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Étude du roman Au Bonheur Des Dames d'Emile Zola

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Par   •  20 Octobre 2012  •  490 Mots (2 Pages)  •  1 168 Vues

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Au Bonheur des Dames est bien un roman naturaliste qui présente l’ensemble du grand magasin, son organisation, la vente et la clientèle. Descriptif, le texte est aussi narratif : c’est à travers le regard et les rencontres entre des personnages que nous découvrons l’univers du grand magasin.

Mais Zola dépasse le réalisme, comme nous le verrons plus loin. Il accentue le contraste entre le petit commerce et le grand magasin. Le Vieil Elbeuf paraît sombre et sinistre

Mouret est un personnage emblématique, symbole de son temps, plein d’idées et à l’esprit d’innovation.

Face à Mouret, Denise n’est pas la fille facile des romans sentimentaux. Au contraire, modèle de mérite et de vertu, cette femme moderne et active contraste avec les bourgeoises vaniteuses ou guindées de l’époque et avec les provinciales à la vie étriquée que décrit Balzac dans la génération précédente. Attachée à la réussite du magasin, Denise entend humaniser le travail et développe des idées sociales. Elle est au centre de tous les éléments du récit. Elle suscite les jalousies de certains et est renvoyée pour réapparaître ensuite. Fascinée par la puissance du grand magasin qui incarne la vie et la lumière, elle se désole aussi du sort de son oncle Baudu.

Mouret veut faire de Denise sa maîtresse soumise. Or il en découvre peu à peu les charmes et les qualités, facilite sa promotion et finit par l’épouser. C’est donc, en quelque sorte, la revanche de Denise qui débarque sans le sou de la gare Saint-Lazare au début du roman. Aux rapports d’intérêt et au matérialisme qui l’emportent par exemple dans Bel-Ami de Maupassant, Zola oppose des relations plus humaines, plus égales entre Mouret et Denise, surtout à partir du chapitre 12. Ainsi, le roman prend une dimension édifiante : une jeune fille modeste et méritante épouse son patron après plusieurs mises à l’épreuve. A la fin, les deux personnages gagnent en charme et en humanité, tandis que la vente du Blanc exprime l’apothéose du magasin…

Les petits commerçants, progressivement en faillite, sont émouvants mais bornés, sauf Robineau qui cherche à rivaliser avec Mouret avant d’être dominé par lui. De leur côté, les vendeurs mènent une vie fatigante, difficile, dominée par l’individualisme du système d’intéressement aux ventes mis au point par Mouret.

La volonté de Mouret de dominer le marché fait sans cesse monter la fièvre des achats.

Les magasins étroits et sinistres du petit commerce s’opposent aux vastes surfaces du Bonheur des Dames, qui ne cesse de s’agrandir en dévorant le pâté de maisons entre l’Opéra et la Bourse, deux hauts lieux du temps. Mouret a compris que l’espace, le territoire et le marché sont des lieux de pouvoir qu’il convient d’organiser et de valoriser par la technique des étalages. Ce pouvoir est aussi celui de la publicité et de la culture de la consommation imposées aux clientes par la séduction.

Métamorphosant le réel comme dans ses autres romans, Zola emploie nombre de métaphores et de mythes dans Au Bonheur des Dames.

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