LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Watergate complexe de bâtiments

Mémoire : Watergate complexe de bâtiments. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  2 Janvier 2014  •  Mémoire  •  3 202 Mots (13 Pages)  •  936 Vues

Page 1 sur 13

Le Watergate est un complexe de bâtiments situé à Washington aux États-Unis.

Son hôtel est célèbre pour avoir servi de quartier général au Parti démocrate et surtout pour avoir été le lieu de la tentative de pose de mouchards électroniques dans la nuit du 17 juin 1972, qui a conduit au scandale du Watergate, entraînant la démission du président des États-Unis Richard Nixon.

Donnant sur les rives du Potomac, le complexe se trouve à 1,5 km à l'ouest de la Maison-Blanche. Il est adjacent au Kennedy Center et à l'ambassade d'Arabie saoudite.

Le scandale du Watergate est une affaire d'espionnage politique qui aboutit, en 1974, à la démission de Richard Nixon, alors président des États-Unis. L'affaire aux multiples ramifications commence en 1972 avec l'arrestation, à l'intérieur de l'immeuble du Watergate, de cambrioleurs dans les locaux du Parti démocrate à Washington. Les investigations par des journalistes et une longue enquête du Sénat américain finiront par lever le voile sur des pratiques illégales de grande ampleur au sein même de l'administration présidentielle.

Bien que le cambriolage semble être une opération menée par d'anciens employés de la Maison-Blanche, l'affaire ne fait, dans un premier temps, que très peu de bruit. En apparence, l'enquête du FBI ne va pas loin. Cependant, deux journalistes du Washington Post, aidés par un mystérieux informateur surnommé Deep Throat (« gorge profonde »), publient de nombreuses révélations, en particulier sur les liens des cambrioleurs avec la Présidence, et sur les financements électoraux irréguliers de Richard Nixon. Ce dernier est néanmoins confortablement réélu en novembre 1972. L'année suivante, l'obstination d'un juge, John Sirica, et la mise en place d'une commission d'enquête sénatoriale, resserrent de plus en plus l'étau autour des collaborateurs du Président. Les révélations et les inculpations s'enchaînent sur des cas d'obstruction à la justice et d'abus de pouvoir. Le public américain s'intéresse davantage à l'affaire avec la retransmission à la télévision des auditions du Sénat sur le Watergate. Lorsque l'existence d'un système d'écoute dans la Maison-Blanche est rendue publique, un bras de fer s'engage entre Nixon et les enquêteurs sur la restitution des bandes magnétiques des enregistrements. Le Président est de plus en plus mis en cause directement. Quand le Congrès finit par enclencher la procédure d'impeachment, visant à la destitution du chef de l'État, Nixon se résigne à démissionner.

L’affaire du Watergate est le plus grave scandale politique qu’aient jamais connu les États-Unis. Il contraignit le président en place à démissionner, et modifia pour longtemps les rapports d’influence entre le président et le Congrès, tout comme le prestige attaché à l’institution. Jamais une affaire policière n’avait eu de telles répercussions à l’échelle de la politique intérieure. Et pourtant, tout avait commencé comme une « tentative de cambriolage de troisième ordre » (selon un porte-parole de la Maison Blanche)...

En effet, le 17 juin 1972, à une heure du matin, le gardien de l’immeuble du siège du Parti démocrate, le Watergate, fait sa ronde de nuit. Il remarque que deux portes, qu’il avait pris soin de fermer quelques temps auparavant, ont été forcées. La police, discrètement alertée, saisit cinq hommes en flagrant délit dans les locaux du parti. Une banale arrestation. Banale? Pas si sûr. A y regarder de plus près, ces cinq cambrioleurs ne ressemblent guère à des cambrioleurs ordinaires. On trouve sur eux de l’argent liquide leur appartenant, un impressionnant arsenal de matériel électronique d’écoute et d’espionnage, qui les fait plus ressembler à des agents secrets qu’à des voleurs.

Tout de suite se pose la question : d’où cet argent vient-il ? Flairant le scoop, deux journalistes du Washington Post, Carl Bernstein et Bob Woodward, vont mener tambour battant une enquête qui va très rapidement les amener jusqu’au CRP (Comité pour la Réélection du Président), et, par delà cet organisme écran, le proche entourage de Nixon. De son côté, l’enquête judiciaire met rapidement en lumière le rôle occulte joué par la CIA, ainsi que ses collusions avec le CRP. C’est alors que les têtes commencent à tomber. Un homme de main, Hunt, puis le président du CRP, parti « s’occuper de sa famille ». Mais bien d’autres questions restent sans réponse. La plus importante d’abord, pourquoi les cinq hommes se sont-ils introduits dans le quartier général du Parti démocrate ? Pour poser des micros, semble-t-il, mais au profit de qui ? Pour voler des documents, peut-être, mais lesquels ? Ah ! si du moins l’on connaissait le nom du responsable de l’opération, de celui qui a donné le feu vert...

De son côté, le 22 juin, le président Nixon a fait une déclaration publique : « La Maison Blanche n’a aucune part dans cet incident précis ». Et l’intérêt pour l’affaire s’affaiblit lentement. Rien de sensationnel à annoncer ou à lire dans ce magouillage politicien. Un relent qui se dégage de la vie politique, rien de plus. Mais le Washington Post, influent, bien informé, empêche que le scandale soit étouffé. Il révèle que des sommes colossales ont été blanchies par le CRP pour soutenir tout un tas d’actions à la légalité plus que douteuse. Le Watergate, c’est déjà en 1972 une scandale qui souligne le financement parfois illégal de la campagne électorale des républicains.

Cependant, l’élection présidentielle est un véritable triomphe pour Nixon. Il en conclut que sa victoire vient de balayer le dernier souffle du scandale et les dernières semaines de 1972 lui donnent raison. Le réveil de 1973 n’en est que plus brutal. C’est le 8 janvier que s’ouvre le procès des cinq « plombiers » du Watergate, plus deux de leurs commanditaires. L’un d’eux, McCord, cède sous la pression et les activités illicites du CRP apparaissent au grand jour. Le juge Sirica reporte la sentence de McCord en espérant que les choses vont se calmer et les langues se délier, mais voilà que le Congrès s’en mêle. En janvier, le chef de la majorité démocrate confie au sénateur Sam Erwin la présidence d’une commission spéciale d’enquête sur la campagne présidentielle. Mais avant même le début de ses travaux, le bruit du scandale commence à remonter jusqu’aux proches du président. De rebondissement en rebondissement, le Watergate se présente comme la révélation de pratiques gouvernementales qui, en utilisant l’abus de pouvoir, ne

...

Télécharger au format  txt (20.9 Kb)   pdf (192.2 Kb)   docx (16.9 Kb)  
Voir 12 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com