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La loi Handicap

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Par   •  15 Décembre 2014  •  Cours  •  1 416 Mots (6 Pages)  •  756 Vues

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a loi, qui est un texte juridique voté par le parlement, qui s’impose pour tous et dont la transgression entraîne des sanctions, du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées dite loi « Handicap », reconnaît le droit à la scolarisation de tous les enfants handicapés (enfants et adolescents). Elle fixe comme objectif prioritaire la scolarisation en milieu ordinaire de ces enfants. C’est donc la responsabilité de l’Education Nationale vis-à-vis de ces enfants qui est désormais reconnue. La loi oblige ainsi la collectivité nationale à donner une réponse aux familles. Dans ce processus de scolarisation, la loi prévoit un projet personnalisé de scolarisation (PPS), une équipe de suivi qui comprend : l’élève, les parents, un enseignant référent et éventuellement une auxiliaire de vie scolaire (AVS). Il existe deux modes de scolarisation : individualisé qui intègre l’enfant handicapé dans une classe ordinaire ou collectives qui sont des classes d’élèves handicapées (CLIS : classe pour l’inclusion scolaire et UPI : unités pédagogiques d’intégration).

Cette loi de 2005 qui permet donc l’intégration des enfants handicapés en milieu scolaire présente néanmoins quelques limites dans sa mise en œuvre. En effet, il est a noté tout d’abord qu’elle a eu un effet moindre sur le nombre d’enfants intégrant le milieu scolaire que la précédente loi datant de 2002 : +49% entre 2003 et 2005 contre +16% entre 2005 et 2007. Aussi, les enseignants référents, généralement à temps plein, sont chargés de faire l’interface entre les parents, l’élève et la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées), ils sont désignés comme étant la clé de voûte du dispositif or ils demeurent en nombre inégal selon les départements, ils déplorent des difficultés matérielles considérables et un manque d’information et de formation face aux différents types d’handicaps des élèves et à l’organisation du dispositif. Par ailleurs, l’Education Nationale qui est responsable de la mise en place de cette loi doit s’appuyer sur les établissements sociaux et médico-sociaux car très souvent les enfants handicapés ont aussi besoin d’être accompagnés dans leur scolarité avec une prise en charge médicale, paramédicale ou psycho-sociale Ces besoins rendent indispensables la coopération entre les professionnels de ces établissements et ceux de l’Education National. Cependant, le cadre règlementaire sur ce sujet n’est pas précis et ces initiatives dépendent de la bonne volonté des acteurs. Une des autres limites concerne la mise à disposition des AVS pour l’accompagnement de ces enfants. En effet, le nombre d’AVS est très insuffisant par rapport à la demande et pour ceux en place, il s’agit essentiellement de contrats aidés donc précaire, mal payé et mal reconnu. Ces contrats sont destinés à des personnes souvent elles-mêmes en grande difficulté et induisent une rotation importante, une perte de compétences et une moindre qualité d’accompagnement.

Malgré la loi, des enfants n’ont pas été scolarisés et des adolescents se sont vus refuser l’accès à un stage en raison de leur handicap. D’ailleurs, un des rapports annuel de la HALDE (La Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité) demande au Ministre de l’Education nationale de rappeler aux inspecteurs d’académies que le refus de scolarisation peut constituer une discrimination.

En effet, accepter la présence des enfants en dehors de la norme communément accepté sur le plan physique, mental ou social dans un milieu ordinaire permet d’éviter la stigmatisation et la discrimination.

Après avoir expliqué le mécanisme qui conduit du stéréotype à la discrimination et stigmatisation, il sera intéressant de relever les points positifs psycho-sociaux de l’intégration des enfants handicapés dans l’école traditionnelle des enfants dits « normaux » ainsi que les freins à cette intégration.

Le stéréotype est une croyance socialement partagée concernant les caractéristiques communes attribuées à un groupe social. Ces principales fonctions sont de simplifier l’environnement en l’organisant (catégoriser, classer les éléments), se forger un avis sur autrui avec très peu d’information et expliquer voir justifier nos comportements à l’égard d’autrui.

Sur la problématique des établissements qui refusent l’intégration ou l’accès à un stage aux enfants handicapés, on peut penser que le stéréotype en question est par exemple : « les personnes handicapées ont les mêmes attributs et caractéristiques, ils n’ont pas de capacité intellectuelle ».

Adossé au stéréotype, le préjugé va se mettre en place. Il s’agit d’une attitude généralement

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