Étude du poème Vere novo dans le livre Aurore de Victor Hugo
Dissertation : Étude du poème Vere novo dans le livre Aurore de Victor Hugo. Recherche parmi 297 000+ dissertationsPar dissertation • 1 Mai 2013 • Dissertation • 389 Mots (2 Pages) • 2 282 Vues
Livre I : “Aurore”
Dans ces vingt-neuf poèmes, Hugo évoqua sa jeunesse, ses premiers émois d’adolescent (“Lise”), ses souvenirs de collège (“À propos d’Horace”), ses premières luttes littéraires (“Réponse à un acte d’accusation”), ses impressions de promeneur ému par la beauté de la nature (“Vere novo”, “Le poète s’en va dans les champs”) ou le spectacle bucolique (‘’La fête chez Thérèse’’).
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‘’Vere novo’’
Comme le matin rit sur les roses en pleurs !
Oh ! les charmants petits amoureux qu’ont les fleurs !
Ce n’est dans les jasmins, ce n’est dans les pervenches
Qu’un éblouissement de folles ailes blanches
Qui vont, viennent, s’en vont, reviennent, se fermant,
Se rouvrant, dans un vaste et doux frémissement.
Ô printemps ! quand on songe à toutes les missives
Qui des amants rêveurs vont aux belles pensives,
À ces va-t-il confiés au papier, à ce tas
De lettres que le feutre écrit au taffetas,
Au message d’amour, d’ivresse et de délire
Qu’on reçoit en avril et qu’en mai l’on déchire,
On croit voir s’envoler, au gré du vent joyeux,
Dans les prés, dans les bois, sur les eaux, dans les cieux,
Et rôder en tous lieux, cherchant partout une âme,
Et courir à la fleur en sortant de la femme,
Les petits morceaux blancs, chassés en tourbillons
De tous les billets doux, devenus papillons.
Analyse
Un hymne au printemps de la nature qui est aussi celui des êtres humains, qui sont amants, qui s’écrivent des lettres, dont les amours ne durent pas plus d’un mois, les lettres étant déchirées et leurs «petits morceaux blancs» devenant des papillons qui participent eux aussi au printemps.
Le poème commence par l’évocation des papillons (les amoureux qu’ont les fleurs), passe aux missives par une sorte d’association d’idées (car on appelle aussi «papillons» de petits textes) et y revient à la fin : c’est d’une très agréable fantaisie.
Quelques remarques de détail :
«les roses en pleurs» : parce qu’elles ont reçu la rosée du matin ;
la progression amour – ivresse- délire : ça a donc l’air très sérieux et la contradiction arrrive au vers suivant ;
l’analogie traditionnelle
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