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Quels sens vont donner les valeurs chrétiennes naissantes à la société civile. En quoi la théologie dépasse-t-elle les cités idéales des philosophes ?

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Par   •  14 Mars 2013  •  1 807 Mots (8 Pages)  •  3 325 Vues

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Philosophe politique

Ernest L. Fortin, « Saint Augustin », in Léo Strauss et Joseph Cropsey, Histoire de la

Philosophie politique (1963), Paris, PUF Quadrige, 1999, pp. 196-207 & 212-216

Introduction

Augustin d’Hyppone aussi appelé St Augustin est l’auteur de « La cité de Dieu » et de nombreux autres écrits, étant un des auteurs les plus prolifiques de son temps.

Or s’il écrit sur la religion chrétienne et la Cité antique, ce n’est pas un hasard. Ses œuvres s’inscrivent dans un contexte historique. Avant sa naissance, en 313, L’empereur Constantin (empereur romain de 306 à 337) rédigeait l’Edit de Milan et en 380, Théodose Premier (empereur romain de 379 à 395), par l’Edit de Thessalonique, fait de la religion chrétienne, la religion officielle l’empire romain. Augustin d’Hyppone, converti en 386 au christianisme. Saint Augustin admet le postulat de Socrate admettant ainsi l’homme comme « animal politique. » L’homme a besoin de vivre en communauté, pour ses besoins et la réalisation de sa perfection, de son essence dans la relation à autrui. La société civile chez Saint augustin se définit en citant Cicéron comme « un rassemblement (d’hommes) associés par une reconnaissance commune du droit et par une communauté d’intérêts ».

Saint Augustin tente dans ses œuvres de voir les sociétés civiles et de faire vivre la Cité idéale par religion chrétienne. Par la théologie, il entend dépasser la philosophie qui est selon lui limitée par son incapacité à faire vivre la justice dans les cités autres que les cités idéales qu’elle conçoit.

Dans ces extraits, il montre le caractère limité de la philosophie qu’il transcende par la théologie et il s’attache plus particulièrement aux notions de cité, de justice et de dichotomie de la religion et de la politique.

Quels sens vont donner les valeurs chrétiennes naissantes à la société civile. En quoi la théologie dépasse-t-elle les cités idéales des philosophes ?

Plan

Section 1 : La cité idéale et son élément central, la justice.

Sous-section 1 : la loi éternelle

Sous-section 2 la loi temporelle

Section 2 : La dualité chez St. Augustin

Sous-section 1 : La dualité la cité, la cité terrestre et de Dieu

Sous-section 2 : Dichotomie entre la religion et la politique

Section 1 : La cité idéale et son élément central, la justice.

Les philosophes antiques ont pensé la cité afin de pallier leur incapacité à la faire exister. Que ce soit chez Platon ou Saint augustin, on retrouve dans la cité l’élément central de la justice mais comment se compose-t-elle ?

Saint augustin définit la justice, le droit par deux lois qui ont pour vocation de se compléter.

Sous-section 1 : La loi éternelle

définition

La loi éternelle selon St Augustin est « la loi en vertu de laquelle il est juste que toutes choses soient parfaitement ordonnées. ». Elle a un caractère immuable c’est-à-dire qu’elle n’éprouve aucun changement (définition du Littré), immanent car elle existe et est présent en tout homme et est l’expression des fins de Dieu. Du fait de son caractère immanent, la loi éternelle « est la seule capable d’engendrer la vertu en non seulement son apparence. »

La loi éternelle, trouve son origine, selon St Augustin dans l’avant péché originel commis par Adam. Elle met en avant la «  la subordination universelle et parfaite de l’inférieur au supérieur » tant en l’individu que dans la société civile entière ce qui mène à la vertu et à la justice vertueuse. Le péché originel a libéré les appétits inférieurs des appétits supérieurs et l’homme de par ce péché se voit déchu. La société civile, selon St augustin est naturelle mais doit être renvoyée à la nature déchue de l’homme c’est-à-dire qu’elle exerce désormais un pouvoir de coercition, de violence pour assurer une paix sociale minimale propice à l’église et ce que st augustin appel le « ministère salvateur » (conférant le salut spirituel).

Finalité

La loi éternelle a pour fin l’accès à la vertu réelle et non que son apparence. Elle est devenue un objectif et est le salut de l’homme politique. L’homme ne peut parvenir à cette vertu que par la religion.

Sous-section 2 : la loi temporelle

Définition :

La loi temporelle est l’adaptation terrestre de la loi éternelle. Il en découle le même objectif de vertu mais elle ne peut que conduire les hommes à avoir des conduites se rapprochant de la vertu car elle ne peut juger les motifs. Cette loi temporelle est variable et définie les sociétés ainsi que le montre l’exemple des citoyens vertueux vivant en démocratie et les citoyens corrompus dans une cité dirigée par un seul homme vertueux.

La loi temporelle doit être juste, vertueuse c’est-à-dire avoir pour inclination de chasser le mal au profit du bien afin de concourir à la loi éternelle.

Saint augustin précise le caractère incomplet de cette loi :

Car elle est faite pour les « imparfaits » qui n’agissent « que lorsqu’une loi humaine les y contraint ». Elle pousse à la vertu mais ne peut la générer.

Car elle est un « moyen terme entre ce qui est désirable en soi et ce qui est possible à un moment donné », c’est-a-dire qu’elle n’a pas vocation à faire se dépasser les hommes mais à les contraindre dans leur société en vue de la paix sociale.

Car « elle s’appuie judicieusement sur la perversité de l’homme ». Il montre ceci par le fait que c’est grâce à la soif de possession de l’homme que l’on peut le sanctionner, le contraindre en le menaçant sur ses biens.

Enfin n’étant pas immanente, elle peut faire des erreurs, envoyant « des innocents à la mort » ou, et on retrouve la violence ontologique

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