LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Étude du roman Bel-Ami de Maupassant

Recherche de Documents : Étude du roman Bel-Ami de Maupassant. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  7 Mars 2013  •  1 192 Mots (5 Pages)  •  1 244 Vues

Page 1 sur 5

Entre avril et mai 1885, Guy de Maupassant publie dans le journal Gil Blas le roman Bel-Ami, sous forme de feuilletons, dont l’écriture aura pris une dizaine de mois. D’aucuns penseront que cette œuvre contient des éléments très autobiographiques. On peut apparenter la publication du roman, qui a eu beaucoup de lecteurs assidus, au succès de son personnage principal, Georges Duroy, auprès des femmes. Après la fin de la parution de Bel-Ami, un journaliste qualifie les personnages de « collection de coquins et de coquines ». Peut-on considérer les femmes de ce roman comme des coquines ?

On peut en effet considérer les femmes de ce roman comme des coquines pour diverses raisons.

Ces femmes sont sans scrupules et se servent toutes de leurs maris. Madeleine Forestier, par exemple, se sert de son premier époux pour écrire, puis de Duroy après lui, car elle ne peut pas publier les articles qu’elle rédige à son nom, étant donné qu’il était mal vu à l’époque qu’une femme soit journaliste. De fait, parmi tous les rédacteurs de la Vie Française, on ne compte que deux personnes de sexe féminin. Clotilde de Marelle et Virginie Walter ont toutes deux été mariées par intérêt, et aiment réellement Duroy (la deuxième un peu trop au goût de ce dernier d’ailleurs). Cependant, aucune d’entre elles deux ne voudrait épouser Bel-Ami car elles souhaitent lune comme l’autre conserver leurs positions sociales respectives. En effet, Clotilde, en restant avec son mari, conserve un train de vie que Georges ne pourrait pas lui offrir. Elle aime sortir dans des endroits peu fréquentables pour une personne de sa condition, mais Duroy ne peut pas la suivre financièrement.

Elles sont également infidèles à ces maris. Madeleine trompe d’abord son premier mari Charles Forestier avec le comte Vaudrec, dont elle obtiendra un million de francs en héritage à sa mort, après quoi elle commet un adultère envers Du Roy, qui l’a épousée quand elle est devenue veuve, et ce avec le député puis ministre des affaires étrangères Laroche-Matthieu, dont elle tire des informations capitales et confidentielles sur la vie politiques qui lui seront utiles pour alimenter les articles de Georges. Ces deux amants auront finalement servi à Bel-Ami pour gravir quelques échelons sociaux. Clotilde a besoin de l’affection de Duroy, et nourrit par ailleurs pour lui de profonds sentiments, car son mari est sans cesse par monts et par vaux, et ne revient qu’une semaine par mois (six jours qu’elle aime à appeler « la semaine sainte »). Elle va même jusqu’à soutenir financièrement son amant dans les moments où ses comptes sont au plus bas. Elle pousse le vice à son paroxysme en invitant régulièrement Georges à dîner, sous les yeux mêmes de son époux. Suzanne Walter est fiancée mais se laisse enlever par Duroy sans hésiter.

Duroy aura plus ou moins de mal à séduire les femmes de son entourage, mais finira toujours par obtenir ce qu’il désirait d’elle. Cela tient au fait que toutes, depuis Madeleine qui d’abord lui a conseillé de courtiser Virginie Walter, l’acceptera finalement en mariage après la mort de Charles Forestier, à Suzanne qui ne se fera pas prier pour prendre la fuite avec lui ; en passant par Clotilde de Marelle qui ne lui a jamais opposé aucune résistance, voire même s’est littéralement jetée dans ses bras. Sans oublier Virginie, qui aura eu beau passer par mille chemins détournés pour tenter de se refuser à lui et de fuir les sentiments qu’elle éprouve à son égard, finira par s’y accrocher comme une sangsue ; ni finalement Rachel, bien entendu, qui l’a abordé ouvertement et de manière on ne peut plus directe aux Folies-Bergère.

...

Télécharger au format  txt (7.3 Kb)   pdf (88.1 Kb)   docx (10.8 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com