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Étude du chapitre 1 du conte Candide de Voltaire

Fiche de lecture : Étude du chapitre 1 du conte Candide de Voltaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Juin 2014  •  Fiche de lecture  •  1 344 Mots (6 Pages)  •  782 Vues

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Texte 1 : Candide ou l’optimisme, chapitre 1 (entier)

Question du cours : En quoi cet extrait se présente-t-il bien comme un incipit de conte philosophique ?

Auteur : Voltaire (1694-1778)

Voltaire est un auteur du siècle des Lumières, siècle pendant lequel il y a remise en cause des doctrines du passé (notamment religieuses). L’objectif des philosophes des lumières est d’éclairer le monde à la lumière de la raison. Ceci passe par :

• La remise en cause des superstitions

• La remise en cause de l’autorité (politique, morale, religieuse)

• L’affirmation de la raison, de la logique, de la science et de la liberté

Le titre « Candide ou l’optimisme » est composé d’un surnom qui évoque la candeur et l’innocence et du nom d’une philosophie proposée par Leibniz selon laquelle le monde est le meilleur possible. Voltaire, afin de déjouer la censure de l’époque, indique en sous-titre « traduit de l’Allemand par M. le Docteur Ralph ».

Voltaire a choisi la forme d’un conte philosophique car :

• Son but est de faire réfléchir

• L’auteur touche plus de monde qu’avec un essai

• L’argumentation n’est pas directe, cela permet d’éviter la censure

Pour Voltaire, tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Il s’interroge alors sur la question du Mal et songe que l’optimisme, réponse apportée par Liebniz, philosophe allemand du début du siècle, est une aberration !

Présentation de l’œuvre : Candide est découpé en plusieurs parties

1. Du paradis à la réalité du Mal : chapitres 1 à 16

2. L’utopie de l’Eldorado, une parenthèse coupée du Mal : chapitres 17 et 18

3. La conquête de l’autonomie de Candide : chapitres 19 à 30

Le passage

1. Quartiers : nombre d’ascendants dont la noblesse est prouvée.

2. Piqueurs : ceux qui, à la chasse à courre, dirigent la meute à la poursuite du gibier.

3. Grand aumônier : prêtre attaché à la cour d’un prince ou d’un roi par opposition à la modeste fonction de vicaire du village.

4. Point d’effet sans cause : allusion aux Essais de Théodicée de Leibniz.

5. Chausses : bas.

Introduction

Voltaire est le modèle des philosophes des Lumières. En effet, il a écrit et s’est battu contre toutes les formes d’obscurantisme, d’injustice et de violence qui marquèrent son siècle comme la guerre de 7 ans qui opposa la France à la Prusse.

Pour combattre, Voltaire utilisa divers genres comme lettres, dictionnaires ou poêmes mais celui où il excella fut le conte philosophique, récit simple qui amène le lecteur à se poser des questions. Le plus célèbre de ces contes est Candide ou L’optimisme écrit en 1759 alors que Voltaire est au sommet de sa gloire.

L’œuvre raconte les aventures d’un jeune homme dénommé Candide, jeune homme naîf convaincu que la philosophie de son maître à penser « que tout est au mieux dans le meilleur des mondes » est la meilleure. Pourtant dès la fin du premier chapitre, Candide est chassé du château où il est né et confronté aux réalités du monde.

Cet extrait est le tout début de Candide, conte philosophique rédigé par Voltaire en 1759. Ce texte d’ouverture plonge le lecteur dans un univers qui apparemment semble être proche de celui du conte traditionnel. Cependant Voltaire y dévoile déjà son propos…

On tentera de démontrer que cet incipit répond bien au genre du conte philosophique ; en montrant tout d’abord qu’il fait entrer le lecteur dans un univers apparemment merveilleux, qui semble cependant bien dérisoire et ridicule, et ensuite qu’il annonce d’emblée la tonalité critique du récit.

1. Un incipit de conte

• La formule typique du début : « Il y avait en Westphalie… » illustre les contes

• La famille noble : le baron et sa famille : Le nom du baron est certes imposant par sa longueur mais tellement ridicule et lourd, ce qui est renforcé par ses sonorités gutturales. Le baron se prend pour un grand : lui qui est appelé « monseigneur », il fait passer ses vulgaires chiens pour « une meute », - ce qui est valorisant car y sont associées des connotations de richesse par la chasse à courre – idem pour ses palefreniers et son vicaire. Ce baron suscite

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