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Étude sur le chapitre 4 de Micromégas de Voltaire

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Par   •  16 Mars 2018  •  Analyse sectorielle  •  1 344 Mots (6 Pages)  •  975 Vues

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Introduction :

François Marie Arouet, plus connu sous le pseudonyme de Voltaire, est né en 1694 et est mort en 1778. Il est un écrivain engagé dans le mouvement des philosophes des lumières. Étant lui-même un philosophe, il a écrit de nombreux contes philosophiques tels que Micromégas, Zadig ou encore Candide. À travers certaines de ses oeuvres, Voltaire tente de dénoncer l'enthropocentrisme. C'est plus ou moins le cas dans Micromégas, publié en 1752, qui est un conte philosophique et fictif traitant d'extra-terrestres et de géants. Par l'écrit de ce conte, Voltaire veut prouver que les hommes ne sont pas le centre du monde et que, dans l'Univers, il y a d'autres entités dotées d'une intelligence sembable à celle des humains. L'oeuvre contient 7 chapitres mais nous allons nous intéresser plus précisément au 4ème, pour traiter la question suivante :

En quoi cet extrait plein de fantaisie propose-t'il une réflexion philosophique sur l'altérité ?

Je vais désormais faire une lecture de l'extrait du chapitre 4 auquel nous nous intéressons.

Lecture :

Chapitre 4 : Ce qui leur arrive sur le globe de la Terre.

Après s'être reposés quelque temps, ils mangèrent à leur déjeuner deux montagnes que leurs gens leur apprêtèrent assez proprement. Ensuite ils voulurent reconnaître le petit pays où ils étaient. Ils allèrent d'abord du nord au sud. Les pas ordinaires du Sirien et de ses gens étaient d'environ trente mille pieds de roi; le nain de Saturne suivait de loin en haletant; or il fallait qu'il fît environ douze pas, quand l'autre faisait une enjambée: figurez-vous (s'il est permis de faire de telles comparaisons) un très petit chien de manchon qui suivrait un capitaine des gardes du roi de Prusse.

Comme ces étrangers-là vont assez vite, ils eurent fait le tour du globe en trente-six heures; le soleil, à la vérité, ou plutôt la terre, fait un pareil voyage en une journée; mais il faut songer qu'on va bien plus à son aise quand on tourne sur son axe que quand on marche sur ses pieds. Les voilà donc revenus d'où ils étaient partis, après avoir vu cette mare, presque imperceptible pour eux, qu'on nomme la Méditerranée, et cet autre petit étang qui, sous le nom du grand Océan, entoure la taupinière. Le nain n'en avait eu jamais qu'à mi-jambe, et à peine l'autre avait-il mouillé son talon. Ils firent tout ce qu'ils purent en allant et en revenant dessus et dessous pour tâcher d'apercevoir si ce globe était habité ou non. Ils se baissèrent, ils se couchèrent, ils tâtèrent partout; mais leurs yeux et leurs mains n'étant point proportionnés aux petits êtres qui rampent ici, ils ne reçurent pas la moindre sensation qui pût leur faire soupçonner que nous et nos confrères les autres habitants de ce globe avons l'honneur d'exister.

Annonce du plan :

Premièrement, nous allons voir comment cet extrait du chapitre 4 de Micromégas est plein de fantaisie. Deuxièmement, nous allons voir comment l'extrait propose une réflexion philosophique sur l'altérité tout en étant basé sur la fiction et la fantaisie. Ensuite, nous allons finalement conclure par une conclusion répondant à la question de départ.

Première partie du développement : Fantaisie

La fantaisie est présente du début du premier chapitre de Micromégas, jusqu'à la fin du conte. Il faut savoir qu'un conte nous présente des personnages merveilleux, qui diffèrent des humains. C'est notament le cas pour les deux personnages principaux dans le conte philosophique de Voltaire. Micromégas vient d'une étoile qui se nomme Sirius. Il mesure huit lieues de haut, ce qui savère être excessivement grand. Son compagnon de Saturne, quant à lui, est plus petit que Micromégas. Cependant, il reste tout de même beaucoup plus grand que les humains. Leur taille est démesurée car, en réalité, les géants auraient du mal à respirer en raison de leur grandeur. Plus on monte en altitude, plus l'air se fait rare. Cela appuie sur le thème de la fantaisie.

Dès la première phrase du chapitre 4, nous nous trouvons au milieu de la démesure.

"ils mangèrent à leur déjeuner deux montagnes que leurs gens leur apprêtèrent

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