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Étude de l'acte IV scène 5 de la pièce de théâtre Horace de Pierre Corneille

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Par   •  6 Avril 2013  •  563 Mots (3 Pages)  •  1 526 Vues

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HORACE, deuxième extrait (acte IV, scène 5)

Horace

Ma sœur, voici le bras qui venge nos deux frères,

Le bras qui rompt le cours de nos destins contraires,

Qui nous rend maîtres d’Albe ; enfin voici le bras

Qui seul fait aujourd’hui le sort de deux états ;

Vois ces marques d’honneur, ces témoins de ma gloire,

Et rends ce que tu dois à l’heur de ma victoire.

Camille

Recevez donc mes pleurs, c’est ce que je lui dois.

Horace

Rome n’en veut point voir après de tels exploits,

Et nos deux frères morts dans le malheur des armes

Sont trop payés de sang pour exiger des larmes :

Quand la perte est vengée, on n’a plus rien perdu.

Camille

Puisqu’ils sont satisfaits par le sang épandu,

Je cesserai pour eux de paraître affligée,

Et j’oublierai leur mort que vous avez vengée ;

Mais qui me vengera de celle d’un amant,

Pour me faire oublier sa perte en un moment ?

Horace

Que dis-tu, malheureuse ?

Camille

Ô mon cher Curiace !

Horace

Ô d’une indigne sœur insupportable audace !

D’un ennemi public dont je reviens vainqueur

Le nom est dans ta bouche et l’amour dans ton cœur !

Ton ardeur criminelle à la vengeance aspire !

Ta bouche la demande, et ton cœur la respire !

Suis moins ta passion, règle mieux tes désirs,

Ne me fais plus rougir d’entendre tes soupirs ;

Tes flammes désormais doivent être étouffées ;

Bannis-les de ton âme, et songe à mes trophées :

Qu’ils soient dorénavant ton unique entretien.

Camille

Donne-moi donc, barbare, un cœur comme le tien ;

Et si tu veux enfin que je t’ouvre mon âme,

Rends-moi mon Curiace, ou laisse agir ma flamme :

Ma joie et mes douleurs dépendaient de son sort ;

Je l’adorais vivant, et je le pleure mort.

Ne cherche plus ta sœur où tu l’avais laissée ;

Tu ne revois en moi qu’une amante offensée,

Qui comme une furie

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