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Étude de l'acte I, scène 2 de la pièce de théâtre Dom Juan de Molière

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Par   •  11 Avril 2012  •  857 Mots (4 Pages)  •  1 593 Vues

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Situation : Répondant aux inquiétudes de don Gusman sur le départ précipité de don Juan, Sganarelle lui a dit qu’il craignait que celui-ci ait abandonné sa maîtresse done Elvire après l’avoir épousée. Il lui a expliqué que son maître est « un grand seigneur méchant homme » sans aucun scrupule. DJ arrive, une explication s’esquisse avec son valet qui lui dit qu’il « trouve fort vilain d’aimer de tous côtés ». DJ réplique dans une longue tirade et lui expose son point de vue.

Ce texte fonctionne comme un texte argumentatif destiné à persuader. Il expose une conception et esquisse le portrait du séducteur.

I. I. Un discours pour convaincre

Analyse du fonctionnement du discours :

A. A. L’énonciation

DJ s’adresse à son valet Sganarelle. Le « tu » est présent seulement dans la 1ère phrase : « tu veux » puis il parle longuement sans interpeller à nouveau son interlocuteur (à la différence de Sganarelle en parlant à Gusman). On dirait qu’emporté par son discours, il l’oublie ; en réalité, le discours s’adresse aux spectateurs (double communication théâtrale), il est destiné à mettre en valeur le personnage qui trace son portrait en contraste avec celui fait par Sganarelle.

Il utilise le « je » entre « Pour moi » Hachette 55 et « le changement » 65 : une 10° d’occurrences, puis en fin de tirade « j’ai sur ce sujet » 4 occurrences. Dans ces passages, le discours prend un tour personnel, il décrit son penchant irrépressible. Mais ailleurs il utilise « on » ou « nous » : le premier en sujet, le 2° en objet. Donc dès le début, puis en alternance avec le « je », il fait de sa conception une vérité générale. Le présent a ici une valeur générale, alors que dans les autres, il décrit des traits de caractère. DJ considère donc sa conception comme justifiée, valable pour le plus grand nombre. C’est une vérité présentée comme une évidence. En fait, il hésite entre cette vérité générale (« La belle chose de vouloir se piquer d’un faux honneur d’être fidèle ») et l’affirmation de sa propre liberté (« Pour moi, la beauté ma ravit partout »).

A. B. La construction de l’argumentation et les types de phrases

soulignent sa conviction et son désir de persuader.

1. 1. Il commence par une question rhétorique doublée d’une exclamation (« Quoi, tu veux qu’on se lie… ») qui traduit sa surprise devant la position de Sganarelle et l’évidence de sa propre conception. Puis il enchaîne par une exclamation qui renforce le mépris qu’il a pour la fidélité. La 3° ph commence par le redoublement de l’exclamation « non » qui conclut le rejet de la thèse adverse tout en insérant la sienne en cours de ph après la virgule « toutes les belles ont droit de nous charmer ». Une sorte de maxime ou d’aphorisme se détache vers la fin de cette partie : « la constance n’est bonne que pour les ridicules ». Il utilise une métaphore dévalorisante « ensevelir, être mort » qui assimile la fidélité à une mort sentimentale.

2. 2. « Pour moi » introduit l’exposition de sa propre position. Il y a une succession de ph déclaratives où alternent affirmations

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