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Explication de texte préface aux Nouveaux Essais sur l'entendement humain, Leibniz

Commentaire de texte : Explication de texte préface aux Nouveaux Essais sur l'entendement humain, Leibniz. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  15 Mars 2016  •  Commentaire de texte  •  1 236 Mots (5 Pages)  •  7 721 Vues

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Auteur rationaliste du XVIIème siècle, Leibniz est un philosophe dont aucune science, sans parler de la littérature ne lui aura été étrangère. Dans ce texte, tiré du Préface aux Nouveaux Essais sur l’entendement humain, il s’interroge sur le problème des fondements de la connaissance. Quels sont les rôles des sens et des mathématiques dans le processus d’acquisition des connaissances? Comment les sens peuvent-ils être nécessaires, mais insuffisants ? Contestant le radicalisme des Empiristes qui mettent les sens au dessus de tout, Leibniz propose dans ce texte d’allier deux écoles. Il combine donc ici empirisme, admettant que les sens et l’expérience sensible sont importants, et rationalisme, ajoutant que les sens sont importants mais que les mathématiques le sont cependant tout autant. Son analyse l’amène à réfléchir sur la façon dont ces deux écoles se complètent, et comment. Dans notre analyse, nous étudierons tout d’abord le rôle dans la connaissance, avant de montrer quelles sont leurs lacunes et en quoi les mathématiques les complètent.

Il est rare pour un rationaliste d’admettre que les sens ont un rôle important dans la connaissance, et c’est portant ce que fait Leibniz dans sont texte. Il s’interroge dans ce passage sur la contribution de nos sens, et en conclut qu’ils sont « nécessaires pour toutes nos connaissances actuelles ». En effet, les sens restent le moyen le plus direct et le plus simple de nous rendre compte de ce qui nous entoure en temps et en heure. Plus que ça, seule l’expérience sensible peut montrer ce qui existe réellement, nous confronter à la réalité. Les sens nous mettent en relation avec le monde, nous font voir et entendre des choses, ce qui nous donne à réfléchir. Leibniz semble cependant ne leur accorder de l’importance seulement en ce qui concerne les connaissances actuelles, alors que l’expérience sensible peut s’étendre dans le temps et se répéter. Je peux mémoriser un moment, un son, et m’en souvenir plus tard alors que le moment sera terminé, en faisant alors un souvenir, mémorisé, ce qui sort du domaine des connaissances actuelles. Mais Leibniz leur accorde tout de même de l’importance au delà des connaissances actuelles. En effet, il admet, en parlant des sciences telles que les mathématiques pures, que « sans les sens, on ne se serait jamais avisé d’y penser ». Il est vrai que les sens nous aident à développer notre raison. Ils sont présent dés le plus jeune âge alors que les sciences nous sont encore inconnues, ils nous mettent en contact avec le monde, nous aident à construire des connaissances qui vont au delà de l’expérience sensible. Pouvoir voir et entendre grâce au sens, c’est cela qui nous fait nous interroger sur le monde. Alors, même si les sens ne sont pas suffisants pour nous permettre d’acquérir tous types de connaissances, c’est tout de même grâce à eux que nous sommes aujourd’hui capables de raisonner.

Bien que nécessaires, les sens ne sont effectivement pas suffisants. Leibniz le dit lui même, « les sens ne donnent jamais que des exemples, des vérités particulières ou individuelles » et c’est vrai, les sens n’apportent que des vérités de faits, contingentes. Les vérités contingentes, selon Leibniz, expriment quelque chose qui est vrai, mais qui pourrait aussi ne pas l’être, et c’est précisément le genre de vérité que les sens nous apportent. On peut voir qu’un arbre se trouve à tel endroit, mais il aurait tout aussi bien pu se trouver ailleurs. Les sens, puisqu’ils sont notre rapport personnel au monde, nous apportent des vérités de faits, « des exemples », comme dirait Leibniz. Une situation dont j’ai témoigné s’est passée de telle ou telle façon, mais rien ne prouve que ce sera le cas à chaque fois car ce sont des vérités particulières. « Tous les exemples qui confirment une vérité générale, de quelque nombre qu’ils soient, ne suffisent pas pour établir la nécessité universelle

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