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Les névroses de transfert de la théorie de Freud

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Par   •  3 Février 2019  •  Fiche  •  1 840 Mots (8 Pages)  •  1 144 Vues

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Les névroses de transfert de la théorie de Freud

Elles ne sont pas une sous-catégorie nosographique à laquelle il appartient de distribuer telle ou telle spécificité dans la prise en charge ou la méthode mais c’est une création dans et par le dispositif analytique qui se cristallise et se résout dans ce dispositif. On ne peut pas les trouver ailleurs que dans cette méthode.

On passe des psychonévroses aux névroses de transfert (s’opposent aux névroses narcissiques). C’est une manière pour Freud de parler de l’unicité des névroses, c’est le refoulement. Du point de vue freudien c’est une opération incomplète car elle maintient la première théorie des névroses. Jusqu’à la première théorie des névroses, on reste dans l’idée d’une distribution où les figures peuvent se révélées compatibles. Dans la 2eme théorie, Freud se voit occuper par une question du surgissement majeur et massif du transfert dans la clinique

3 étapes dans la conception du transfert

  • Un frein qui empêche les explications interprétatives.
  • Ce n’est pas un phénomène parasite que l’on pourrait essayer de canaliser.
  • Le transfert n’est pas un phénomène marginal, ce n’est pas la périphérie du déploiement névrotique. Il n’est pas l’indice d’un dérèglement émotionnel et affectif qui amène le patient à aimer ou non l’analyste. Le transfert est l’opérateur de l’analyse. (1915 observation sur l’amour de transfert). Il n’y a pas une analyse qui entraine l’émergence du transfert dans le champ des névroses.

Le transfert et central, décisif et organisateur. C’est par lui qu’à la fois la cure et la spécificité de la problématique du sujet trouvent à se manifester. La symptomatologie de surface avec laquelle le patient vient voir l’analyste à une valeur secondaire par rapport au mode par lequel le transfert s’installe dans la cure. Le transfert, dans la cure, c’est ce qui est la nature de la structure du conflit psychique qui prend la forme transférentielle.

Il ne saurait il y avoir d’analyse sans phénomène transférentiel. Il ne saurait il y avoir d’analyse qui ne prennent le transfert comme étant le lieu même du processus analytique dans sa genèse (Le dispositif analytique permet, offre et ouvre le mode de surgissement transférentiel) et de son devenir (il n’y aura pas d’autre destin de l’analyse que d’opérer sur le transfert le travail d’analyse c a d de démontage de ses formes et sa valeur)

La 2eme théorie des névroses installent les névroses de transfert au cœur du modèle car ce rapport au transfert dépasse toutes les catégorisations névrotiques qui pourraient seulement s’adosser à une distribution symptomatologique. Inviter l’autre à parler dans un cadre régulier, avec les contraintes de la libre association, à partir de la symptomatologie, va inviter à offrir les conditions du déploiement d’un discours qui ne saurait avoir d’intérêt sans l’adresse qu’il désigne. L’adresse du discours prévaut sur le contenu du discours. Ce dont on parle est moins consistant que la manière dont s’est adressé. La problématique est articulée à l’Autre. L’Autre à une place particulière chez la personne à qui s’adresse le discours. Celui à qui on parle, s’il ne se réduit pas à sa fonction d’écoute dans le dispositif (ex : je suis psychana) et que le dispositif renonce à des enjeux identitaires et narcissiques, alors cette figure qui devient énigmatique (à quoi pense t’il… ?) devient le lieu de peuplement par les figures qui sont fondamentales pour le sujet et qui ordonne le fantasme. Le transfert c’est la possibilité de donner consistance à l’autre, de lui donner la figure d’un modèle qui était dans le sujet mais que celui-ci ne pouvait pas formuler de manière théorique. La surdétermination est ce qui, dans le rapport à l’analyse, revient au fait que l’analyste va correspondre à la figure à laquelle le sujet fait appel en lui, à laquelle il détermine.

Pour le transfert il faut être attentif à la manière dont le patient s’adresse à ce qu’est l’analyste pour lui et la manière dont l’analyste entend cette adresse en y confondant ce qu’il est relativement à ce qu’il repère chez le patient.

Le transfert est créé autant que révéler par les conditions du dispositif analytique. C’est parce que la méthode et là et que l’analyste est au travail que les conditions d’émergence, de cristallisation, d’adresse deviennent possible. C’est les conditions du dispositif qui font la possibilité du transfert et son émergence. Le transfert au sens conceptuel n’a de sens que dans la névrose de transfert et que dans l’analyse. Dans les autres thérapies on peut parler d’affection. Il ne faut pas confondre les manifestations affectives superficielles avec les déterminants structurels et inconscients (le transfert est lié à sa charge des fantasmes inconscient).

Tout ce qui ne peut pas ouvrir sur le transfert, la non émergence du transfert, fait que l’on est dans les névroses narcissiques. L’autre n’est pas le lieu de déploiement du transfert. La névrose de transfert n’est que le déploiement, désirant et symptomato, par lequel le sujet déploie son rapport à des figures qui déterminent, entravent et s’opposent à ses mouvements désirants. Le conflit psychique organise la psyché. Il est structurel car le désir et l’interdit sont les composantes structurales du sujet. Dans l’ordre œdipien sont à la fois le lieu de la constitution des premiers objets désirant et les formules qui ordonne l’interdit (ce qui est désiré c’est ce qui est interdit). C’est pour cela que le conflit psychique est structurel. Puisqu’il est structurel, toutes les modalités de surgissement, d’existence de la symptomatologie est le lieu qui révèle cela. Puisqu’il est structurel, il ne peut pas être absent de la symtpomato. La symptomato n’est plus le lieu d’une morbidité mais le lieu de l’expression permanente de cette mise en tension conflictuelle. La pathologie (au sens psychiatrique) est l’exacerbation des processus fondamentaux que l’on trouve dans le mode névrotique habituel.

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