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Pour Convaincre Est-Il Préférable D'illustrer Son Point De Vue À Travers Une Histoire, Ou De Présenter Directement Ses Arguments ?

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Par   •  28 Avril 2013  •  2 499 Mots (10 Pages)  •  4 156 Vues

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Pour convaincre est-il préférable d’illustrer son point de vue à travers une histoire, ou de présenter

directement ses arguments ?

Chacun de nous a su conserver une part d’enfance en lui-même ; qui ne s’est jamais

laissé bercer au rythme d’un conte ou d’une légende ? Il est bien connu que toute histoire offre des

possibilités de rêve et d’évasion … Aussi, paraît-il même logique d’affirmer qu’illustrer son point de vue à

travers une histoire est un remarquable procédé pour convaincre le lecteur en le séduisant, le persuader, en

faisant appel à sa sensibilité, tout en créant une certaine complicité intellectuelle, comme nous tenterons de

le prouver dans une première partie, mais en nous interrogeant par la suite sur les défauts que présente

l’apologue, et les différentes raisons qui peuvent nous pousser à nous orienter davantage vers l’essai.

Une morale s’exprimant par l’intermédiaire d’un récit fictif est souvent fort convaincante !

L’apologue permet de charmer le lecteur pour ensuite mieux le manoeoeuvrer. En effet,

l’apologue a pour principal avantage de présenter une importante variété de genres et de textes, ce qui le

rend naturellement accessible au plus grand nombre de personnes, grâce aux atouts d'un récit court, et

plaisant qui n'en est pas moins édifiant ! (La plupart du temps, ce sont des textes courts et agréables à lire.)

Il faut d’ailleurs avouer que la célèbre formule

"Il était une fois …" détient un véritable pouvoir magique à

nos yeux, notamment celui de nous transporter dans un pays lointain, hors du temps, un monde imaginaire

… Les plus petits raffolent depuis des siècles déjà des contes, et ni la télévision, ni même les jeux

électroniques les plus sophistiqués ne sont parvenus à les en détourner ; c’est que, grâce à un langage

simple, celui-ci permet de comprendre le monde réel, en simplifiant davantage sa complexité, et en

donnant des leçons. Jean De La Fontaine avait déclaré à ce sujet : "La morale nue apporte de l’ennui ; le

conte fait passer le précepte avec lui." Dans Hänsel und Gretel par exemple, il est question de deux

bambins abandonnés par leurs parents (en raison de soucis d’ordre pécuniaire …) qui, en errant dans la

forêt, aperçoivent une maison en pain d’épices dont ils commencent à grignoter une partie ; la maîtresse

des lieux, les découvrant ainsi affamés, invite Hänsel et Gretel à entrer, et promet de leur concocter un

authentique festin … Or, il s’avérera rapidement que cette vieille dame en question n’est qu’une horrible

sorcière, cherchant à dévorer les pauvres enfants ; mais heureusement, les deux jeunes héros éponymes

parviendront à s’échapper, puis à rejoindre leur domicile, sains et saufs, et auront même découvert des

pierres précieuses sur leur chemin ! En vérité, il faut savoir qu’à travers ce récit merveilleux,

les Frères

Jacob et Wilhelm Grimm mettent en garde les jeunes lecteurs, et leur conseillent de savoir se montrer

méfiants face aux inconnus, même les plus sympathiques (tout en dénonçant par la même occasion

l’infanticide, cruelle pratique très courante jadis …) Cette notion de merveilleux pour éduquer les plus

jeunes se retrouve de même chez de nombreux romanciers contemporains, comme Roald Dahl, reconnu

pour ses textes destinés à un public jeune ; dans Charlie and the chocolate factory (Charlie et la

chocolaterie, 1964), récit illustré d’un décor presque féerique, l’auteur présente indubitablement Charlie

Bucket comme un fils exemplaire, à savoir doux, humble, poli, et surtout doté d’une grande générosité,

des qualités qui lui vaudront de prendre sa revanche sur un passé assez douloureux, mais aussi de donner

une famille à son bienfaiteur Willy Wonka, contrairement à Veruca Salt, Violet Beauregarde, Mike Teavee

ou encore, Augustus Gloop, de véritables diablotins incarnant chacun un vice d’une jeunesse américanisée,

d’une société de consommation, et qui se retrouveront profondément ridiculisés tout au long du livre ;

l’effet est jubilatoire, il permet aussi au lecteur de relativiser pendant un moment sur ses propres soucis …

En fait, chaque apologue semble manifestent une certaine vivacité, voire, une incontestable originalité,

dans lesquelles le lecteur se sent fortement

impliqué, comme c’est par exemple le cas des Fables de La

Fontaine, inspirées de celles d’Esope ou de Phèdre, et qui ne cessent d ‘étonner avec leur forme peu

conventionnelle, car rappelons en effet que les personnages sont souvent des animaux, à caractère humain,

qui parlent. Aussi, La Fontaine embellit-il la narration par la poésie, en usant de toutes les possibilités

offertes par la versification. Dans Zadig, conte philosophique oriental (l’Orient demeurait à l’époque une

terre assez peu connue, mystérieuse, et faisant fantasmer de nombreuses personnes, d’où le succès de ce

genre de récit) déjà l’épître dédicatoire à la sultane Shéraa est intrigante,

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