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Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ?

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Par   •  28 Mars 2017  •  Dissertation  •  1 779 Mots (8 Pages)  •  801 Vues

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Le terme « sens » est utilisé depuis l’Antiquité et vient du latin sensus, « action de sentir ». Ils sont la capacité d’éprouver des sensations. Cette fonction permet au corps de percevoir ce qui se passe en dehors de lui. Grâce à elle, le monde parait se donner de lui-même à nous dès nos premiers instants, sans que nous n’ayons à fournir aucun effort, sans que nous cherchions à le découvrir par nous-même. Les sens semblent ainsi nous fournir des connaissances de la façon la plus simple, la plus précoce et la plus universelle qu’il soit. La connaissance, du latin congnitis, « action d’apprendre », est l’activité par laquelle l’homme prend acte des données de l’expérience et cherche à les comprendre ou à les expliquer.

Ainsi, les sens semblent nous fournir des connaissances de la façon la plus simple; mais toutes nos connaissances nous sont-elles fournies par les sens ou bien certaines ne semblent-elles pas venir d'autres sources? Et, même dans les connaissances qui nous viennent par les sens, tout nous vient-il des sens et par les sens, ou bien faut-il reconnaître que ce qui vient proprement des sens et par les sens doit être élaboré ou rendu possible ou accessible par une autre fonction de l'esprit ?

Nous nous demanderons donc si les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ?

Pour répondre à cette question, nous nous demanderons dans une première partie si les sens sont vraiment suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances, dans une seconde partie, nous verrons que les sens ne sont pas suffisants pour nous fournir toute nos connaissances objectives, enfin, nous nous demanderons quelles sont les connaissances qui sont apporté d’une autre manière en mettant en œuvre nos fonctions intellectuelles et rationnelles que nous avons acquises par expérience.

Dès notre naissance, nos sens nous permettent d’être en contact avec le monde qui nous entoure. En effet, avant même que le nouveau-né n’entreprenne d’explorer, il est en relation avec le monde par la sensation.

Si par connaissance on entend un savoir quelconque quels que soit le mode, la nature ou la qualité de cette connaissance, et si par sens on entend la fonction de notre esprit qui nous met en présence et en relation directe avec les réalités du monde, alors il y a beaucoup de choses dont nous pouvons prendre connaissance à travers l’expérience des sens.

La définition du mot « sens », qui est la capacité à éprouver des sensations et également l’organe servant à l’exercice de cette aptitude, suggère qu’il est impossible d’assimiler des savoirs sans utiliser nos sens. Il semble donc juste d’affirmer que les sens sont indispensables à la connaissance puisque chaque information extérieure nous est transmise grâce à un sens.

Il existe différentes connaissances que les sens nous permettent d’acquérir. Les connaissances par « ouï-dire », une connaissance par croyance, par opinion, par représentation et imagination, fondée sur la simple réception de ce qu’affirme ou que nous représente un autre. Ce sont les connaissances qui s’acquièrent notamment dans la culture, ou dans l’éducation et l’enseignement. Or ces connaissances ne sont pas vérifiées et repose entièrement sur la confiance que l’on porte au jugement et à l’opinion d’autrui mais il est tout de même parfois possible d'en faire l'expérience personnellement.

Leibniz affirmait que les données par « ouï-dire » appartenaient aux connaissances : « l’opinion, fondée dans le vraisemblable, mérite peut-être aussi le nom de connaissance » (Nouveaux essais sur l’entendement humain).

D’autre part, il existe les connaissances qui viennent de l’expérience sensible, celles acquises par le contact, la participation, et l’immersion. Ces connaissances sont les plus fondamentales et s’acquiert en existant au contact des autres, en existant dans une communauté. Elles servent à l’apprentissage du savoir-vivre (les manières de se tenir à table ou de s’exprimer selon nos interlocuteurs, par exemple). Elles n'ont pas pour objectif d'être valables et vérifiables universellement, puisqu’elles visent avant tout à donner au récepteur les règles fondamentales de comportement dans sa société.

D’après Leibniz, « Les sens, quoique nécessaires pour toutes nos connaissances actuelles, ne sont point suffisants pour nous les donner toutes, puisque les sens ne donnent jamais que des exemples, c’est-à-dire des vérités particulières ou individuelles».  Les sens nous permettent donc de tirer des informations de ce qui nous entoure, mais ces informations sont le résultat d’expériences uniques sur lesquelles nous basons une vérité générale qui à tout instant peut s’avérer incorrecte. Les exemples sont ainsi des vérités ''particulières ou individuelles'', ils ne sont pas universels.

L’expérience par les sens semblent donc être une condition nécessaire à la connaissance objective, mais ne semblent pas suffisant pour nous fournir toutes nos connaissances.

Nous savons donc que nos sens sont indispensables pour acquérir nos connaissances mais ils ne sont pas essentiellement suffisants.

Nous connaissons les mathématiques comme étant une science exacte et assurée, pourtant elle ne repose pas sur l’expérience sensible mais bien sur un raisonnement, une construction ou encore un discours purement rationnels ou des conventions. La démonstration mathématique est « hypothético-déductive », cela signifie que si l’on pose une proposition comme vraie, telle autre s’en déduit. Les mathématiques ne sont pas née d’une expérience sensible, on ne trouve pas des droites, des points, des triangles dans la réalité. On peut donc en déduire que les mathématiques nous prouve qu’il y a des connaissances qui ne nous sont pas fournies par l’expérience sensible, car elles ne portent pas sur des objets qui soient de réalités sensibles.

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