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Fiche de lecture: J-Y.Dormagen, C.Braconier, La démocratie de l’abstention

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Par   •  13 Mai 2013  •  2 904 Mots (12 Pages)  •  2 308 Vues

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Fiche de lecture:J-Y.Dormagen, C.Braconier

La démocratie de l’abstention

Aux origines de la démobilisation électorale en milieu populaire

39.7 %

C’est le taux d’abstention enregistré au législative de 2002 en France . Depuis l’instauration du suffrage universel (masculin)en 1948, jamais un tel score n’avait été atteint lors d‘une élection législative. Si l’on rajoute à cela les malinscrits c’est prés d’un français sur deux qui ne c’est pas déplacé ce jour là. La participation aux élection de toute ordre semble être en crise depuis les années 80, phénomène que l’on observe dans toute les grandes démocratie, particulièrement aux Etats-Unis(…..). Si cette tendance se confirmait il se pourrait bien que la France comme les étas-unis bascule dans une démocratie de l’abstention .

Cependant cette abstention touche inégalement les classes sociales, en effet les milieu populaire sont beaucoup plus abstentionniste que les milieu favorisé. Par exemple lors du référendum du traité constitutionnel européen en 2005 l’on constatait une différence de participation de l’ordre de 8.5 point entre les Hautes Seines et la Seine -Saint-denis . Ainsi les classes favorisées se retrouve être une minorité sociales et une« majorité électorale ».

C’est dans le but de comprendre ce phénomène que Cécile Braconier Maître de conférence en science politique à l’université de Cergy-pontoise et Jean-Yves Dormagen professeur de science politique à l’université Montpellier 1 ont enquêtait durant cinq ans dans la cité des Cosmonaute à Saint-Denis, afin de comprendre les logique profonde des comportements politiques. Ce terrain à été choisi d’une part pour sa morphologie sociale (taux de chômage élevé, forte précarisation)et d’autre part pour le fort taux d’abstention et les scores élevés du Front Nationale sur ce secteur. Les auteurs vont ainsi par des méthodes innovantes mêlant études quantitatives (Sondages téléphoniques et sortie d’urnes, étude des listes d’émargements) et méthode qualitatives empruntées à l’observation ethnographique (entretiens enregistrés, immersion sur le terrain et observations fines) renouveler les approches en sociologie électorale alors quasi-exclusivement basé sur des méthodes quantitatives.

Les auteurs se situent dans l’héritage du paradigme de Michigan selon lequel « Les gens votent en groupes », ou dans se que l’on pourrait nommer une analyse écologique des comportements électoraux, qui part du postulat selon lequel les milieux sociaux et le groupes d’appartenances constituent des facteurs déterminants des comportements et des attitudes électorales. Dans cette perceptive les auteurs tenterons de comprendre les logiques internes de la mobilisation. Pourquoi les gens s’abstiennent? Comment reçoivent-il les campagnes électorales? Comment fonctionne la participation? Quel rapport entretiennent les habitants avec les institutions électorales?

Afin d’apporter une réponse à ces problématiques les auteurs vont tout d’abord faire un état des lieux de la mobilisation électorale en France particulièrement au cosmonaute pour ensuite analyser les prédispositions politiques déterminantes dans la participation électorale, s’en suivra une étude des prédispositions éthiques par rapport au vote et pour finir ils reviendrons sur la déstructuration des milieux populaires et de leurs encadrements politiques.

PREMIERE PARTIE

Constats de démobilisation

Chapitre I : L’ampleur de la démobilisation électorale contemporaine

En France la participation à longtemps été massive. En 1948 alors que la moitié de la population était analphabète et se habitait pour certain très loin du bureau de vote situé dans le chef-lieu, le taux d’abstention s’élever à seulement 16,4% des inscrits. Pendants prés d’un siècle le taux d’abstention restera relativement bas dans les environs de 20%, avec des pics pour certain scrutins comme pour les élections législative de 1936 remportée par le front populaire ou l’on enregistre le record jamais battu depuis de 15.6% d’abstention. Dans les années 1970 la participation reste élevé et particulièrement dans les banlieues rouges naissantes. Mais dans le milieu des années 1980 s’opère un basculement vers l’abstention. Au élection législative de 1986, on enregistre une hausse de 6.4 point par rapport a celle de 1978. A partir de ce moment l’abstention ne va cesser de croître . En 1988 pour les législative elle passe la barre symbolique de 30%. Toutes le élections de second ordre sont touché par le phénomène, les présidentiel quant à elle résiste jusqu ‘en 1995, et le premier tour des présidentiels de 2002 ou un record historique pour une élection de cette ordre sera battu car l’abstention s’élève à 28.4%.

Au cosmonaute ce phénomène semble être accentué et commence des les présidentiels de 1981 ou l’on enregistre une hausse de l’abstention de 11 points par rapport a celle de 1974. Alors qu’il participait plus pendant les trente glorieuse les quartiers populaires vont devenir au cour cette période les plus abstentionniste, en outre le différentiel de participation entre ce quartier et la moyenne nationale est frappant. Il était de 14.3 points au élections présidentiels et législative 1995 pour s‘élever à 18.4 point en 2002. Il semble donc que les milieux populaire occupe une place toujours plus réduite au sein du corps électoral. De plus si l’on cumule à ces chiffres la non-inscription particulièrement élevé dans les quartiers populaires (25%) comparée à la moyenne nationale (10%), ainsi que la mal-inscription ( phénomène touchant les personne ayant déménagé et n’ayant pas modifié leur inscription) qui sont deux phénomène majeur de la démobilisation et qui ne sont pas prit en compte dans les calculs traditionnels de l’abstention, il apparaît donc qu’en plus d’une ségrégation sociale et spatial ces quartier soit en plus touchés par une ségrégation électorale.

Chapitre II: Quand l’essentiel se joue dans l’inscription

1)Au-delà des apparences

Outre le faite qu’ils oublient les non-inscrits les taux de participations donne une information figée sur la démobilisation . En effet si l’on y regarde de plus prés l’on constate que les bien-inscrits votent sensiblement autant que l’ensemble du territoire. Parmi ces bien-inscrits seul

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