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Étude de l'acte II, scène 10 de la pièce de théâtre Electre de Giraudoux

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Par   •  14 Mai 2014  •  Étude de cas  •  1 048 Mots (5 Pages)  •  2 209 Vues

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ELECTRE, Acte II Scène 10

Introduction

Cette scène constitue, avec la scène 9, la conclusion de la pièce. Dans la scène précédente, le mendiant rapporte dans un récit cruel le châtiment de Clytemnestre et d’Egisthe. Oreste, sous l’influence d’Electre, est devenu matricide. Dans la scène 10, on apprend qu’il sera poursuivi par les Euménides, tandis qu’Electre est condamnée à la solitude. A ce drame s’en ajoute un second : Egisthe n’a pas eu le temps de sauver Argos des Corinthiens. Electre est donc également responsable de la destruction de la ville et du massacre de habitants. Malgré ce dénouement tragique, l’espoir n’est pas totalement absent.

Etude du texte

• UN TABLEAU D’APOCALYPSE

a) La ruine d’Argos

Par l’accélération dramatique des dernières scènes, la catastrophe annoncée par le messager à l’acte II scène 8 se produit : "Ils entrent dans les cours intérieures".

Dans cette scène, la catastrophe est évoquée par l’arrivée brutale d’un serviteur : "Fuyez vous autres, le palais brûle". Le désastre prévu par Egisthe s’est réalisé. Le palais d’Agamemnon, symbole de la puissance de la famille des Atrides, est détruit.

Cependant, l’incendie n’atteint pas que le palais. La ville est également touchée : "la ville brûle ... la ville meurt". La destruction de la ville s’accompagne du massacre de ces habitants : "massacrent".

La troisième Euménide joue presque le rôle de récitant : elle dit ce que le spectacle ne peut montrer.

La cruauté des scènes d’égorgement est suggérée : "ceux qui s’égorgent".

On perçoit également l’injustice de la mort : "les innocents s’entretuent".

Mais les Euménides sont là pour dénoncer la coupable : Electre.

b) La responsabilité d’Electre

A l’acte II scène 8, Electre avait été prévenue par Egisthe de l’imminence de l’attaque des Corinthiens. Elle n’a pas cédé, elle était consciente de la menace et voulait assumer.

Leu Euménides accusent donc Electre : "te voilà satisfaite, Electre". Leurs accusations sont pleines d’une ironie cruelle, mais également de menaces pour l’avenir. Electre est condamnée à vivre avec un sentiment de culpabilité, elle n’est plus innocente : "tu vas l’écouter, ta conscience ... désormais, c’est toi la coupable".

La culpabilité d’Electre est double. Elle est non seulement responsable du massacre de la population d’Argos, mais également du meurtre de sa mère et d’Egisthe. Elle a poussé Oreste au crime.

Les Euménides condamnent l’orgueil d’Electre : "voilà où t’a mené l’orgueil". Il s’agit de l’hybris, qui pousse les héros tragiques à vouloir égaler les dieux. Electre était poussé par son idéalisme. Sa volonté de justice se traduit par le massacre d’innocents.

Sa quête de vérité a apporté, avec la lumière du jour, celle de la connaissance. Mais Electre est aussi à l’origine de la clarté de l’incendie : "C’est la lueur qui manquait à Electre, avec le jour et la vérité".

La punition d’Electre sera la solitude.

c) La solitude d’Electre

C’est grâce à Oreste qu’elle avait enfin perçu la vérité, dans un songe qui lui était apparu lorsqu’il dormait à côté d’elle. Elle ne va plus jamais le revoir, comme l’avait prévu le mendiant.

La vengeance des Euménides s’exerce sur Oreste : "Plus jamais tu ne reverras Oreste". Les Euménides se transforment en

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