LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Étude du roman Dernier Jour D'un condamné de Victor Hugo

Documents Gratuits : Étude du roman Dernier Jour D'un condamné de Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Juin 2014  •  753 Mots (4 Pages)  •  1 137 Vues

Page 1 sur 4

I/ Un réquisitoire qui fait appel à la raison de ses lecteurs. (pour mieux convaincre)

A/ Le schéma argumentatif du passage :

1) Le texte est très fermement structuré : on le voit aux connecteurs logiques et articulations du discours qui découpent le texte en trois parties : « d’abord », « mais », « la troisième et dernière raison ». Il est ainsi aisé de retrouver le schéma argumentatif de ce passage.

2) La première phrase est au présent de vérité générale : elle énonce donc une thèse, qui n’est pas celle de Victor Hugo, qui désigne par une périphrase « ceux qui jugent et qui condamnent » les partisans de cette thèse que va contrer Hugo. On note qu’il s’adresse d’abord aux instances judiciaires, qui seront à nouveau évoqués par le GN « les criminalistes ». On remarque également qu’il y a une association, une sorte d’équivalence, qui s’établit entre « juger » et « condamner » (les deux PSR comptent presque le même nombre de syllabes : 2 et 3 ; cette isocholie renforce l’équivalence entre les deux termes). Discrètement, Victor Hugo assimile ainsi l’exercice de la justice à celui de la condamnation, forgeant ainsi l’image d’une justice sévère.

3) Le texte se construit ensuite sur un schéma simple : Hugo commence par énoncer les arguments des partisans de la peine de mort, puis leur oppose des contre- arguments. On le voit notamment aux termes qui connotent l’opposition : « vous objectez », « mais », « pas de », « ni l’un ni l’autre », « nous nions » (anaphore).

B/ Un réquisitoire en forme de dialogue :

 L’efficacité de ce réquisitoire tient à sa vivacité qui l’assimile à un discours. Hugo use ici de procédés oratoires destinés à interpeller le lecteur et à capter son attention.

1) Les pronoms personnels employés sont typiques du dialogue.

D’une part, le locuteur parle à la première personne, et apparaît donc comme un tribun prononçant un discours. Il utilise le « nous », qui a ici une valeur de modestie : c’est le « nous » des auteurs, des conférenciers, des étudiants, qui estompe l’individu derrière une entité collective (à la différence du « nous » de majesté des rois). Hugo ne cherche pas à mettre en avant sa propre personne, mais à se fondre dans un groupe ; ce faisant, il suggère également au lecteur qu’il n’est pas seul à condamner la peine de mort.

D’autre part, il s’adresse directement aux partisans de la peine de mort. On observe une évolution dans l'emploi des pronoms personnels : à la première ligne, Hugo parle de ces partisans de la peine de mort à la troisième personne (« ceux qui jugent et qui condamnent ») ; dès la troisième ligne, il emploie le « vous » typique du dialogue. A ce moment, on observe également un élargissement du destinataire : Hugo ne s’adresse plus seulement aux juges, mais à la société qui défend la peine de mort dans son intégralité, comme le suggère la référence aux « ménageries » (donc aux zoos).

2) On observe également des procédés d’interpellation : les questions rhétoriques (lignes 3 et 5), les impératifs (lignes 4, 11, 25, l’anaphore « rendez- nous

...

Télécharger au format  txt (4.6 Kb)   pdf (75.7 Kb)   docx (9.7 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com