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Étude du Discours à L'assemblée de Victor Hugo

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Par   •  9 Février 2013  •  941 Mots (4 Pages)  •  9 838 Vues

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Fiche de bac

« Discours à l’assemblée » de Victor Hugo (1850)

Le XIXème siècle est une période très troublée politiquement, caractérisée par de continuels changements de régimes. En parallèle, les pays européens voient se développer leur industrie grâce à de grandes avancées techniques qui redéfinissent la société et voient se creuser des écarts dans la population : certains s’enrichissement démesurément, tandis que d’autres s’appauvrissent jusqu’à vivre parfois dans des conditions extrêmement précaires. Dans la première moitié du siècle, des écrivains romantiques, que ces constats ne laissent pas indifférents, se mobilisent en prenant part à la vie politique, comme Victor Hugo. La misère est chez ce dernier un thème récurrent, qu’il développe en poésie comme dans le poème « Le mendiant », en roman dans les Misérables, mais aussi dans ses discours politiques comme le « Discours à l’Assemblée » prononcé le 30 juin 1850. Dans ce texte, il dénonce vigoureusement devant les membres de cette assemblée les horreurs de la misère.

Un plaidoyer habile

Une prise à partie de l’auditoire

Interpellation forte de l’auditoire « Figurez-vous » x5 en anaphore.

Implication forte du locuteur avec des interjections comme « Hé mon Dieu ! », « Ah oui », et « Eh bien ». Il s’inscrit dans le cadre d’une mise en scène : « je demandais à une femme »

Supériorité recherchée sur l’auditoire avec des injonctions fréquentes à l’impératif « Dérangez-vous », « venez avec nous ». Du « je » il passe au « nous », afin que l’auditoire réagisse comme lui.

Un style enflammé

Marqué par la surprise ou la colère. 10 exclamations comme « jamais monsieur ! », « qui gagne trois sous par jour ! »

Style oratoire, ponctué de rythmes ternaires comme « sombre, humide, glaciale ». Propositions de plus en plus longues, qui donnent de l’ampleur au texte «méphitiques, pleins de miasmes stagnants, encombrés d’immondices » etc…

Le « Figurez-vous » ponctue le récit et lui donne un rythme qui permet à l’orateur d’ajouter une horreur à une autre de façon marquée.

Un langage cru : l’orateur affirme refuser les « délicatesses de langage », terme péjoratif. Les termes employés pour désigner les maladies sont techniques et parfois repoussants (« miasmes », « scorbut » etc...)

Une stratégie persuasive

- Jeu sur les connotations péjoratives pour susciter la pitié « masures, tanières,… »

- Accumulations à gradation croissante « jusqu’à dix familles dans une masure, jusqu’à dix personnes dans une chambre, jusqu’à 5 ou 6 dans un lit »

- Frapper par un jeu d’oppositions : parallélisme : « assez de froid pour grelotter/ pas assez d’air pour respirer »

Une peinture horrible de la misère

Une mise en scène épique

Souci de précision sur les conditions décrites. Non seulement les noms sont connotés négativement mais aussi les adjectifs qui les accompagnent sont nettement péjoratifs. « sombres, humides, hideux », et de sens fort.

Récit d’un dialogue avec une femme : effet dramatique : peinture plus vivante en la faisant parler « nous resteraient dans les mains »

Une sorte de scène d’épopée. Mise en scène hyperbolique. Accumulations longues et nombreuses, avec des expressions imagées « voir de vos yeux, toucher de vos mains » (pléonasme). Utilisation fréquente du pluriel. Il s’agit d’une scène

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