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Étude d'un ouvrage de Carl Hempel

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Par   •  12 Novembre 2013  •  4 800 Mots (20 Pages)  •  3 282 Vues

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Nous expliquons dans un premier temps le sens d’élément épistémologique : c’est une philosophie qui a pour objectif l’étude critique des sciences permettant ainsi de déterminer son origine logique, la valeur et la portée scientifique qu’elle apporte.

Nous allons désormais éclaircir la visée de cet ouvrage. Ce livre porte sur l’étude, sous forme de division, de la recherche scientifique. D’après Carl Hempel, il en existe deux grands domaines : les sciences empiriques, et celles qui ne le sont pas. Les sciences empiriques sont définies comme étant des sciences s’appuyant sur l’expérience, c’est à dire la démonstration et non pas sur la théorie, sur l’hypothèse, comme pour les sciences n’étant pas empiriques.

Hempel analyse le rôle de l’induction dans la recherche scientifique dans son premier exemple. Après de nombreuses observations et constatations, il déduit pourquoi le taux de maladies lors de l’accouchement serait plus élevé dans un service que dans un autre dans un même hôpital. La recherche du médecin Semmelweis s’appuyant sur des considérations d’hypothèses, a démontré qu’une simple mauvaise hygiène fut la cause de ces épidémies. L’exemple proposé par Hempel explique que la recherche scientifique empirique est utile dans le cas où une démonstration d’hypothèse, une preuve est nécessaire à l’obtention d’une certitude, ici essentielle pour la médecine. Cependant même si une expérience démontre la véracité d’une hypothèse elle peut tout de même se trouver être fausse puisque l’on remarque que le résultat favorable de n’importe quel nombre de tests ne prouve pas de façon décisive la vérité d’une hypothèse, car il peut exister des contradictions, dans cet exemple, la première version de son interprétation de la fièvre puerpérale comme empoisonnement du sang dû à l’infection par la matière cadavérique était vraie, néanmoins, sont hypothèse était fausse, car comme Semmelweis le découvrit plus tard, la matière d’organisme vivants pouvait aussi causer cette fièvre puerpérale. Donc même si ce résultat ne fournit pas une preuve certaine de l’hypothèse, il lui donne au moins un support et la confirme partiellement. Cet exemple démontre que même si une science est empirique, qu’elle donne une preuve, elle peut cependant ne pas être totalement véridique et posséder ou non une ou des contradiction(s).

Les étapes fondamentales dans la mise à l’épreuve d’une hypothèse nous font remarquer que le résultat favorable de n’importe quel nombre de tests ne prouve pas de façon décisive la vérité d’une hypothèse.

Comme nous avons pu le constater, le rôle de l’induction dans la recherche scientifique c’est à dire le passage d’un cas particulier à un cas général est un raisonnement fréquemment utilisé et permet une analyse précise dans la plupart des cas.

Afin de tester une hypothèse, il est possible d’utiliser plusieurs solutions : les tests expérimentaux et les tests non expérimentaux. Les tests expérimentaux étant possibles à réaliser, comme le fait de faire accoucher une femme dans la position latérale pour vérifier si la fièvre puerpérale ne se déclenche pas, permettent donc une preuve certaine de l’hypothèse. Il existe aussi une expérimentation servant de procédé heuristique, c’est à dire qui aide à la découverte de théories. Le scientifique part donc de la démonstration afin d’en dégager des hypothèses, pour réaliser des découvertes dont les hypothèses n’ont encore jamais été proposées. Pour exemple, Hempel prend les capacités que possèdent un fil métallique pour s’étendre, il en déduit ensuite les différents facteurs (matière du métal, poids, etc…).

Pour illustrer les tests non expérimentaux, Carl Hempel prend l’exemple de la loi formulée par Leavitt et Shapley sur les fluctuations périodique de la brillance de certain type d’étoiles. Cette théorie peut être vérifiée par les énoncés de cette loi mais ne peut être expérimentée réellement.

Le rôle des hypothèses auxiliaires est d’examiner la relation entre les éléments d’une hypothèse. Hempel reprend l’exemple de Semmelweis, si son hypothèse d’une mesure d’antisepsie n’avait pas été suivie d’une baisse de mortalité, elle aurait cependant pu être vraie, car le résultat négatif du test aurait pu être dû à l’inefficacité du désinfectant. Une hypothèse peut être véridique mais falsifiée par un facteur extérieure à l’hypothèse.

Les expériences cruciales servent à mettre au point une expérience permettant de trancher entre deux hypothèses émises. Pour illustrer cette idée Hempel à choisit l’expérimentation de Foucault visant à déterminer entre deux conceptions rivales de la nature de la lumière, laquelle de celle de Huyghens ou Newton était vraie ou fausse.

Les hypothèses ad hoc, c’est à dire adéquates, sont elles déterminées lorsqu’on soustrait une ou plusieurs hypothèse(s) auxiliaire(s).

Afin d’émettre une hypothèse, il est essentiel de pouvoir l’expérimenter. Lorsque la démonstration est impossible, comme l’exemple de la chute libre sur la lune, on peut dire que la recherche scientifique n’est pas empirique, car l’hypothèse n’est pas démontrable. Nous pouvons donc constater que l’expérience est essentielle à la résolution d’une hypothèse.

Les exemples d’hypothèses qu’a exposé Hempel au début de son ouvrage, ont donné lieu à des corroborations plus ou moins concluantes. Dans le quatrième chapitre, il explique comment une hypothèse peut être validée, et comment le degré d’acceptabilité d’une hypothèse peut varier.

Afin de confirmer une hypothèse, le chercheur évalue ses critères : si il y a une absence de fait défavorable à celle-ci, sa confirmation sera considérée comme valide en fonction du nombre de résultats favorables que l’on a obtenu après les tests. Plus il y a d’aboutissement favorable, plus l’hypothèse se trouve corroborée. Dans le même exemple de celui de la loi formulée par Leavitt et Shapley sur les fluctuations périodique de la brillance de certain type d’étoiles, si chacun des résultats des tests effectués au fil du temps appuient l’opinion de cette loi, alors sa confirmation prendra de plus en plus d’importance, car plus il y a de cas favorable, plus elle sera corroborée. La diversité des cas favorables découlant de tests est un facteur donnant une confirmation à l’hypothèse plus importante car elle démontre de plusieurs manières la validité d’une hypothèse. On peut aussi donner plus de poids dans la corroboration d’une hypothèse

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