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Affaire Dreyfus

Étude de cas : Affaire Dreyfus. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  8 Mars 2017  •  Étude de cas  •  602 Mots (3 Pages)  •  755 Vues

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L’affaire DREYFUS

L'affaire Dreyfus éclate en 1894 lorsque les services de renseignements français découvrent une lettre, adressée par un officier de l'état-major à l'attaché militaire allemand à Paris, qui annonce l'envoi de documents secrets sur l'armement de l'armée française. Le capitaine Alfred Dreyfus, polytechnicien issu d'une famille juive alsacienne, est soupçonné par l'armée d'être l'auteur de ces révélations, sur simple ressemblance d'écriture. En décembre 1894, Dreyfus et condamné à la détention perpétuelle, puis déporté à l'île du Diable, en Guyane, au terme d'un procès militaire, durant lequel certaines pièces essentielles n'ont pas été communiquées à la défense. En 1897, le commandant Georges Picquart, chef des renseignements français, découvre le véritable auteur de la lettre en la personne du commandant Esterhazy. Aussitôt, Mathieu Dreyfus, frère du capitaine, entame une campagne pour la révision du procès. Jugé en conseil de guerre, Esterhazy est acquitté. Quelques jours plus tard, l'affaire Dreyfus prend un tournant décisif : le 13 janvier 1898, Émile Zola publie en première page du quotidien L'Aurore une lettre adressée au président de la République intitulée " J'accuse ", qui dénonce l'antisémitisme de l'armée et accuse l'état-major d'avoir condamné Dreyfus sans preuve. Dès lors, l'affaire d'espionnage devient un scandale public : Zola est condamné pour diffamation à un an de prison et trois mille francs d'amende. En juin 1899, Dreyfus est à nouveau reconnu coupable par le conseil de guerre de Rennes, mais avec circonstances atténuantes, il est condamné à une peine de dix ans de prison et aussitôt gracié par le président Émile Loubet. L'affaire Dreyfus divise la France en deux camps. "Dreyfusards" et "antidreyfusards" s'affrontent violemment dans la presse, voire dans la rue. Les dreyfusards se recrutent pour à gauche : ils dénoncent l'alliance de l'armée et de l'église et réclament la révision du procès au nom du respect du droit et de la vérité. Défenseurs d'une idéologie rationaliste, les dreyfusards sont nombreux chez les professeurs, les avocats, les instituteurs, les médecins. Rassemblés dans la Ligue des droits de l'homme, ils sont peu à peu rejoints par une partie de la gauche radicale (menée par Jean Jaurès), attachée à la laïcité et l’antimilitarisme. Contre le mouvement nationaliste de droite, les dreyfusards soutiennent le gouvernement de défense républicaine, présidé en 1899 par Pierre Waldeck-Rousseau, qui décide la révision du procès. De leur côté, les antidreyfusards privilégient l'honneur de l'armée au détriment de la vérité judiciaire. Issus de la droite catholique, nationaliste et antiparlementaire, ils ne voient en Dreyfus qu'un espion et un traître qui, par ses origines juives, menace l'intégrité nationale. Les antidreyfusards se rassemblent autour de la Ligue de la patrie française et de la Ligue des patriotes, dont le chef est Paul Déroulède. L'affaire Dreyfus s'achève avec l'annulation de la condamnation de Dreyfus en 1906 et sa réintégration dans l'armée.                                                                                                                                       [pic 1][pic 2]

                                                                                                                                                       

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