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Étude du roman L'Etranger d'Albert Camus

Mémoire : Étude du roman L'Etranger d'Albert Camus. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  5 Décembre 2012  •  1 094 Mots (5 Pages)  •  1 447 Vues

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Le texte est extrait de L'Etranger, un roman philosophique d'Albert Camus, écrivain et essayiste français né en 1913 en Algérie et mort tragiquement dans un accident de voiture en 1960. Ce récit atypique, paru en 1942, prend la forme originale d'une chronique réaliste mettant en scène un antihéros qui répond au nom de Meursault, personnage transparent et insipide, que rien ne semble affecter ni émouvoir. Ce narrateur personnage vit une existence paisible et monotone jusqu'au jour où, sans raison apparente, il tire sur un homme, transformant ainsi son existence ordinaire en destin tragique. Le personnage est condamné à mort lors d'un procès retentissant durant lequel il reste totalement muet. Camus explique avoir voulu rendre compte, à travers le destin tragique de Meursault, de l'absurdité de l'existence et de l'indifférence du monde à laquelle l'homme moderne est confronté, donnant ainsi un sens symbolique au parcours de son personnage. Notre passage est extrait de la deuxième partie du roman, qui est centrée sur le procès de Meursault. Cette seconde partie du récit se déroule dans une atmosphère tout aussi étrange que le début du roman : Meursault, accusé à juste tire d'avoir tiré froidement sur un jeune arabe, ne semble pas en effet avoir pris conscience de la gravité de son attitude et la portée de ses actes. Confronté au juge d'instruction et à un jury populaire, dans un procès d'assises qui se veut d'emblée comme exemplaire à l'égard du meurtrier, le personnage se réfugie dans une sorte de mutisme et de distance ironique dont le sens n'est toujours pas perceptible au lecteur du roman. 1 . UNE SATIRE DE LA JUSTICE: Le combat est inégal, les dés sont pipés: en face d'une machine judiciaire lourde, les témoignages sont inutiles, ils apparaissent dérisoires, faits par de petites gens peu enclins aux subtilités de la conversation, aux usages du monde - Marie, une petite dactylo "sans morale", Masson et Salamano,"un souteneur" § 1et2 - gens pour lesquelles le Procureur n'a aucune considération. C'est un récit satirique de dépositions dérisoires en face de l'Institution. ( l'histoire du chien) C'est aussi la satire de la rhétorique judiciaire, § 3 et 4 : les échanges entre le procureur et l'avocat., les accusations sont grotesques ... La satire de l'institution: le personnage qui incarne la l'Institution qu'est la Justice pour la sté, celui qui symbolise la norme, va juger en termes moralisateurs -cf: les adjectifs utilisés par le procureur. - Il incarne un univers juridique totalitaire aux yeux duquel nous sommes tous , a priori, coupables. Il s'acharne de façon inique: il reconstitue toute la première partie du roman pour démontrer que Meursault a prémédité ce crime et qu'il a tué en pleine connaissance de cause et pour cela, sans que le lien nous apparaisse, il fait en sorte que son attitude envers sa mère prenne le pas sur le crime lui-même. Il affirme que Meursault est un monstre qui représente un danger pour la société. "J'accuse cet homme d'avoir enterré sa mère avec un cœur de criminel". Injustice supplémentaire: il assimile son crime à celui du parricide jugé le lendemain, et demande que l'on juge Meursault coupable de ce même crime. On est loin de l'affaire pour laquelle Meursault est jugé ! Le procès perd donc totalement son sens puisqu'il est

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