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Étude du dénouement En Attendant Godot, acte II, de Samuel Beckett

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Par   •  7 Juin 2015  •  1 125 Mots (5 Pages)  •  2 466 Vues

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Samuel Beckett, En Attendant Godot, Acte II, Le dénouement 1952

Après la première et la deuxième guerre mondiale, la société de la seconde moitié du XXème siècle aspire au changement dans une volonté de s’éloigner de la violence et des barbaries.

Ces changements se traduisent au théâtre, avec l’apparition du théâtre de l’absurde, qui a pour but de moderniser la forme théâtrale tout en conservant certaines traditions.

Ainsi des auteurs, d’origines multiples, se sont détachés: Adamov, un russe ; Ionesco, un roumain et Beckett, un irlandais. Ce dernier, récompensé du prix Nobel de littérature en 1969, publia en 1952 En Attendant Godot. Cette pièce narre l’attente de deux personnages Vladimir et Estragon. Le titre paraît énigmatique. L’emploi du gérondif laisserait penser qu’il ne se passe rien dans cette pièce. En effet les deux personnages qui se désignent par des diminutifs enfantins « Didi », « Gogo » se retrouvent tous les soirs pour attendre un certain Godot. Mais à 2 reprises un jeune garçon les prévient que Godot ne viendra pas. Ainsi cet extrait que l’on a coutume d’appeler le dénouement, conte le dernier dialogue entre Vladimir et Estragon, dialogue qui ressemble sensiblement a tous les autres de la pièce. Ainsi il s’agirait de se demander en quoi ce dénouement est paradoxal ?

I Un dénouement qui clôt un cycle

A) Changement d’atmosphère

Il y a un changement de décor (didascalies « le soleil de couche, la lune se lève »)

Le coucher du soleil est un moment privilégié pour clore une pièce.

Dans le théâtre classique la règle de l’unité d’action fait qu’elle se déroule du lever au coucher du soleil. Il y a le réveil d’Estragon, qui arrive enfin à enlever ses chaussures, contrairement au début de la pièce. Cela marque une évolution du personnage d’Estragon, il réussit ce qu’il essaya durant toute la pièce, ici cette « intrigue » si on peut dire se clôt donc et la pièce peut enfin se terminé. De plus il mène à présent le dialogue, et prend la parole en premier à chaque fois. De ce point de vue cela marque aussi une évolution de ce personnage, un acheminement.

B) La volonté de départ

Après le dialogue estragon mène le dialogue et affiche sa volonté de départ « je m’en vais ». D’ailleurs le verbe aller est répété 3 fois. Ainsi ce départ va être le leitmotiv de la scène, d’ou la présence du champ lexical du déplacement « revenir » « venir » « viens » « se quitter ». Ainsi cette pièce pourrait se clore par le départ des deux personnages. Vladimir refuse « on ne peut pas ». Estragon propose alors le suicide, comme seule solution possible. Mais tous éléments (pas de corde, ceinture pas solide) font de ce suicide, une mort impossible. Cette solution n’aboutit sur aucune réalisation qui ferait avancer l’action ou conclurait la pièce.

En fait ce dénouement est une répétition mais avec quelques variations significatives de l’acte I

II Un cycle sans fin

A) Répétitions fin acte I

Comme lors de la fin de l’acte I la nuit tombe, la lune remplace le soleil. Le contexte temporel similaire serait donc favorable à une répétition de la fin de l’acte I. D’un certain point de vue cette affirmation est vraie. En effet les mêmes gestes sont répétés. Estragon pose ses chaussures (la seule différence est le changement de chaussures). Les deux personnages ressentent la nécessité

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