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Étude du roman La bête humaine d'Emile Zola

Fiche de lecture : Étude du roman La bête humaine d'Emile Zola. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Décembre 2012  •  Fiche de lecture  •  307 Mots (2 Pages)  •  949 Vues

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Avec cette scène finale, Emile Zola semble orienter le sens du train et de la machine vers une vision nuancée du progrès et de la civilisation. La locomotive est devenue elle-même la bête à laquelle elle semblait jusqu’ici opposer sa modernité. En ce qui concerne la dynamique narrative, c’est aussi la symétrie thématique, sémantique et structurelle de la bestialité et du progrès qui paraît se fissurer.

Introduction

La Bête humaine est un roman d'Emile Zola qui fut publié en 1890, dix-septième volume de la série Les Rougon-Macquart.

Dans cet extrait du chapitre 12 qui clôt le roman, engagés dans une lutte à mort, Jacques et Pecqueux tombent ensemble sous les roues du train chargé de soldats en partance pour le front. Sans chauffeur ni mécanicien, le train fou poursuit sa course, devant l’affolement impuissant des hommes.

Cette scène finale de La Bête humaine témoigne de la vocation narrative du train. Omniprésent dans l’action du roman, le train se révèle dans cet extrait à la fois comme force agissante et comme personnage. Livré à lui-même, pris d’un mouvement furieux et incontrôlable, le train caractérise ici une puissance terrifiante qui provoque l’effroi sur son passage : "l’épouvante glaça la gare, lorsqu’elle vit passer, dans un vertige de fumée et de flamme, ce train fou, cette machine sans mécanicien ni chauffeur".

Sa course, effrénée et folle, préfigure en quelque sorte une catastrophe dont la menace se lit dans les réactions de panique qu’il déchaîne : "Les employés étaient restés béants, agitant les bras.", "Tout de suite, le cri fut général", "Et l’on se précipita au télégraphe, on prévint.", "tous les appareils télégraphiques de la ligne tintaient, tous les cœurs battaient", "On tremblait de peur", "il terrifia". Notons en outre que sa chevauchée est notamment rendue par la répétition du verbe rouler, conjugué de surcroît à l’imparfait itératif ("il roulait, il roulait", "elle roulait, elle roulait").

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