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Fiche de lecture de la Démocratie en Amérique II de Tocqueville

Dissertation : Fiche de lecture de la Démocratie en Amérique II de Tocqueville. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  13 Février 2013  •  3 731 Mots (15 Pages)  •  2 782 Vues

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Fiche de lecture de la Démocratie en Amérique II

Biographie :

Tocqueville est né le 29 Juillet 1805 en Normandie. Il est le fils d'une famille soutenant la monarchie, appartient à la noblesse normande et a des liens familiaux avec par exemple Chateaubriand, Malesherbes et Saint-Louis. Il étudie le droit et devient juge auditeur au tribunal de Versailles. Il est chargé de se rendre aux États-Unis pour étudier le système pénitentiaire américain en 1831 avec Gustave de Beaumont. Puis il devient avocat et reçoit des informations juridiques et sociales sur l'Amérique par le procureur général de l’État de Louisiane. Ce sont ces données qui lui inspireront la rédaction de De la Démocratie en Amérique. C'est le succès du système américain qui le poussera sans doute à devenir l'une des figures emblématiques du libéralisme politique, et un célèbre analyste du système américain. Il s'intéressera beaucoup à la démocratie, à l'individualisme, à l'égalité des conditions et à l'influence de ces trois termes sur la société. C'est en partie parcequ'il défend l'idée de démocratie que son opinion politique s'opposera à l'élection au pouvoir de Louis Napoléon Bonaparte puis à son coup d'état du 2 Décembre 1851. Ses critiques du régime lui vaudront d'être incarcéré à Vincennes. A sa sortie, il quitte la vie politique. Et s'isole dans son château, abandonnant en quelque sorte la société à elle-même. Il y meurt le 16 avril 1859.

Résumé :

Le thème qui me paraît le plus important dans De la Démocratie en Amérique, est à mon sens l'égalité des conditions. L'égalité des conditions est la capacité pour chaque individu de se sentir égal aux autres malgré les disparités économiques par exemple, et les inégalités sont perçues comme « résiduelles et insupportables » (selon une formule de Tocqueville). Pour Tocqueville, l'égalité des conditions est « imaginaire » car elle ne concerne pas les inégalités économiques (il y a toujours ceux qui possèdent les moyens de production et ceux qui ne les possèdent pas), mais il se créé tout de même une nouvelle relation basée sur l'égalité, l'ascension sociale est possible, celui qui possèdent les moyens de production peut les perdre et celui qui ne les a pas peut les gagner, l'égalité est rendue normale. En fait l'égalisation fait disparaître les classes, les castes mais n'équivaut pas à la fin d'une hiérarchie politique ou sociale.

Et par la même Tocqueville poursuit sur le fait que l'égalité des conditions contient certes un rapport de puissance inégal entre maître et serviteur, mais que même ce rapport est fondé sur l'égalité des conditions car le maître peut devenir serviteur en cas de faillite par exemple, et que le serviteur peut devenir maître s'il s'enrichit par exemple, mais ce changement de rapport n'est possible qu'en démocratie et c'est un contrat plus qu'un statut inégal qui l'institue. Et même si l'égalité entre les individus n'est pas réelle, elle est existante dans l'imaginaire des individus, au-delà du domaine juridique ou moral. En fait elle est présente à l'esprit des individus car elle est possible, alors que ça n'est pas le cas dans les sociétés de castes où par exemple l'ascension sociale est impossible.

Il s'intéresse ensuite à l'égalité des conditions intellectuelles en Amérique. Il soulève le fait que les américains suivent très peu les enseignements de la philosophie contrairement aux européens. Néanmoins « la méthode philosophique américaine » n'en est pas moins existante et il semblerait d'après l'auteur, que celle-ci résulte en fait de la démocratie qui s'est largement imposée dans les consciences des citoyens, ainsi chaque citoyen pense par lui-même, c'est la raison individuelle qui l'emporte ainsi sur le sens commun comme l'a écrit Descartes. La démocratie permet donc l'égalité des conditions intellectuelles, sociales, politiques et à priori économiques.

Un autre terme abordé par l'auteur est la croyance (qui quelque part permet de limiter l'individualisme). En effet Tocqueville nous dévoile le fait que pour lui, tout lien social ne peut se maintenir que s'il y a des croyances communes au sein de la société. Mais cette croyance n'a pas besoin d'une autorité supérieure (Église etc.) car elle peut exister en démocratie. Or la démocratie c'est justement le pouvoir de tous, et la somme de tous les pouvoirs individuels donne l'opinion publique. Ainsi plus un citoyen devient égal aux autres, moins il va croire en la vérité d'un seul homme et plus il va croire en celle de l'opinion publique, de tous. Ce qui a bien sûr comme risque une sorte de conformisme, d'unification de l'opinion.

L'auteur se penche ensuite sur la question de la religion mais l'interprète politiquement aux États-Unis. Il tire deux traits de cette analyse : tout d'abord le fait que la ferveur protestante se mêle avec la religion catholique. Ensuite les prêtres contrairement à l'Europe ne sont pas fermés à l'opinion publique, ils s'adaptent en quelque sorte à celle-ci ce qui les rend plus proches de la société et de ses évolutions et du coup, ils sont soutenus par l'opinion publique.

Puis il interprète la religion comme étant utile pour protéger l'intérêt général contre l'intérêt individuel mais la religion permet aussi à l'individu de ne pas être absorbé dans le collectif. Ce qui est l'inverse du panthéisme (évoqué par Tocqueville), qui est proche de l'idée égalitaire, mais où l'individu peut être absorbé dans un « tout » anonyme, où il perd son individualité et ses libertés individuelles.

Après avoir montré que la démocratie américaine va de pair avec la façon de pensée de Descartes, Tocqueville montre que l'égalité dont disposent les individus au sein de cette même démocratie, leur donne envie de toujours se perfectionner, ce qui explique les progrès incroyables qui sont fait aux États-Unis. La religion et la philosophie servent donc la démocratie en Amérique. Mais que désigne le mot « Démocratie » pour Tocqueville ?

Pour Tocqueville, la démocratie est à la fois une forme de gouvernement mais aussi un société ayant pour valeur la liberté et l'égalité, ces valeurs sont culturelles, politiques, sociales, juridique voir économiques.

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