LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Étude du conte Candide de Voltaire

Cours : Étude du conte Candide de Voltaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Novembre 2012  •  Cours  •  6 963 Mots (28 Pages)  •  845 Vues

Page 1 sur 28

CANDIDE (1758)- cours de Mme Tillard

chapitre 1

chapitre 3, contre la guerre

chapitre 6, l'auto-da-fé

L'Eldorado : lecture cursive

chapitre 19, le Nègre de Surinam chapitre 30, conclusion de Candide

Les personnages

Les dialogues

la technique romanesque

Nous utiliserons l'édition Hachette, collection "bibliolycée", parue en 2002.

________________________________________

CHAPITRE 1 : L'amour interdit, récit inaugural.

1. L'art du conteur

o Vivacité du récit

o phases du récit : 5 phases = 5 phrases

o précipitation des événements

2. Une image dépréciée de l'amour

o Choix lexicaux : relation mécanique dans le vocabulaire des sciences : dérision

o Candide / Cunégonde : parodie d'amour courtois, parodie d'Adam et Eve chassés du paradis

o lieux dévalorisants

o sanction immédiate et vulgaire

3. L'optimisme ridiculisé, ou comment un conte devient philosophique

o Petitesse du philosophe, impossible à prendre au sérieux

o détournement du vocabulaire optimiste

________________________________________

CHAPITRE 3 : Candide soldat.

Candide : "le jugement assez droit avec l'esprit le plus simple". Après avoir été "chassé du paradis terrestre", il s'enrôle dans l'armée malgré lui, et doit participer à une guerre. But de Voltaire : condamner la guerre, en racontant une histoire. Efficacité du style voltairien : petites phrases, sans liaisons : style fluide, sautillant, allègre.

1ère scène: recrutement. Ces hommes en bleu sont des soldats recruteurs.

2ème scène : l'entraînement ; puis la désertion suivie d'un traitement barbare, et d'une grâce.

Enfin, la guerre entre les armées, et le martyre des civils. Cette guerre est la guerre de 7 ans ; les Bulgares sont les Prussiens (importance de la taille) ; les Abares sont les Français.

Après la sortie du Paradis, tous les malheurs accablent Candide : le froid, la faim, le manque d'abri, le désespoir. Nous devons tout deviner, les détails doivent s'expliquer par la suite. Le quiproquo s'installe : les recruteurs lui parlent avec une exquise courtoisie feinte (il faut le piéger). Concert de "Messieurs, Monsieur". Les questions sont insolites. Il faut amener Candide à signer, à boire à la santé du Roi des Bulgares, à recevoir sa 1ère solde. On lui dit qu'il deviendra "héros", etc. Héros devient synonyme de soldat, et de plus en plus ridicule. Acharnement de Voltaire.

2ème scène sans transition, passage de la courtoisie à la brutalité. On doit en faire un automate. On entend presque les commandements. Héroïsme = manœuvrer comme une marionnette et se faire battre. La désertion : Candide se promène naturellement : il croit en la liberté du soldat. On lui donne le choix entre 2 supplice : critique de la philosophie du libre-arbitre ? Voltaire montre froidement, et même de façon cocasse, une scène horrible. Intervention du Roi des Bulgares. A Postdam, Voltaire avait assisté à la punition d'un soldat (Frédéric aimait ce spectacle). Il était intervenu. Ici, ironie. "Il avait un peu de peau" = style de Pangloss.

La bataille : on se croirait à la parade. Géniale description : les canons s'ajoutent aux instruments. Progression du plus aigu au plus sourd : on attend "timbales", on a "canons".

Harmonie infernale : la guerre est un enfer. Compte mathématique et méthodique : canons, mousquets, baïonnettes : ordre normal d'une bataille. Horriblement sanglante : mais Voltaire le dit froidement (traitement comique de l'horreur). Il se moque de l'optimisme : "Raison suffisante", jargon ("cause / effet"). "Trembler comme un philosophe" : un philosophe devrait se maîtriser, mais il est normal d'avoir peur. La guerre = "boucherie héroïque".

"Te Deum " : actions de grâce. Chacun de ceux qui fait la guerre prétend avoir Dieu dans son camp. Cela révolte Voltaire. D'autre part, chacun pense avoir gagné : donc la boucherie était inutile.

Tableau de la souffrance des civils : réalisme, détails atroces. Le même spectacle se retrouve dans chacun des deux camps : chacun est responsable.

Voltaire attaque ici la théorie de Rudendorf ou de Grotius qui légitimaient la destruction des terres de l'ennemi.

Dernière image, pathétique : Candide reste seul, infiniment triste, petite silhouette, dernier refuge de la conscience humaine. (CF théâtre d'ombre, ou films de Charlie Chaplin).

Plan de commentaire :

1- Valorisation de la guerre :

• adjectifs appréciatifs (beau, leste, brillant...)

• dépréciation des victimes : 10 000 coquins...

• les Te Deum : solennité et sacré.

• Une valorisation naturellement ironique (harmonie infernale).

2- la "boucherie héroïque" :

Sur quoi Voltaire met-il l'accent ? Parallélisme des situations, innocence et souffrance des victimes : la guerre est atroce, absurde ; elle ne sert à rien.

3- Tonalité générale du texte, jeu des points de vue.

D'où vient l'efficacité de la dénonciation ? Point de vue interne (Candide) et externe (sur Candide). Froideur apparente et ironie. Traitement comique de l'horreur.

________________________________________

...

Télécharger au format  txt (42.4 Kb)   pdf (431.8 Kb)   docx (29.7 Kb)  
Voir 27 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com