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La croissance africaine

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Par   •  6 Juin 2014  •  Cours  •  328 Mots (2 Pages)  •  650 Vues

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La montée de la croissance africaine depuis les années 2000 s’est accompagnée récemment d’une augmentation des IDE et d’un accroissement sensible du taux d’équipement en TIC, particulièrement en téléphones portables (Rapport PNUD [2007]). La conjonction de ces éléments a participé à la formation d’une croyance selon laquelle l’Afrique, à l’image de l’Asie du Sud Est, pourrait émerger grâce aux TIC. C’est dans ces conditions que l’économie de la connaissance semble être devenue la nouvelle « pierre philosophale » de l’économie du développement pour les institutions internationales. Le PNUD a ainsi publié plusieurs rapports centrés sur les apports de l’économie de la connaissance pour le développement. De son côté, la Banque mondiale publie des indicateurs de connaissance (KEI, Knowledge Economy Index). Ce serait en effet grâce à la diffusion des TIC que les pays de la périphérie (Perroux [1949], Braudel [1985]) pourraient parvenir à sortir du sous-développement.

Ce nouveau thème arrive après celui de la bonne gouvernance porté par les théoriciens de la nouvelle économie institutionnelle (D. North [1990], O. Williamson [1993]), qui remplace celui des grands équilibres véhiculés par les auteurs libéraux (Mac Kinnon [1973], Shaw[1973]), qui s’est lui-même substitué aux stratégies de développement autocentrées défendues par les auteurs structuralistes durant les années soixante (F. Perroux [1949], O. A. Hirschman [1958], R. Prebisch [1950] G. Myrdal [1957]). Ces principes généraux, qui devaient permettre aux pays périphériques d’opérer un rattrapage et une convergence vers les pays les plus développés, sont pour la plupart loin d’avoir produit les effets escomptés. Leur succession montre leur faiblesse. Aussi le thème de l’économie de la connaissance comme vecteur du développement économique doit-il être considéré avec méfiance. L’analyse de ce contexte historique renforce les suspicions que l’on peut forger sur cette idée : il apparaît que l’économie de la connaissance peut constituer un bon alibi pour les institutions internationales, les gouvernements et les agents économiques, quant à la situation de sous-développement de nombreux pays en ce qu’elle invoque une cause externe : la connaissance.

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