; Locuteurs compétents mais analphabètes ; Timing variable ; Importantes variations interindividuelles.

Nécessité d’un enseignement ? NON. Il suffit que l’environnement soit normal : Que l’on parle au sujet = information positive OUI. Enseignement nécessaire : Information positive ET feedback négatif (corrections)

Plus généralement :

 Il y a donc des connaissances qui nous sont enseignées, transmises, à titre de produits culturels, et qui nécessitent un apprentissage dirigé : La règle de trois, le dessin en perspective cavalière, la résolution d’équations du second degré, la lecture et l’écriture…

 Il existe un certain nombre de compétences ou capacités qui semblent devenir spontanément disponibles, tôt ou tard, dans le développement :

- Des capacités générales, comme discriminer, catégoriser, mémoriser…

- Une forme de connaissance physique : l’objet, sa permanence, son identité, les catégories d’espace et de temps, des notions de causalité…

- Des capacités numériques et logiques : dénombrer, compter, raisonner…

- Une forme de connaissance sociale et

...

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