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Comment le sport a-t-il permis l’apogée de l’Etat Nazi ?

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Par   •  11 Juin 2018  •  Dissertation  •  1 820 Mots (8 Pages)  •  872 Vues

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Comment le sport a-t-il permis l’apogée de l’Etat Nazi ?

Introduction :

Le développement du sport représente l’une des grandes nouveautés de la vie sociale et politique de l’entre-deux-guerres, et ceci aussi bien dans les pays démocratiques que dans les pays totalitaires. Mais en Italie sous le régime fasciste de Mussolini et plus particulièrement en Allemagne avec Hitler, le sport devient une technique privilégiée pour uniformiser les pensées et les comportements. La pratique physique devient alors indissociable d’un cadre idéologique. L’ambiguïté avec le sport est profonde et est due notamment à l’habilité et l’imperceptibilité de la propagande nazie.

Nous pouvons donc nous poser la question de « Comment le sport a-t-il permis l’apogée de l’Etat Nazi ? »

D’une part nous allons voir comment le sport a été mis au service d’une idéologie avec le sport dans le système éducatif, le sport comme propagande nazie et la politique anti-juifs dans le sport. Dans une  autre part, nous verrons comment le sport a permis la démonstration de la puissance nazie avec les Jeux Olympiques de Berlin en 1936.

I- Le sport au service d’une idéologie 

D’une part, nous allons voir comment le sport a servi les projets idéologiques d’Hitler.

a) Le sport dans le système éducatif :

Tout d’abord, le nazisme utilise le sport comme un moyen de forger et d'embrigader les masses mais surtout la jeunesse allemande, que Hitler veut dynamique, forte et fidèle à son chef. Lorsque, dans Mein Kampf, Hitler présente sa politique en matière d’éducation, l’éducation physique vient largement en tête et ça dès le plus jeune âge.

« Le jeune Allemand doit être mince et élancé, agile comme un lévrier, résistant comme le cuir et dur comme l'acier de Krupp ». Telle est la description d’Adolf Hitler.

De telles qualités voulues par Hitler ne peuvent être obtenues qu'en soumettant les corps à un régime spécial. C'est pourquoi, dès leur arrivée au pouvoir, le sport devient désormais « une obligation » pour tout Allemand. Le sport est également « intégré dans la vie collective de la jeunesse à raison de 10 heures hebdomadaires d'éducation physique pour « contrebalancer une éducation scolaire » estimée « uniquement intellectuelle ». Enfin, les jeunes filles et les femmes sont aussi astreintes à des activités physiques afin qu’elles « offrent à l'État et au peuple des enfants en pleine santé ».

Les jeunes gens, embrigadés dans des organisations comme les « jeunesses hitlériennes », suivent un entraînement militaire obligatoire et obéissent aveuglément à leurs chefs. La violence et l'obéissance étaient ainsi intériorisées par les jeunes allemands dès leur préadolescence à travers le sport. Ils étaient ainsi parfaitement préparés à la guerre. L’enseignement sportif est ainsi placé sous le contrôle du chef SA de Dresde, Hans von Tschammer und Osten. Le système d’éducation et de culture, imposé par Hitler, avait pour objectif de convaincre les jeunes de leur supériorité mentale et physique, par rapport aux autres peuples.

L’éducation physique et sportive est donc vivement encouragée par le régime nazi. Elle permet d’améliorer les performances des individus, les préparant ainsi aux futurs conflits.

Discours d’Hitler PP

Le discours d'Hitler à Reichenberg du 2 décembre 1938, mentionne donc parfaitement et explicitement le fait d'embrigader les jeunes dans des organisations sportives pour les formater au régime.

b) Propagande du nazisme

Ensuite, le sport est utilisé à des fins de propagande du régime nazi.

Dans Mein Kampf, le sport était devenu pour Hitler à moyen de s’emparer des esprits et de diffuser ses thèmes de prédilection : le racisme, l’antisémitisme et la soumission à un seul et unique chef. En 1933, en nommant Goebbels comme ministre du Reich à l’éducation et à la propagande, Hitler place indirectement et subtilement le sport comme moyen de propagande. En 1937, Goebbels présenta la « création de grandes célébrations nationales-socialistes » comme « un des principaux éléments de la vie culturelle moderne » et célébrait l’émergence « d’un rite simple et moderne ». Défilés, rassemblements et rituels en tout genre devaient « maintenir fermement la discipline à l’intérieur d’un peuple ». Les défilés de l’armée SS aux meetings d’Hitler démontrait parfaitement la puissance du régime en place à la population et les milliers de saluts nazis en retour montraient l’adhérence populaire à Hitler.

c) Politique anti-juifs

Enfin, le sport fut un prétexte supplémentaire à la mise en place de l’antisémitisme justifié par Hitler.  

L'antisémitisme, porté par le régime nazi, fait son entrée dans le sport en avril 1933 à travers une "politique d'aryanisation" mise en œuvre dans toutes les organisations sportives de l'Allemagne.

Ainsi, les sportifs dits « non aryens », à savoir les Tsiganes, les Juifs et même les "demi-juifs" sont systématiquement interdits de pratique physique dans les associations et les centres sportifs, qui sont désormais réservés aux allemands de "pure race". 

Les lois antisémites de Nuremberg en 1935 renforceront cette ségrégation raciale dans le domaine sportif. Les terrains de jeux "juifs" sont, en 1938, après la nuit de Cristal, formellement interdits ainsi que l'accès aux Juifs des piscines, rivières, et lacs publics. 

Ainsi, le régime nazi a instrumentalisé l’école, l’armée et les loisirs afin de façonner le corps de « l’homme nouveau » et influer sur son esprit. Ils ont aussi recouru à l’éducation physique et au sport envisagés comme « un moyen d’améliorer la « race » et de préparer la guerre.

II- Le sport comme démonstration de la puissance nazie (vidéo)

Dans une seconde partie, nous allons voir comment le sport a permis la démonstration de la puissance nazie.

a) Les valeurs de l’Olympisme et l’idéologie nazie

D’un côté, les valeurs de l'olympisme et les valeurs prônées par le régime nazi sont en partie similaires. Si elles sont aussi semblables, c'est notamment de par les idées mêmes du baron Pierre de Coubertin, fondateur de Jeux Olympiques modernes (1896) et du C.I.O (Comité International Olympique). Ces idées ont permis également de rédiger une Charte Olympique basée sur les idéaux de Coubertin dont nous allons exposer les trois premiers principes et les comparer à l’idéologie nazie :

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