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Étude de l'acte I de la pièce de théâtre des caprices de Marianne d'Alfred de Musset

Note de Recherches : Étude de l'acte I de la pièce de théâtre des caprices de Marianne d'Alfred de Musset. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Novembre 2014  •  398 Mots (2 Pages)  •  1 119 Vues

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Les Caprices de Marianne est une pièce de théâtre écrite par Alfred de Musset. Elle paraît le 15 mai 1833 dans La Revue des Deux Mondes et appartient au courant du romantisme. Elle sera jouée à la Comédie-Française le 14 juin 1851. Cette pièce est qualifiée de comédie par Musset mais en vérité elle s'apparente au genre du drame. Marianne, la jeune épouse du vieux juge Claudio, chasse l’entremetteuse Ciuta venue l’assurer de l’amour de Cœlio et celui-ci sombre dans le désespoir jusqu’à ce que son ami Octave — cousin de Marianne — lui apporte son aide. Claudio, jaloux, décide de faire venir un spadassin. Face à Marianne qui affirme sa fidélité, Octave essuie un échec. La mère de Cœlio tente de soulager son fils en obtenant ses confidences; elle lui apprend qu’elle était jadis tombée amoureuse de son futur mari alors que celui-ci intercédait pour un ami, et que, se croyant trahi, l’ami s’était tué. De son côté, Claudio, rassuré, veut faire décommander le spadassin, mais la demande de Marianne de faire chasser Octave ou Cœlio de chez elle s’ils s’y présentent réveille ses soupçons (Acte I).

L’Italie offre une fois de plus son décor à Musset, qui situe son action à Naples; mais seules quelques allusions au Vésuve, au vin du pays ou aux sérénades lui suffisent à poser la couleur locale. Pour le reste, on peut voir en Marianne une parfaite Parisienne. C’est qu’il s’agit avant tout d’une comédie (très dramatique en l’occurrence) sur l’amour.

Le comique n’est cependant pas absent, dans les deux personnages mineurs de Ciuta, l’entremetteuse, bien dans la lignée de la Célestine de Rojas, ou de Tibia, le sot et craintif serviteur de Claudio (tel valet, tel maître...). Claudio même, qui ânonne avec une stupide assurance des idées reçues, amorce la série des fantoches chez Musset. Mais ce grotesque est aussi un jaloux d’autant plus dangereux qu’il est imprévisible (la marque de confiance que lui donne sa femme réveille sa jalousie!) et que la société lui accorde tout pouvoir: sa charge de juge lui permet paradoxalement de recourir à une justice expéditive sans aucun risque de remords; la critique sociale est ici audacieuse et la censure obligera l’auteur à faire de Claudio un «podestat». Mais le meurtre de Cœlio transforme la comédie en drame romantique, avec son héros solitaire et avide d’idéal, assassiné par une société faussement bien pensante et égoïstement cruelle.

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