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La préoccupation maternelle primaire

Fiche de lecture : La préoccupation maternelle primaire. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  7 Décembre 2018  •  Fiche de lecture  •  493 Mots (2 Pages)  •  2 262 Vues

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A la naissance du nouveau-né, la mère a des compétences innées et développe une intuition concernant les besoins et les désirs de son enfant. C’est ce que D. Winnicott appelle « la préoccupation maternelle primaire ». Il s’agit d’une sensibilité particulière de la mère qui se développe en particulier à la fin de la grossesse. On compare cet état à une maladie car la mère, appelée aussi caregiver (personne qui donne de l’attention), doit être en bonne santé mentale et physique pour deux raisons : atteindre ce stade de préoccupation et être capable de s’en remettre une fois que l’enfant a les facultés nécessaires pour développer son soi (self) personnel, commencer à exister à travers ses propres expériences, à dominer ses instincts et à faire face à toutes les difficultés inhérentes à la vie. Lors de cette phase, il y a une sorte d'adéquation totale entre le bébé et la mère, qui peut se mettre à la place de son enfant, répondre à ses expressions de toute puissance et lui donner une impression de « sentiment continu d’exister » suffisant. L’essentiel des pensées maternelles va au confort du nouveau-né qui, par ses comportements aversifs (cris, pleurs), attire l’attention de l’adulte qui se rapproche et instaure ainsi une base de sécurité pour le bébé (sentiment de protection et de proximité). Cette adaptation parfaite nécessite également qu’une frustration soit créée, afin d’amener l’enfant à être créatif et à se retrouver seul face à la réalité. La mère va donc se détacher au fur et à mesure de son enfant, en fonction de ses capacités, afin qu’il découvre l’espace qui l’entoure. Ici apparaît la notion de mère suffisamment bonne. Si elle remplit bien sa fonction, cela permettra au bébé, par la suite, de quitter l’état de fusion sans passer par des angoisses insupportables et d’affirmer son autonomie, grâce au processus de maturation dont il aura hérité. Il sera en capacité de développer ses propres ressources et de ce fait, gagnera en confiance. A contrario, les carences maternelles provoquent des réactions aux heurts, et freine l’enfant dans sa découverte personnelle. Certaines mères se trouvent obligées de palier ce déficit par une empathie excessive et prolongée, qui empêche l’enfant de se différencier de sa mère, de ressentir le manque et entrave l’émergence du désir. Elles agissent alors en thérapeutes, et non pas en parents. S’il n’y a pas de chaos, le sentiment ultime est celui de l’inutilité. On voit apparaitre un « faux self », qui masque l’authentique et devient immature du fait des expériences instinctuelles qui ne sont pas accomplies telles qu’elles devraient l’être. Or, la première organisation du moi provient du vécu des épreuves (dangereuses ou non) dont on se remet à chaque fois. Elles renforcent ainsi le moi et participe à sa maturité. Sans cet environnement, le self ne se développera jamais.

C’est pour toutes ces raisons que l’individu, selon D.Winnicott, a besoin pour un bon départ de l’environnement spécialisé, appelé également Préoccupation Maternelle Primaire.

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