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Le Dialogue méditerranéen de l’OTAN

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Par   •  23 Avril 2013  •  6 980 Mots (28 Pages)  •  899 Vues

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LE DIALOGUE MEDITERRANEEN DE L’OTAN

Aujourd’hui nous enchaînons sur la troisième séance de notre cycle de conférence qui porte sur le Dialogue méditerranéen de l’OTAN.

D’où vient ce dialogue ?

Il s’agit en fait d’une offre de coopération sans condition préalable à l’adresse des pays méditerranéens non membre de l’Otan.

Le DM de l’Otan a été lancé en 1994 et s’est consolidé lors du sommet des chefs d’Etats de l’Alliance réunis à Istanbul en 2004.

Le sommet 2008 de l’OTAN qui a eu lieu en Roumanie n’a fait l’objet que d’une brève référence au DM dans la déclaration des chefs d’Etats et de gouvernements de l’Alliance.

Pour certains, cette référence apparemment anodine témoigne de la «banalisation» du Dialogue et de son évolution positive au cours de ces dernières années. Ceux-ci soulignent en outre qu’après deux sommets au cours desquels les questions méditerranéennes avaient fait l’objet de développements significatifs, il est normal que les Alliés se soient concentrés cette fois sur des enjeux jugés plus urgents.

D’autres, au contraire, s’étonnent de la relégation au deuxième plan de ce partenariat symbolique qui porte en lui les espoirs des pays de la rive sud du bassin méditerranéen, alors que ces pays sont exposés à des facteurs de plus en plus déstabilisants et que cette région s’impose chaque jour davantage comme une zone d’intérêt stratégique pour l’Alliance atlantique. Pour de nombreux observateurs, ce partenariat s’essouffle et peine à se positionner face aux autres initiatives politiques qui se multiplient dans la zone méditerranéenne.

Pour notre part nous soutenons qu’en dépit des imperfections du DM, il demeure un cadre adéquat pour le perfectionnement de l’interopérabilité humaine et technique du fait que l’OTAN demeure la seule organisation détentrice d’une expertise militaire cohérente à forte valeur ajoutée pour les armées non seulement des alliés mais aussi pour les armée du sud.

Cela étant précisé

Notre objectif et d’essayer de saisir le sens et les implications de cette opération sur le DM de l’OTAN.

Pour ce faire, nous avons dégagé un ensemble de questions prioritaires, autour des quelles s’articulent notre problématique :

Quelle est la portée géopolitique du DM ?

Quels en sont les mécanismes du DM ?

Quel est l’apport de cette entreprise sur le plan technico-militaire?

Quels sont les facteurs déterminant la participation des pays tiers au DM et comment y ont-ils fait face ?

Notre réflexion sur ces questions se décline en quatre axes distincts mais interdépendants :

I Le sens du partenariat méditerranéen de l’OTAN : de la pensée à l’arrière pensée

II. le DM, un espace de coopération sécuritaire progressif et positif

III. les facteurs de blocage et les incertitudes

IV Vers quelle coopération active

I Le sens du partenariat méditerranéen de l’OTAN : de la pensée à l’arrière pensée

Le partenariat, entendu comme nouvelle politique de coopération de l’OTAN à l’égard des pays du Dialogue méditerranéen, apparaît non seulement comme l’une des multiples manifestations de puissance de l’Alliance, mais aussi comme une stratégie d’insertion graduelle des partenaires dans la matrice stratégique de l’OTAN.

1.1 Un cadre d’expression de la puissance de l’OTAN

Le jeu de puissance de l’OTAN repose sur une redéfinition de la menace, de ses soutiens logistiques et de sa diffusion mondiale par le biais des vecteurs que sont les partenariats.

Durant la période allant du Sommet de Washington (1999) au Sommet d’Istanbul (2004), les expressions «nouveaux risques et nouvelles menaces» ont pris l’ascendant dans le discours stratégique de l’OTAN, marquant le passage d’une défense territoriale contre une menace globale et bien déterminée à une projection sécuritaire hors zone de l’organisation pour mieux tenir à distance les menaces diffuses et imprévisibles. Le Sommet de Prague (novembre 2002) a entériné ce nouveau concept militaire ainsi que le plan d’action et de coopération avec les partenaires. Le Sommet d’Istanbul (juin 2004) a renforcé le rôle du renseignement et des technologies de pointe dans la lutte contre le terrorisme. Le Sommet de Riga (novembre 2006), quant à lui, réaffirme la nécessité de la coopération pour faire face aux menaces actuelles.

Cette redéfinition conceptuelle de la menace s’accompagne d’une redéfinition des structures de commandement et de forces (Prague 2002).

En effet, le Commandement allié de l’Atlantique (SACLANT), situé à Norfolk (Etats-Unis), se transforme en un «Commandement stratégique de la transformation» (Allied Command Transformation, ACT), chargé des capacités nécessaires à l’interopérabilité, de la doctrine militaire et de la planification de défense. Les nouveaux concepts de l’ACT seront testés sur la nouvelle Force de réaction de l’OTAN (FRO, ou NRF, Nato Response Force), pleinement opérationnelle depuis octobre 2006.

Le partenariat et le dialogue sont les deux instruments à travers lesquels l’OTAN entend mettre en accord ses attentes en matière de sécurité et ses relations avec son nouveau voisinage géographique et stratégique. Dans la pratique, ceci se traduit par une série d’initiatives destinées à tisser un réseau mondial de relation :

Il s’agit notamment :

- le PPP qui vise à renforcer la stabilité et la sécurité à travers toute l’Europe a surtout été un tremplin vers l’adhésion à l’OTAN;

- la forte institutionnalisation des relations avec la Russie et l’Ukraine a mis en valeur l’importance de leur profondeur stratégique, et par voie de conséquence leur utilité pour l’OTAN;

- le Dialogue méditerranéen, et l’Initiative

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