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Libération de l'économie du Maroc

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Par   •  4 Mai 2013  •  1 476 Mots (6 Pages)  •  1 134 Vues

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Le Maroc est l’un des pays précurseurs en Afrique et dans le monde arabe à avoir opté pour la libéralisation de son économie et de ses échanges, et ce depuis le début des années 80 dans le cadre du Programme d’Ajustement Structurel. Cette politique s’est renforcée par l’adoption d’une nouvelle génération de réformes volontaristes qui a porté principalement sur l’élimination des mesures non tarifaires tant à l’importation qu’à l’exportation, la simplification du système de taxation des importations et la rationalisation du tarif douanier. La stratégie d’ouverture et de libéralisation entreprise par le Maroc s’est traduite également par la conclusion d’une série d’accords de libre-échange avec ses principaux partenaires commerciaux tels que l’Union Européenne, l’Association Européenne de Libre-Echange, les pays arabes, les Etats-Unis d’Amérique et la Turquie. De même, d’autres projets d’accords sont en cours de négociation avec notamment les pays de l’Union du Maghreb Arabe et de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine. Ces accords émergent comme principal outil de la stratégie d’ouverture visant à renforcer l’intégration du pays à l’économie mondiale et à son environnement régional. La conclusion de ces accords se justifie par le besoin d’adaptation aux nouvelles exigences du commerce mondial et par la nécessité de la diversification des produits et des marchés à l’exportation. Les facilités induites par ces accords sont des exonérations ou des réductions progressives de droits de douanes ainsi que l’abolition des barrières non tarifaires et l’instauration des mécanismes de sauvegarde du marché domestique. La libéralisation et ses exigences sont perçues comme un défi global pour l’économie marocaine dans son ensemble, notamment pour les producteurs de biens et services qui seront de plus en plus exposés à la concurrence des produits importés. Ces accords impliquent des risques surtout à court terme, mais également des opportunités à moyen et long termes. Les accords de libre-échange auraient pour effet l’accroissement des possibilités d’exploitation des économies d’échelle dans la production et la commercialisation des produits pour faire du Maroc une plate-forme d’investissement, de production et d’exportation, ce qui pourrait contribuer à la création d’emplois et à la redistribution de revenus supplémentaires en vue d’améliorer le bien-être des consommateurs. Par ailleurs, il est à préciser que pour la majorité des accords, le passage au libre-échange est progressivement mis en oeuvre. La situation actuelle de notre économie et l’efficacité des ajustements qui s’effectueraient pendant la période de transition vont certainement conditionner la nature et l’ampleur des bénéfices à tirer de ces accords. Le passage graduel à un régime de libre-échange partiel ou généralisé devrait être facilité par un effet soutenu de mise à niveau visant une plus grande compétitivité, une souplesse et une flexibilité des structures de production et de l’appareil administratif d’accompagnement.

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Néanmoins, cette ouverture a d’ores et déjà commencé à creuser l’écart entre les droits de douane communs (dits NPF) et ceux préférentiels appliqués dans le cadre desdits accords. Ces écarts pourraient engendrer un détournement du commerce vers les origines préférentielles, ce qui constituerait un manque à gagner en devises. De ce fait, il est nécessaire de rechercher un écart de taxation optimal entre le régime préférentiel et le régime de droit commun. C’est dans ce but qu’une réforme tarifaire globale est en cours d’étude visant une meilleure rationalisation du tarif douanier. Compte tenu des éléments susmentionnés, une évaluation macroéconomique et sectorielle s’impose. Elle permettra de dégager les effets potentiels d’une libéralisation totale des échanges commerciaux sur la structure des flux et sur l’activité économique en général. En outre, à travers cette étude, il sera procédé à la mise en évidence du bien fondé du lancement de plans sectoriels notamment dans les secteurs du tourisme et de l’industrie. Ces plans sectoriels sont à même de renforcer l’offre du Maroc en biens et services et profiter au mieux des opportunités offertes par les accords de libre-échange. L’approche méthodologique adaptée à ces objectifs requiert une modélisation qui permet de simuler un choc de structure et d’en évaluer les retombés. C’est la raison pour laquelle il a été opté pour la modélisation en équilibre général calculable. Cette modélisation se base sur la formalisation des comportements de tous les agents économiques et sur la simulation des chocs liés aux démantèlements tarifaires programmés et à la mise en oeuvre des plan sectoriels. Ce type de modélisation est de nature à capter les effets des politiques économiques et commerciales à entreprendre sur toutes les composantes de l’économie. A cet égard, une matrice de comptabilité sociale spécifique à la problématique posée a été établie pour répondre aux exigences de cohérence comptable du modèle construit. L’étape suivante consiste à spécifier les comportements des agents et des branches d’activités retenus. Ces comportements sont traduits en équations mathématiques tout en respectant à la fois la théorie économique de base, la logique du modèle et les simulations à effectuer. L’écriture numérique du modèle sous le logiciel GAMS, permet la calibration des paramètres du modèle et le choix des variables exogènes d’une manière à refléter l’économie marocaine à l’année de base.

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1. Etablissement de la matrice de comptabilité sociale

1.1. Aperçu conceptuel

La Matrice de Comptabilité Sociale (MCS) est

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