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Étude de l'arrêt: Dame Kirkwood

Mémoire : Étude de l'arrêt: Dame Kirkwood. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Novembre 2013  •  399 Mots (2 Pages)  •  1 518 Vues

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En l'espèce, une convention d'extradition a été conclue le 6 janvier 1909 entre la France et les États-Unis, convention approuvée par décret le 1er juillet 1911. De fait, le 14 septembre 1951, la chambre des mises en accusation demande à la France l'extradition de la dame Kirkwood considérant que les conditions édictées par la Convention sont remplies. De plus, le décret d'extradition a été signé par le Président de la République et non pas par le Premier ministre.

C'est pourquoi, Dame Kirkwood se pourvoit devant le Conseil d'État invoquant la violation de la Convention qui a force de loi en vertu de l'article 26 de la Constitution du 27 octobre 1946. Dès lors, Dame Kirkwood invoque un recours en annulation de ce traité au motif que le décret d'extradition est contraire à la convention qu'il applique.

Il s'agira donc de savoir si le Conseil d'État est compétent pour contrôler la légalité d'un acte administratif signé par le Président par rapport à une convention internationale.

Dans cet arrêt rendu le 30 mai 1952, le Conseil d'État rejette la demande de dame Kirkwood considérant que « l'article 47 de la Constitution du 27 octobre 1946 a transféré au président du Conseil des ministres les compétences qui étaient conférées au président de la République par l'article 3 de la Loi constitutionnelle de 25 février 1875 ». De ce fait, dame Kirkwood n'est pas fondée à se prévaloir de ce que l'article 18 de la loi du 10 mars 1927 a prévu la signature des décrets d'extradition par le président de la République pour soutenir que le décret attaqué, pris par le président du Conseil des ministres, émane d'une autorité incompétente ».

Cet arrêt est une nouveauté en droit administratif dans la mesure où pour la première fois, le juge administratif contrôle l'application du droit international, ce qu'il n'avait jamais fait auparavant la considérant comme une règle de conduite. De plus, un acte administratif est conforme à un traité et le juge administratif reconnaît la normativité du droit international sur le fondement de la Constitution de 1946. Dès lors, le respect des droits fondamentaux d'un individu qui est protégé par une Convention, son bon respect s'impose à l'autorité administrative.

C'est pourquoi, il sera opportun d'analyser dans un premier temps le principe supralégislatif de la Convention par le juge administratif. Puis, il se conviendra d'analyser le rôle du juge administratif dans l'évolution du contrôle de conventionnalité

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