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Étude de la pièce de téâtre Roméo et Juliette de William Shakespeare

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Par   •  9 Mai 2015  •  1 147 Mots (5 Pages)  •  2 761 Vues

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Dans l’extrait de Roméo et Juliette (Acte V, scène 3), William Shakespeare fait de la mort de Juliette un spectacle qui doit impressionner le spectateur, le toucher, voire l’effrayer. Cette mort est très théâtrale parce qu’elle se déroule dans un décor sinistre à souhait, un tombeau. Et pour rendre l’atmosphère encore plus lugubre, la lumière sur scène est rare. La lanterne de frère Laurence éclaire faiblement la scène et permet au spectateur, en même temps que Juliette de découvrir le visage d’un premier mort, celui de Roméo, puis de découvrir le cadavre de Pâris. La mort, ainsi mise en scène, est rendue encore plus horrible par les précisions de frère Laurence qui attire l’attention sur le corps de Pâris « baigné dans son sang ». On peut, même à la lecture, imaginer les ombres du tombeau, la pâleur des cadavres et le rouge du sang (pour les 1° L : penser que le roman gothique a utilisé ces moyens). L’auteur essaie d’éveiller par ce spectacle de la mort la pitié et la terreur, deux sentiments que la tragédie depuis les origines cherchait à faire naître chez le spectateur qui se purgeait ainsi de ses passions (la catharsis). Après la vue sinistre des cadavres, l’action s’accélère, ce qui a ajoute encore au spectaculaire, Laurence annonce l’arrivée du guet. Les bruits sont angoissants et nous découvrons aussitôt quelques autres objets tout aussi sinistres qui ajoutent de l’horreur à la scène : la coupe de poison est encore dans les mains de Roméo, ses lèvres, nous dit Juliette, sont encore chaudes. La scène se termine par deux actions vraiment spectaculaires : le denier baiser de Juliette au mort et surtout le suicide avec le poignard, autre accessoire qui, avec la coupe de poison, montre le désir de l’auteur de faire de cette mort un grand moment de théâtre. On pouvait terminer en soulignant l’importance du poignard, que Juliette personnifie en lui parlant, comme s’il s’agissait d’un nouveau personnage. Ce poignard rend à la fois la scène tragique, pathétique et aussi étrange. En effet il n’est pas difficile de voir dans ce dernier geste de Juliette une allusion à une relation amoureuse au-delà de la mort. Le poignard a enfin trouvé, dans la mort, son fourreau.

Le texte de Molière ne se contente pas de faire appel aux accessoires et aux lieux sinistres, il utilise la machinerie théâtrale pour frapper l’imagination des spectateurs. Il faut étonner, surprendre et même terrifier non seulement Dom Juan, le pécheur endurci, mais aussi le spectateur qui a ri jusque là des provocations du héros éponyme contre le Ciel. Il faut absolument que la fin de la pièce soit morale, et Molière choisit les grands moyens.

Il mobilise des figures venues d’un au-delà auquel ne croit guère Dom Juan («Spectre, fantôme, ou Diable, je veux voir ce que c'est. ») Nous avons un spectre, capable de se transformer en femme voilée puis en allégorie du Temps et de la Mort. Ces figures, venues du Moyen Age, sont encore terrifiantes pour le public. Les didascalies parlent même d’un envol du spectre. Par quels moyens techniques les machinistes du XVII° siècle pouvaient-ils réaliser les indications données dans les didascalies ?

Même après la disparation du spectre, le monde des morts est encore présent dans la dernière scène. La statue du Commandeur que Dom Juan a tué se présente à lui. Ce moment spectaculaire qui doit étonner les spectateurs et Sganarelle devient encore plus effrayant quand Dom Juan accepte de prendre la main de la

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