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Étude de l'oeuvre De Vita Beata Sénèque

Commentaire de texte : Étude de l'oeuvre De Vita Beata Sénèque. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Décembre 2014  •  Commentaire de texte  •  1 121 Mots (5 Pages)  •  1 693 Vues

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‪De vita beata‬ Sénèque ‬

De la vie heureuse, ou encore Du bonheur (en latin, De vita beata) est un dialogue avec un interlocuteur imaginaire écrit par Sénèque le jeune vers 58 après Jésus Christ. L'œuvre est dédiée à Gallion, frère aîné de Sénèque1. Son principal objet est de montrer que le bonheur n'est pas matériel, mais naît d'une vie en accord avec la vertu et la raison (selon les préceptes du stoïcisme). Dans la présentation du plan de son œuvre (que Sénèque ne suit pas forcément par la suite), l'auteur explique qu'il va d'abord établir « ce que nous devons chercher » (la vie heureuse), puis « comment nous pouvons l'atteindre le plus rapidement ». Enfin, cette œuvre apparaît non pas comme un simple traité de sagesse, mais aussi comme un moyen de justification pour Sénèque, à qui il était reproché, en son temps, de ne pas vivre en accord avec ses principes.

Résumé de l'oeuvre[modifier | modifier le code]

Première partie : le bien souverain et la sagesse.

Sénèque commence par montrer que le chemin de la foule n'est pas le bon, autrement dit, qu'il ne faut pas se fier à la masse des hommes pour comprendre ce qu'est le bonheur. La foule, le pire interprète de la vérité.

En effet, les hommes se fient trop souvent à l'apparence, et non à l'essence des choses : ces choses exposées aux yeux et devant lesquelles on s'arrête, que l'on montre l'un à l'autre en s'ébahissant, paraissent brillantes à l'extérieur, mais sont misérables à l'intérieur.

Puis Sénèque cherche à définir ce qu'est le "souverain bien". Celui-ci réside dans l'accord avec la nature : ne pas s'en écarter et se modeler sur sa loi et son exemple, c'est cela la sagesse. Il faut savoir accepter les sorts de la Fortune, qu'ils soient bons ou mauvais : user les biens de la Fortune sans en être esclave. Autrement dit, il faut être capable de ne pas se soucier des événements qui ne dépendent pas de nous, mais maîtriser ce sur quoi on peut agir. Le souverain bien c'est une âme qui méprise les évènements extérieurs et se réjouit par la vertu, et cela pour parvenir à la liberté (de l'âme, à défaut d'assurer celle du corps). Afin de ne plus avoir de craintes, il faut se fier à la raison.

L'auteur aborde ensuite la 'Polémique anti-épicurienne : le souverain bien n'est pas le plaisir'. Dans ce passage, Sénèque dénonce la vision épicurienne du bonheur (née d'une conception sensualiste). En effet, le plaisir de la chair est toujours éphémère et instable, à l'inverse de l'esprit et de la raison.

Par ailleurs, vertu et plaisir peuvent parfois être en contradiction. Ainsi, Sénèque réprime son plaisir et s'en sert, pour ne pas en devenir l'esclave, et rester dans la vertu. Sénèque regrette cependant que de nombreux malhonnêtes se soient accaparé la philosophie épicurienne pour justifier leurs frasques, puisque l'auteur ne considère pas que l'école d'Épicure [soit] maîtresse d'ignominies.

L'auteur traite en outre de la 'Polémique anti-aristotélicienne : le souverain bien n'est pas uni au plaisir'. Dans cette partie, Sénèque poursuit en quelque sorte sa critique de l'épicurisme, en allant plus loin : non seulement le plaisir n'est pas toujours source de vertu, mais le plaisir ne peut être l'achèvement de l'acte2.

En conclusion de la première partie,

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