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Étude de l'affirmation: « Dans le roman de Camus la peste se présente comme une abstraction »

Mémoire : Étude de l'affirmation: « Dans le roman de Camus la peste se présente comme une abstraction ». Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Novembre 2012  •  1 749 Mots (7 Pages)  •  4 156 Vues

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Sujet : « Dans le roman de Camus la peste se présente comme une abstraction » affirme un critique contemporain.

Discutez cette affirmation en cherchant dans l’œuvre les arguments qui pourraient la justifier et ceux qui pourraient la réfuter.

Le roman réaliste attire les Hommes qui aiment avoir une vision du monde réel et non d’une utopie. D’après un critique contemporain, il semblerait que « dans le roman de Camus la peste se présente comme une abstraction » donc pour lui la peste est une image, un concept et rien d’autre. Nous pouvons donc nous interroger sur le fait que Camus ait pris la peste comme image. Dans un premier temps nous allons travailler sur la peste en tant que maladie puis nous étudierons la peste en tant qu’abstraction, que concept. Enfin nous nous attarderons sur les intentions de l’auteur, d’écrire une œuvre engagée.

Dans le roman La Peste d’Albert Camus, l’évolution de l’épidémie de peste qui sévit dans la ville d’Oran est le fil conducteur de l’œuvre. Dans la première partie du roman, il y a l’intrusion de la peste dans la ville d’Oran qui est surtout marquée par la mort anarchique des rats en surface. Et ce n’est qu’à partir de la page 44 que l’on commence à parler de « peste » et que l’on commande des sérums de Paris pour les personnes atteintes de la peste qui d’abord souffrent de fièvres, de délires…puis dans bien des cas la mort s’ensuit.

Dans la deuxième partie, on constate la montée en puissance de la peste, le grand nombre de personnes touchées par cette dernière ainsi que l’impuissance des autorités face à la peste. Ce n’est qu’à ce moment là que la presse annonce aux habitants d’Oran l’épidémie ainsi que la fermeture des portes de la ville, un sentiment d’inquiétude, de peur naît chez la population oranaise. Tandis que le docteur Rieux et les autres font leur possible pour soigner les malades, le père Paneloux donne un prêche et justifie par la Bible que la peste est méritée.

Dans la troisième partie, on remarque que la peste n’augmente plus mais reste constante à un seuil élevé tout de même. On veut fermer certains quartiers, on assiste à des scènes de violences (des pillages, des tentatives d’évasion…), les médicaments, les cercueils… se font de plus en plus rares et les morts sont mis dans des tramways puis brulés dans des fours crématoires, ils sont traités comme du bétail voire pire encore. Quant aux personnes qui sont toujours vivantes la séparation avec les êtres aimés se fait de plus en plus lourde.

Dans la quatrième partie, l’épidémie de peste régresse puis ré-augmente d’un coup et diminue à nouveau, ce qui nous donne l’impression qu’elle fatigue, qu’elle est à bout. On note aussi une certaine camaraderie, solidarité entre les personnages. On le voit par le bain que prennent Rieux et Tarrou en plein milieu de la nuit alors qu’ils ne se connaissent que depuis peu, un lien d’amitié s’est tissé entre eux. Ainsi que par le personnage de Rambert qui depuis le début essaie de partir mais en vain et quand se présente enfin l’occasion, il préfère rester et aider son « ami » Rieux. Mais il y a aussi la mort douloureuse et terrible d’un jeune enfant. On peut voir aussi que le marché noir se développe aux portes de la ville et comme nous le montre Rambert avec de l’argent on peut échapper à la quarantaine. On note aussi que la population commence à se divertir comme auparavant et son moral augmente.

Enfin, dans la cinquième et dernière partie, il y a la disparition de la peste qui est représentée par les rats vivants qui courent dans la ville. Apparemment le sérum de Castel connu d’un coup un succès bien que Tarrou finit par mourir de la peste alors qu’elle était en train de disparaitre. Les portes de la ville se ré-ouvrent et on nous dévoile enfin l’identité du narrateur, c’est Rieux qui nous a relaté l’histoire en étant le plus objectif possible.

Certes nous pouvons avoir une vision simpliste de cette œuvre, mais nous pouvons également y voir un lien avec des faits historiques. On nous l’annonce dès le début de l’œuvre dans la première phrase avec les mots « chronique », « 194. » et « Oran ». On nous dit que c’est une chronique mais nous ne connaissons ni le titre, ni le sujet, ni quoi que ce soit d’ailleurs. En ce qui concerne « 194. » ce n’est pas précis alors qu’une chronique se doit de l’être ; et nous savons aussi que les années 1940 furent marquées par la seconde guerre mondiale (1939-1945). Et pour le choix de la ville d’Oran, l’auteur essaie de nous mettre à distance des faits comme d’ailleurs avec le choix de l’épidémie de peste, on remarque que ce n’est qu’une couverture, un prétexte pour dénoncer le totalitarisme. De plus, par le biais de la phrase : « D’autres part les familles devaient obligatoirement déclarer les cas diagnostiqués par le médecin et consentir à l’isolement de leurs malades dans les salles spéciales de l’hôpital. » On peut l’interpréter comme lorsqu’on obligeait les juifs à se déclarer, à porter l’étoile juive et ne pouvoir fréquenter que certains lieux et pas d’autres jusqu’à instaurer des ghettos comme cela a été fait dès le début

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